PETITE
ENCYCLOPÉDIE
NATURELLE ET DÉCOMPLEXÉE
DU BOURDONNEL
17
juin 2010 : Lancement de la " Petite
Encyclopédie Naturelle
et Décomplexée du Bourdonnel
". Nous disposerons à terme - grâce à votre collaboration
- d'un tableau de la faune et de la flore locales, bestioles de
toutes tailles, plantes sauvages ou cultivées, indigènes ou importées,
potagères ou ornementales. Les fiches sont
courtes et se limitent à
l'essentiel. Pour en savoir
plus, tapez le nom commun ou savant dans
votre moteur de recherche favori : De nombreux sites
spécialisés
vous
donneront
tous les renseignements souhaités. Lorsque nous trouvons un site
particulièrement intéressant, nous le signalons en bas de la fiche.
À de rares exceptions près, les photos publiées ici ont été prises au
Bourdonnel ou dans ses
environs et sont bien entendu libres de droits.
Téléchargez-les si elles vous intéressent, et demandez-nous l'original
si vous souhaitez une meilleure définition. Les rares photos
"étrangères" sont signalées par un
cadre rouge et leur source est indiquée quand elle est connue.
Pour voir les photos en plus
grand format ( 640×480 ou proche ), cliquez sur la vignette. La photo
s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. Vous pourrez alors la télécharger
: Clic droit / Enregistrer l'image sous.
Abeille charpentière
Nid d'abeille charpentière
dans un tronc d'olivier
Abeille charpentière
Comme tous les insectes butineurs, l'abeille charpentière est utile à
la pollinisation. Observez-la, photographiez-la, et surtout protégez-la.
Agastache fenouil
Fleurs d'agastache fenouil
Agastache fenouil(Agastache foeniculum)
L'agastache fenouil est une plante méconnue, pourtant rustique et très
facile à cultiver. Parente de la menthe, mais sans racines traçantes,
elle mesure de 50 à 80 cm et peut constituer une beau fond de massif.
Ses belles fleurs bleues sont très mellifères et ses feuilles dégagent
un puissant parfum anisé, entre le fenouil et l'estragon. Fraîches ou
séchées, elles s'utilisent aussi bien en condiment qu'en infusion.
Essayez l'agastache, vous ne le regretterez pas !
Amanite tue-mouches
Amanite tue-mouches jeune
Amanite tue-mouches( Amanita muscania )
L'automne 2014 a été une "saison à champignons". On a vu un peu partout
cette magnifique amanite, facilement reconnaissable ... et c'est
heureux, car elle est toxique. Rarement mortelle, sauf à très hautes
doses, elle est psychotrope, provoquant des vertiges et des
hallucinations. Admirons-la donc, n'y touchons pas et laissons la vivre
car elle est utile au sol comme les autres champignons.
Arbousier en fleurs (novembre)
Récolte d'arbouses (septembre)
Arbousier(Arbutus unedo) = arbre à fraises
L'arbousier peut atteindre plus de 10 mètres de hauteur. On le dit
méridional, mais il est très répandu en Bretagne. Son feuillage luisant
et persistant en fait un élément de décor intéressant, et ses fruits,
peu sucrés mais riches en vitamine C, peuvent se manger frais ou en
gelée.
Les Quimpérois se souviennent du magnifique arbousier qui poussait
devant "Prisunic", devenu "Monoprix", partiellement brûlé
puis sacrifié
lors de l'ouverture de la dalle du Steir.
Ne pas confondre avec l'argousier, avec un "G", arbuste
épineux aux baies orangées ! ...
Argousier (Creac'h Gwenn)
Argousier (Creac'h Gwenn)
Argousier(Hippophae rhamnoides)
C'est un arbuste épineux
atteignant 3 mètres de hauteur, répandu dans les régions tempérées
d'Europe et d'Asie. Il colonise spontanément les sols sableux et
alluvionnaires, et pousse en abondance sur les rives de la Baltique.
