lundi 29 novembre 2010

Le futur de la vidéo sur le web : ski & snowboard

Je viens de faire une nouvelle expérience assez unique : rider aux côtés d'un groupe de snowboarders, de derrière mon écran d'ordinateur, à l'aide d'une techno assez dingue.

Mais jugez par vous même :

jeudi 7 octobre 2010

Quand le ski freeride rencontre la haute montagne... Vidéo !

Une vidéo partagée ce matin par Alban, que je ne pouvais pas ne pas diffuser à mon tour. Ce petit film (car plus qu'une vidéo, il s'agit d'un véritable petit bijou artistique!) met la lumière sur une ambiance, une mentalité, un style de vie. Au fil des images, on sent la "pate" du joueur de pentes raides, l'oeil du scruteur de cailloux et de neige, l'odeur sec des grands vents et la coulée glacée des sueurs froides... 

Focus sur La Grave, une station de haute montagne mythique sur les contreforts de La Meije, charme incroyable, atmosphère d'autrefois sur fond d'avant garde du ski moderne. Rencontre avec ces montagnards freeriders, qui jouent avec le vide comme vous prenez le métro...

vendredi 24 septembre 2010

Comprendre la Net Neutrality et les enjeux éthiques du numérique



Une vidéo canon, vulgarisée à l'extrême, qui présente de façon ludique les concepts et les enjeux de l'utilisation des technologies... et de ses conséquences éthiques. Je ne savais pas par exemple que les Nazis ont pu obtenir toutes les adresses des juifs de Hollande grâce à une loi de la fin du XIXième sur le recensement des différentes religions dans la population (pour un but initialement louable : calculer le prorata de financement des lieux de culte de chaque religion) couplée à une technologie IBM déployée dans les années 30 pour numériser les données des recensements. Le même phénomène s'est reproduit récemment avec Nokia en Iran (voir ici)

Mais cette présentation fine va beaucoup plus loin en analysant les liens entre loi et objet de la loi : création, modification, suppression etc. et propose une piste de bon sens pour s'attaquer aux problèmes récents soulevés par les technologies du web en particulier (vie privée, téléchargement ect.) : passer par des experts qui connaissent et comprennent les technologies : les Geeks (Benoît va être content !).

Bonne découverte, moi j'ai adoré ! :-)

jeudi 23 septembre 2010

Respect...

Réparateur d'antenne à 540m d'altitude...
Tout est dit... j'ai peur !


jeudi 16 septembre 2010

Récit vidéo de l'ouverture de notre nouvelle voie d'escalade : "Christophe Colombe" !

Le 4 septembre dernier à 6h du matin, Olivier Houillot et moi décidions de nous  lancer dans une aventure unique : l'ouverture du bas, "perceuse entre les dents" d'une voie d'escalade moderne dans le massif de la Vanoise. Le lendemain vers 18h nous débouchions, épuisés mais heureux, au sommet de notre nouvelle création : "Christophe Colombe"

Voici le récit de 120 mètres d'ascension entre fou-rire et crise d'angoisse, à rêver les yeux ouverts cet itinéraire de rocher ocre qui saluerait peut-être nos espoirs et nos peurs. Moments simples d'amitié partagée, de fatigue et de joie dans un cadre indescriptible ou le sens de la vie nous revient comme une intime évidence...


Et pour les passionnés de haute montagne, quelques détails sur ce projet :-)

1) Comment avoir l'idée de se lancer dans l'ouverture d'une paroi rocheuse... vierge ?
Mes amis le savent bien, je suis un passionné d'escalade et de haute montagne, sports que je pratique depuis que j'ai 12 ans. Comme tous les alpinistes en herbe, j'ai grandi nourri des récits des "grandes premières", ces ouvertures rendues mythiques par la littérature de montagne, et j'ai toujours rêvé de gravir le premier un sommet ou un itinéraire inconnu, vierge de toutes traces...

J'ai eu la chance de rencontrer très jeune Olivier, guide de haute montagne mais surtout fin grimpeur, et de "répéter" ses voies ouvertes près de Courchevel, répéter signifiant faire partie des premiers (parfois être le premier :-) à "refaire" une voie à peine "ouverte" par leurs auteurs. 
"Répétition" de Et si on l'faisait ? avec Marco et Javi, en juillet 2006. En plein passage clé de L2, en 6a+
En 2005, je participais à ma première ouverture, une voie magnifique de 180m (en toute objectivité bien sûr :-) débouchant sur une antécime encore vierge de l'Aiguille de Fruit : la Pointe Emilienne. Poussé par Olivier je posais tous les points de la première longueur (L1) et le premier tiers de la seconde longueur (L2). Un vrai baptême du feu ! Cette voie s'appelle "Et si on l'faisait" et vient tout juste d'être décrite dans le guide "Alpinisme en Vanoise", co-écrit par un ami Yannick Prebay :-)

L'été suivant, je montais une expédition d'alpinisme d'exploration dans les montagnes du Tien Shan au Kirghizstan, au cours de laquelle nous débouchions Alban Wyniecki et moi sur un glacier inexploré : le glacier Nalivkin. Du pur bonheur, pour beaucoup de raisons...