Ses baies sont acides et riches en vitamine C (30 fois plus que
l'orange). On en fait d'excellentes confitures, à condition d'avoir le
courage de cueillir les fruits au milieu des épines sans outil spécial.
Sinon, on laisse les oiseaux se régaler, et ce n'est pas mal non plus
...
Ne pas confondre avec l'arbousier,
avec un "B", parfois appelé "arbre à
fraises" ! ...
Bibassier (Mai 2007) issu d'un noyau
rapporté de La Réunion fin 1994.
Bibasses
Bibassier(Eriobotrya japonica)
= bibacier, néflier du Japon
Bel arbre au feuillage
persistant, originaire d'Asie, assez commun dans
le sud de la France. On le rencontre parfois en Bretagne, où il a été
planté pour sa valeur décorative. Il atteint assez rapidement une
hauteur de 7 mètres et ses feuilles vernissées mesurent jusqu'à 30 cm.
Mais c'est surtout un arbre fruitier, et quand les conditions
météorologiques s'y prêtent, comme en 2006-2007, il se couvre de fruits
succulents.
Les bibasses contiennent généralement deux ou trois grosses graines qui
germent très
facilement et leur chair est juteuse et parfumée.
Il ne faut pas confondre le bibassier,
appelé aussi "néflier du Japon", avec le néflier commun de nos régions ( Mespilus germanica ), qui
appartient aussi à la famille des rosacées, et dont les fruits se
mangent blets.
Bombyx du chêne (femelle)
Chenille de bombyx du chêne
Bombyx du chêne(Lasiocampa quercus)
Il a la morphologie d'un papillon de nuit, mais il est actif le jour.
Le mâle est plus petit et plus coloré et quand on le voit voler très
vite et de façon
apparemment désordonnée, avec des bonds et des demi-tours soudains,
c'est qu'il cherche une femelle ! Madame pond en vol, ses œufs
tombent au hasard, et les chenilles qui naissent se nourrissent de tout
ce qu'elles trouvent. Elles hivernent dans un cocon, dans lequel a lieu
la métamorphose, et le papillon sort à la fin du printemps.
Bourdon sur potentille
Bourdon
Bourdon terrestre(Bombus terrestris)
On rencontre plusieurs espèces de bourdons, différents par la taille et
les couleurs. Tous sont poilus, vivent en colonies et jouent un rôle essentiel dans la pollinisation,
même quand les conditions atmosphériques empêchent les abeilles de
butiner. Un des plus communs est le bourdon terrestre, ainsi nommé car
ses colonies sont souterraines. Il ne faut pas le craindre, car il
n'est pas agressif, mais bien entendu il est prudent de regarder où on
met les pieds afin d'éviter de marcher sur une colonie ...
Bourrache
Fleur de bourrache
Bourrache(Borago officinalis)
Plante commune dans les terrains vagues et aussi dans nos jardins, elle
se distingue par le bleu remarquable
de ses fleurs.
Tout est bon dans la bourrache : Les fleurs fraîches ou confites ; les
feuilles poilues au goût iodé (à condition de les hacher fin !) comme
une herbe aromatique ou même en "épinards" ... Sans oublier que c'est
une excellente plante mellifère et qu'elle aurait un effet répulsif sur
les limaces.
Alors n'hésitez plus : Adoptez quelques pieds de bourrache dans vos
plates-bandes !
Planche de brèdes mafana
Fleurs de brèdes mafana
Brède mafana(Acmella oleracea)
Cette plante de 20 à 30 cm est la base du plat national malgache, le romazava(prononcer : roumazave). "Brède"
est un mot créole qui désigne toutes
les feuilles entrant dans la cuisine à la manière des épinards;
"mafana" (prononcer : mafane)
signifie "chaud" en malgache. Les
brèdes mafana doivent leur nom à la sensation électrique
qu'elles provoquent sur la langue.
Le 23 novembre 2002, dans
le cadre de nos voyages gastronomiques, nous avons préparé un romazava
pour une quarantaine de convives à base de brèdes mafana cultivées dans
le
quartier.
Petit arbrisseau qui pousse dans les tourbières et les marais des
régions froides, en particulier au Canada, mais aussi dans le nord de
la France. C'est une éricacée,
donc de la famille des myrtilles et de la bruyère. Les conditions
climatiques du Finistère ne lui conviennent pas vraiment, mais on peut
le cultiver à titre de curiosité. Si on lui trouve un coin humide et un
sol un peu tourbeux à mi-ombre, il fleurit et fructifie ... Mais ses
baies sont acides, et sans préparation elles sont immangeables.
Ignorance,
snobisme ou bêtise ... Vous ne trouverez ni canneberges séchées
ni jus de canneberge dans votre supermarché : On vous vendra par contre
des "cranberries" à toutes
les sauces, c'est beaucoup plus chic. Et pourtant elle a un joli nom,
la canneberge, vous ne trouvez-pas ?
Centaurée des montagnes
Centaurée des montagnes
Centaurée des montagnes(Centaurea montana) = bleuet des
montagnes
La centaurée des montagnes se plaît manifestement chez nous. Elle est
très rustique et fleurit les deux-tiers de l'année. Quand une tige est
fanée, il suffit de la supprimer : De jeunes pousses prennent
immédiatement le relais au départ du sol et fleurissent à leur tour.
Elle a tendance à proliférer, mais c'est plutôt un avantage, car on
peut distribuer des plants vigoureux aux voisins jaloux !
Cétoine dorée
(sur œillets des poètes)
Larves de cétoines dorées
(trouvées dans un bac à compost)
Cétoine dorée(Cetonia aurata)
Ce coléoptère assez
commun se plaît particulièrement dans les roses ou
le sureau, mais ne cause pas vraiment de dégâts. Par sa couleur, il
ajoute même à la beauté des fleurs. Sa larve est saproxylophage, c'est-à-dire
qu'elle se nourrit de matériaux en décomposition et joue donc un rôle
important dans la dégradation des matières végétales. Ne la détruisez surtout pas ! Elle
est souvent confondue avec le ver
blanc, larve du hanneton
commun. Pour
l'identifier, c'est
simple :
Petit cul, grosse tête, pattes assez longues, couleur
jaunâtre = ver blanc
Gros cul, petite tête, pattes courtes, couleur
blanche = larve de cétoine dorée
Chèvrefeuille commun
Chèvrefeuille cimmun
Chèvrefeuille(Lonicera periclymenum)
C'est le chèvrefeuille commun de nos haies et sous-bois, aux belles
fleurs de couleur crème et au parfum envoûtant. On a obtenu par
sélection des plants très florifères qui se reproduisent à l'identique
par marcottage naturel. De plus, son feuillage est persistant, ce qui
le rend intéressant pour garnir un grillage ou une pergola même en
hiver.
Il existe d'autres variétés de chèvrefeuille, comme Lonicera x brownii à fleurs rouges,
mais aucune n'est parfumée, avouez que c'est dommage !
Bave de coucou
Larve de cicadelle
Cicadelle écumeuse(Philaenus spumarius)
C'est un petit insecte sauteur gris-brun de la taille d'un grain de
riz. Il est très discret et on le remarque à peine. Ce qu'on voit par
contre, ce sont ses larves, ou plutôt les amas d'écume ( bave de coucou, crachat de coucou )
qu'elles produisent pour se protéger du dessèchement et des prédateurs.
Les cicadelles se nourrissent de sève. On peut trouver leur "bave"
désagréable, mais elles causent rarement de réels dégâts aux végétaux
sur lesquels elles sont installées.
Clathre rouge (jeune)
Clathre rouge
Clathre rouge(Clathrus ruber) = Cœur de sorcière
Le Clathre rouge est un champignon étonnant. Il ressemble d'abord à un
petit œuf blanc de 5 à 10 cm de diamètre, puis il éclate et prend une
structure "grillagée" d'un magnifique rouge corail. On le trouve en
situation ombragée, parmi les feuilles qui tapissent le sol des
sous-bois (Le nôtre a été
photographié dans l'espace vert).