Méditation solitaire au pied du glacier inexploré Nalivkin, Tien Shan, Kirghizstan
Depuis 2006 j'ai passé beaucoup de temps à faire HEC-Entrepreneurs et à monter mon entreprise... Moins de sport, moins de temps. Sentiment d'être coupé à Paris d'un univers minéral qui fait partie de moi... mais qui au fil du temps s'éloigne et me fait peur...

En 2008 je fais le tour de l'Aiguille de la Vanoise à ski de randonnée (toujours avec Alban :-) et passe à la descente au pied de cette paroi rocheuse magnifique. Je regarde, j'adore, je boucle la course et j'oublie. Cet été je refais la même ballade en rando, avec une bande de copains pas grimpeurs pour un sous ! Nous nous arrêtons sous ce bastion rocheux... ma femme prend une photo et la met sur Facebook... 

Le lundi qui suit, Olivier me harponne sur-excité sur le tchat de Facebook
- "Arturo, ça passe dans la dalle grise, j'en suis sûr !"
- "Mais de quoi tu me parles là ?"
- "La photo de Colombe, ya un truc de fou à ouvrir dans cette paroi je te dis !"

Et nous voilà partis...

Olivier lors de la préparation au Parking... ya du matos !

2) Mais si c'est vierge, comment on sait où aller ?
Ben on sait pas... et c'est ça qui est super ! :-) 

Toute la poésie de l'ouverture consiste à "lire" un itinéraire probable du bas, à bien réfléchir à la stratégie pour passer les principaux obstacles naturels dressés par le rocher, et à s'engager en paroi. Après, c'est mètre après mètre, prise après prise, bagarre après bagarre :-)

Il y a bien sûr quelques grandes règles : chercher et utiliser au maximum les "faiblesses" du rocher, les fissures par exemples, ou les dalles moins raides. Contourner les endroits déversants, identifier les spots pour installer des relais "confortables", sur une vire à plat (parfois dans l'herbe !?!), où l'on pourra enlever ses chaussons, et respirer un peu.

Et puis surtout, il faut prendre son temps. Ne pas hésiter à redescendre boire un coup, reprendre des forces, rigoler un moment en cassant la croûte, et échanger avec son compagnon de cordée qui a souvent une vision un peu différente de la situation...
Je mets le premier point de L5, la dernière longueur de "Christophe Colombe". Ca fait peur !


3) Que fait-on une fois en bas pour annoncer l'ouverture de la voie ?
On en parle sur son blog ? :-)

Non sans rire, d'abord on fait un topo, c'est à dire un descriptif précis de la voie, avec l'emplacement des relais (R1, R2 etc.), l'itinéraire suivi par les points d'assurances laissés dans le rocher (les "golos" donc), et les cotations de chaque longueur. Le topo de notre voie, c'est la première photo de ce post.


Après, on en parle autour de soi, au bureau des guides notamment, et à ses copains grimpeurs qui connaissent bien le coin. L'idée, c'est surtout de donner envie aux gens d'y aller, de voir ce que ça donne, et de prendre du plaisir.


Olivier est un "sérial équipeur" du coin, il est connu comme le loup blanc. Je ne me fais pas trop d'inquiétudes sur la diffusion du message...

Olivier au beau milieu de son chef d'oeuvre. L1, quasiment une journée de travail pour ouvrir ce 6c/7a !


4) Et après ?
Après on continue à rêver... La première longueur est vraiment dure, j'ai eu du mal à la passer en second le deuxième jour... Olivier pense que c'est un bon 7a, très long et continu (40m environ), 6c obligatoire si on "triche" en tirant un peu sur les golos pour s'aider. Donc si on veut que nos copains aient envie de venir y faire un tour, il va falloir y retourner.. pour ouvrir une variante plus facile à cette première longueur.

En fait, notre projet est d'ouvrir deux longueurs "évidentes" dans le dièdre puis la dalle couchée à gauche de la première longueur. Puis une nouvelle longueur en traversée ascendante dans la dalle entre R2 et R4 (pour éviter notre passage dans l'herbe, choisi pour aller plus vite et sortir avant la nuit !). Forte de ces 3 nouvelles longueurs, je pense que "Christophe Colombe" peut devenir une vraie référence du secteur, 5 longueurs d'anthologie sur un rocher exceptionnel dans le V+/6a. De quoi faire rêver pas mal de grimpeurs de niveau "normal" ! :-) 

Olivier quant à lui n'a qu'une idée en tête... ouvrir 3 nouvelles longueurs à partir de L1, dans le 6c/7a, au plus dur... Ce sera sans moi :-)


La photo qui nous a fait rêver...