Clématite
Le fruit après la fleur
Clématite(Clematis)
C'est vraiment la plante idéale pour garnir grillages ou pergolas. Très
rustique, à condition d'avoir le
pied à l'ombre et la tête au soleil, la clématite se décline en
dizaines de variétés, parmi lesquelles Clematis montana,
la plus populaire, qui se couvre de fleurs roses au printemps.
Certaines variétés sont parfumées ou fleurissent deux fois dans l'année
; d'autres, comme la clématite
d'Armand(Clematis armandii),
ont un
feuillage persistant. Bref, il y en a pour tous les goûts !
Le cloporte "rugueux" est un crustacé, comme le mille-pattes et ... la
langoustine. Abondant sur toute la côte atlantique, absent des régions
méditerranéennes, il se raréfie quand on va vers l'est. Il n'y a aucune
raison de le considérer comme nuisible, bien au contraire : En effet,
il se nourrit essentiellement de matières en décomposition, favorisant
ainsi la formation d'humus. Jamais il ne s'attaque à un fruit sain :
Quand on le voit dans une pomme tombée ou une fraise abimée, il profite
seulement du travail commencé par une limace ou un oiseau. Laissez le
donc vivre !
Kokolodig
Kokolodig
(bulbes comestibles)
Conopode dénudé(Conopodium majus, Conopodium denudatum) =
noix ou châtaigne de terre, kraoñ–douar (bzh), kokolodig (Pays
bigouden), abernotte (Vendée), etc.
Vous en avez peut-être dans votre jardin s'il n'est pas trop
"impeccable". Le conopode est une ombellifère commune dans toute
l'Europe occidentale. On le confond
souvent avec la carotte sauvage, mais sa tige est plus grêle et assez
fragile. Il fleurit d'avril à juin selon les régions et perd alors
toutes ses feuilles, d'où son nom. Ses racines forment des tubercules
comestibles, assez profondément enterrés, gros comme des noisettes et
dont le goût rappelle celui de la châtaigne. Regardez bien
autour de
vous, et goûtez !
Coucous
Coucou (détail)
Coucou(Primula veris)
= primevère officinale
Le "coucou" est une des formes les plus répandues de la primevère
sauvage, sauf en Bretagne et dans les zones méditerranéennes. Très
commun en Vendée, il s'adapte sans problème en terre finistérienne et
parfume discrètement le jardin au printemps. Une fois installé, il se
multiplie sans intervention humaine et ne dégénère pas comme ses
cousines multicolores de jardinerie. À essayer si vous aimez les
plantes simples et rustiques !
Ne pas confondre le "coucou" (Primevère
officinale) avec les "fleur de coucou" (en breton : Bokedou
koukou) communes dans notre
région, qui sont des orchidées. Il existe aussi le "lychnis fleur de
coucou", une variété de silène(Silene flos-cuculi).
Crapaud sur l'herbe
Crapaud dans l'eau
Crapaud commun
européen(Bufo bufo)
Commun dans nos jardins, il se nourrit d'insectes et de petits animaux
( limaces, cloportes ...) et fait donc partie de nos meilleurs alliés.
Il pond ses œufs en longs chapelets (et non en paquets comme les
grenouilles) dans l'eau, mais vit essentiellement sur terre. Très
discret, il se cache le jour et chasse la nuit.
Par son feuillage le crocus d'automne est proche du narcisse, mais sa
taille et ses fleurs ressemblent à celles du crocus de printemps. C'est
une plante rustique et vraiment pas compliquée, qu'il suffit de planter
quelque part, même au milieu du lierre, pour qu'elle s'installe et
refleurisse chaque année en multipliant ses bulbes très rapidement. Les
fleurs apparaissent en automne, avant les feuilles, qui persistent
jusqu'au printemps puis disparaissent.
Cucullie du bouiilon-blanc
Brêche
Cucullie du bouillon-blanc(Cucullia verbasci)
C'est la chenille d'un petit papillon de nuit, la brêche. Elle doit son
nom au fait qu'elle est inféodée au bouillon-blanc ( Molène ), cette
belle plante duveteuse aux hampes garnies de fleurs jaunes qu'on
rencontre au bord de nos routes.
Ce
petit cyclamen est originaire du bassin méditerranéen et s'est
naturalisé dans l'ouest de la France et en Grande-Bretagne.
Contrairement aux variétés qu'on trouve en jardineries, aux fleurs
généralement plus grandes, il est vivace et forme des tapis
fleuris.Comme l'indique son nom botanique, ses feuilles ressemblent à
celles de lierre, avec lequel il cohabite souvent.
Caloptéryx éclatant (mâle)
Caloptéryx éclatant (mâle)
Demoiselle(Zygoptera)
Dans le langage courant
on les appelle libellules, alors qu'il s'agit de deux sous-ordres
différents. Contrairement aux libellules vraies, les demoiselles ont
des yeux très écartés et au repos leurs ailes sont repliées le long du
corps. Celle qui a été photographiée ici est un caloptère éclatant (calopteryx splendens). Certaines
demoiselles ont des ailes plus étroites et leurs couleurs sont très
variées. Les adultes se nourrissent de moustiques et de mouches
capturés en plein vol.
Digitale pourpre
Digitale popurpre (Détail)
Digitale
pourpre(Digitalis purpurea)
C'est la digitale sauvage de nos régions, la plus grande de toutes.
Elle doit son nom à la forme de ses fleurs, dans lesquelles on peut
enfoncer le doigt comme dans un dé à coudre. La digitale pousse
spontanément dans nos jardins, et si on lui laisse une chance de
grandir, elle devient magnifique et n'a rien à envier aux plantes
décoratives de jardinerie. Quand une hampe a fini de fleurir, il
suffit de la rabattre pour que naissent de nouvelles tiges,
et la deuxième
année le pied est encore plus fourni.
Droséra
(Tourbière de Kérogan)
Panneau informatif
(Tourbière de Kérogan)
Droséra
attrape-mouches(Drosera
rotundifolia)
Le Droséra est une petite plante carnivore rare, et donc protégée. Il
mesure quelques centimètres et il faut se pencher pour le voir. À deux
pas du Bourdonnel, au bord de l'Odet, on peut l'observer dans ce qui
reste de la tourbière de Kérogan, menacée de disparition par les
bulldozers au début des années 90 et sauvée in extremis grâce à la
mobilisation des défenseurs de la nature. Depuis, le site a été aménagé
et on peut y cheminer à pied sec.
Dans le numéro 8 de notre bulletin, le BZZZ,
nous l'appelions "Drosera domesticus" et nous invitions à l'adopter.
Écaille chinée (dessus)
Écaille chinée (dessous)
Écaille chinée( Callimorpha quadripunctata )
Classée dans les papillons de nuit, l'écaille chinée a une activité
autant diurne que nocturne. Elle est présente dans toute la France,
plus rare toutefois dans le nord-est. Chez nous on la voit assez
souvent en juillet et en août sur le chèvrefeuille, le buddléia ou la
menthe en fleurs. Sa chenille, noire et couverte de longs poils
urticants, se nourrit de feuilles de framboisiers ou de plantes basses
comme le pissenlit.
Éphippiigères en action ...
Éphippigère mâle
Éphippigère( Ephippiger )
C'est une sauterelle aux ailes atrophiées qui semble porter une selle
de cheval sur le dos ( D'où son nom
: grec 'ephippion' = 'selle' + latin 'gerere' = 'porter' ). La
femelle se reconnaît à son très long oviscapte
(appendice qui sert à déposer les œufs). Et chez les éphippigères,
c'est madame qui mène la danse, comme on le voit sur la première photo
...
Elle fait partie de la famille des syrphes.