Remerciements :
A Oliv' pour nos crises de fou-rire et nos engueulades sur le capitalisme... Et oui, là-haut, tout est différent !!
A Anne pour son soutien le soir, ses gâteaux fait maison et sa patience face à mon incapacité à réagir le dimanche soir (é-pui-sé... :-)
A Colombe, ma femme, pour avoir pris cette photo, et m'avoir poussé à entreprendre ce projet en confiance. Cette voie lui est dédiée ;)
A Totor mon frère, qui a trouvé l'excellent jeu de mot "Christophe Colombe". Comme ça si vous trouvez ça nul, vous savez vers qui vous tourner... Bwaahaha ! :-)

A Delphine pour ses conseils et la petite formation au montage vidéo !

mardi 10 août 2010

J'en ai marre de ma boite mail !



Pas vous ?
De retour de vacances, pourtant prises fin juillet-début août, à une période "calme" pour ne pas dire morte de l'activité des entreprises en France, je reviens et découvre plus de 500 emails dans ma boite... Soupir... Je viens de finir de les traiter, activité qui m'aura pris 2 jours presque à temps plein...

Et ça ne m'amuse pas ! Surtout quand je constate que 80% de ce que j'ai reçu consiste en :
-> des spams
-> des newsletters quotidiennes que je ne lirai jamais (qui lirait l'édition du Monde d'il y a 3 semaines ?)
-> des mails traitants de sujets résolus par mes associés et mes collaborateurs en mon absence

Et pourtant, nous utilisons Gmail comme système de messagerie interne, qui classe les e-mails d'un même sujet en "conversations", de sorte que je gagne déjà un temps fou dans le traitement.

En discutant de la productivité au travail dans les open-spaces et les entreprises des NTYC avec @pierrevalade hier soir, et comme il me montrait un certain nombre de fonctionnalités que je n'avais pas vue dans Gmail Labs, j'ai décidé de faire un changement radical de mon utilisation des emails...

1/ Recevoir moins d'emails
-> J'ai signalé soigneusement en spam ce matin la plupart des expéditeurs indésirables, et vidé ma boite à spams
-> Je me suis désabonné des Newsletters que je ne lisais pas vraiment, ou qui objectivement ne m'apportait pas de valeur business
-> Je réfléchis à demander à tous mes collaborateurs de ne plus partager par email les ressources intéressantes qu'ils trouvent sur le net (un article, une info etc.), mais à utiliser systématiquement le wiki de l'entreprise, ou à mettre en place un twitter d'entreprise pour ce genre de diffusion. Les avantages sont nombreux : moins d'emails, lieu commun à toute la boite pour les ressources, meilleure circulation de l'info dans l'équipe, archivage de l'info dans un lieu (on ne fordward jamais à un nouveau venu dans une boite les emails traitant de ce type, alors qu'un wiki ou qu'un site dédié avec une searchbar se consulte très facilement). C'était d'ailleurs en parti l'objectif de ce blog au départ. Bref, on en reparlera certainement chez Durable :-)

2/ "Voir" moins d'emails
Je me suis demandé ce matin combien de temps j'ai perdu ces 3 dernières années à regarder ma boite mail. Simplement à la regarder... Question étrange ? Je m'explique : jusqu'à ce matin, ma boite affichait 100 emails par page, et était toujours mouchetée de mails en gras (non lus, comme les newsletters), étoilés (important, à traiter rapidement), grisé (déjà lu). Je n'archivais rien, ne classais rien, ne supprimais rien car le moteur de recherche de Gmail est incroyablement efficace pour retrouver une "conversation". Classer, ça fait perdre du temps. Et pourtant, je suis convaincu que j'ai perdu par réflexe des heures de mon temps à regarder rapidement ma boite en me demandant quel était l'email important que j'avais oublié de traité...

Du coup, sur les conseils de @pierrevalade, j'ai :
-> fini de traiter tous les mails reçus pendant mon absence, et les mails du jour
-> archivé l'ensemble de ma boite mail, en un seul coup (select -> select all -> archive)
De sorte que ma boite est désormais... vide !
Sentiment de légèreté absolu...

3/ Activer les fonctions avancées de Gmail
Pour ce qui est de la productivité, Google doit bien avoir quelques tours dans son sac dans Gmail Labs.

-> J'ai passé Gmail en anglais, pour bénéficier de toutes les fonctionnalités avancées (toutes ne sont en effet pas disponibles en Français) => Paramètres, Général, et sur la première ligne : "Anglais US"
-> J'ai cliqué sur Labs (un des onglets dans paramètres), et activé les fonctions suivantes :
  • Don't forget Bob
  • Flickr previews in mail
  • Google Calendar gadget
  • Got the wrong Bob?
  • Inbox preview
  • Pictures in chat
  • Send & Archive
  • Undo Send
Je vous laisse découvrir ces fonctionnalités. Je m'arrête simplement sur :
-> Undo Send : génial : pendant 10 secondes après l'envoi d'un email je peux cliquer sur "undo", et annuler l'envoi de mon email. Une fonctionnalité qui me servira 10 fois par ans, mais qui m'évitera pas mal de sueurs froides :-)
-> Send & Archive : génial : je répond à un mail, et par défaut le mail disparaît de ma boite : la tâche est traitée, elle sort de mon champ visuel.
-> Don't forget Bob et Got the Wrong Bob ? : génial là encore : si je tape l'adresse de Guillaume, Gmail sait que je mets presque à chaque fois Benoit également en copie et me suggère d'ajouter Benoit dans les destinataires. Plus besoin de taper les lettres de l'adresse de Benoit, un simple flèche + entrée et le voilà dans la boucle ! "Got the wrong Bob" fonctionne de manière similaire : si je tape les adresses des actionnaires de l'entreprise, et que par mégarde je me trompe d'Olivier, Gmail me dit que je suis en train d'envoyer des infos confidentielles à mon copain Guide de Haute Montagne, et pas à l'Olivier de mon conseil de surveillance !

4/ Traiter plus vite ses e-mails
Tous les analystes qui utilisent Excel toute la journée vous le diront : un utilisateur efficace d'Excel n'utilise pas (ou presque pas) la souris... Les raccourcis clavier font gagner un temps incroyable.

Je suis donc aller faire un tour sur la page listant les raccourcis clavier de Gmail, ici. Je retiens :
  • g + i (afficher la boite de reception : i pour inbox)
  • g + a (go to "all mail" ce qui est rassurant pour refaire apparaître tous les emails de sa boite)
  • c (compose : ouvre un nouvel email vide)
  • e (archive la conversation)
  • ! (report as a spam)
  • r (sur un message : reply)
  • a (sur un message : replay to all)
  • f (sur un message : fordward)
  • # (sur un message : supprime)
  • z (undo : annule la dernière action)
Et le golden collector :
  • tab + enter (send message)
Je me force à utiliser ces raccourcis clavier depuis 3 heures environs... et la vitesse à laquelle je traite mes emails est juste hallucinante... :-)

5/ Contrôler (limiter ?) l'instantanéité
Avons-nous vraiment besoin d'être connecté tout le temps à notre boite mail ? A répondre tout de suite ? A être disponible pour les sollicitations des gens ? Entre mon ordinateur portable et mon Iphone, je suis tout le temps connecté. Sur les conseils (!) de ma femme, j'ai décidé de ne plus regarder mes mails une fois chez moi le soir... mais je les consulte tous les jours le we... :-( Ce faisant, j'habitue mes correspondants à cette instantanéité rendue possible par l'outil, et je me prends à mon propre jeu : je suis obligé de répondre rapidement aux mails que je reçois continuellement... et je reste scotché à ma boite mail toute la journée, sans arriver à libérer 2 heures de mon temps pour avancer réellement et efficacement sur le reste de mon travail.

Répondre aux emails est important bien sûr, c'est même une partie essentielle du boulot de manager. Démarcher des contacts, déléguer à ses collaborateurs, réfléchir à un sujet complexe et dénouer une situation, suivre l'avancement d'un projet, faire circuler une ressource importante (à non, ça on a dit qu'on arrêtait ! :-). Mais ce n'est qu'une partie seulement des responsabilités à assumer. Et plus j'y pense, plus je suis convaincu que les allers-retours que je fais toutes les 5 minutes sur ma boite mail me font perdre en concentration, et donc en productivité.

Je vais donc essayer de faire des "sessions gestion de mes emails" : je passe 1h sur ma boite, je traite les mails (qui sortent du coup de mon champ visuel), et quand je suis à 0 (ou presque), je retourne à mes autres tâches. Un sujet super urgent dont il faut m'informer ? Je suis disponible par téléphone (SMS - Appel), le reste du temps je ne suis plus l'esclave de ma boite mail... et je peux recommencer à réfléchir ! On va voir ce que ça donne dans la pratique... :-)

A ce sujet, @pierrevalade (encore lui) m'a fait découvrir ce concept de InboxZero de Merlin Mann, voir la vidéo très intéressante (même si un peu longue) ci-dessous :



Et vous : quels sont vos bons tips pour gérer vos emails ?