Si on se contente d'un coup d'œil rapide, on peut la confondre avec une
abeille. Mais elle n'a que deux ailes ( c'est un diptère ) alors que l'abeille en a
quatre. De plus elle ne possède pas de dard et ses antennes sont très
courtes. On la rencontre sur les fleurs qu'elle butine, mais ses larves
vivent dans des lieux moins bucoliques (égouts, eaux croupies), On
les appelle "vers à queue de rat"
à cause de la forme de leur syphon respiratoire.
Escargot de Quimper
Habitat typique
de l'escargot de Quimper
Escargot de Quimper( Elona quimperiana )
Pour cette fiche, nous
trichons un peu : On n'a pas encore vu d'escargot de Quimper au
Bourdonnel, mais qui sait ? Sa coquille, transparente et aplatie,
peut
mesurer
jusqu'à 3cm de diamètre. C'est une
espèce rare et protégée en France et au niveau européen. Il est donc
interdit de perturber son habitat, de le ramasser ou de le déplacer.
Pour en savoir plus :
Les opilions, dont le Dicranopalpus
ramosus est un des représentants les plus répandus dans notre
région, font partie de la classe de arachnides,
comme les araignées, les scorpions et les acariens. Leur régime
alimentaire ressemble à celui des araignées, mais ils peuvent aussi se
nourrir de cadavres d'insectes. Les opilions ne mordent pas les humains
et sont faciles à observer quand ils prennent le soleil sur un mur en
se balançant sur leurs longues pattes.
Fleurs de feijoa
Feijoas
Feijoa( Acca
sellowiana ou
Feijoa sellowiana )= Goyavier du Brésil, goyavier-ananas
Arbuste originaire du Brésil parfaitement adapté à notre climat. Il
peut atteindre 4 mètres de hauteur et se couvre de belles fleurs en
été. Son feuillage est persistant et ses fruits, très abondants en
décembre, sont parfumés et bourrés de vitamine C. On les consomme frais
ou préparés (sorbets, confitures etc.)
On lit souvent que le feijoa n'est pas autofertile. Ce n'est pas le cas
de celui qui est photographié ici, à notre connaissance seul de son
espèce au Bourdonnel et pourtant très productif.
C'est une plante remarquable assez commune dans notre région à l'état
sauvage. Elle peut atteindre plus de 2 m de hauteur et son feuillage
d'une
légèreté incomparable dégage un parfum anisé très prononcé. On
l'utilise comme condiment et ses graines donnent d'excellentes
infusions digestives. De plus c'est la plante-hôte favorite de la chenille
du machaon
porte-queue. Autant de bonnes raisons pour adopter un plant d'aneth
dans son jardin !
Figuier
Figues
Figuier(Ficus
carica)
Il existe de nombreuses
variétés de figuiers, dont certaines seulement sont capables de
fructifier correctement dans notre région. Pour ne pas planter
n'importe quel figuier de catalogue et éviter les déceptions, mieux
vaut se renseigner et prélever une bouture sur un arbre productif du
voisinage. Les boutures sont très faciles à réaliser, en fin d'automne
ou au printemps, et quelques années suffisent pour obtenir les
premières figues "du jardin".
À SAVOIR POUR BIEN CHOISIR :
Les figuiers du sud ont pour la plupart besoin d'un
insecte, le blastophage,
pour assurer la pollinisation. Chez nous, il
n'y a pas de blastophages, et les seuls figuiers productifs sont parthénocarpiques, c'est-à-dire
qu'ils produisent des fruits sans fécondation.
Les figuiers bifères
donnent deux récoltes dans l'année, la première
vers juin-juillet, généralement faible, et la seconde en automne, plus
abondante. Sous notre climat, la deuxième récolte arrive trop tard et
les fruits ne mûrissent pas.
Les figuiers unifères
donnent une seule récolte à la fin de l'été ou en automne selon que la
variété est précoce ou tardive.
Les quelques figuiers que nous connaissons au Bourdonnel sont
originaires de Vendée. Ils sont unifères et moyennent précoces, et la
récolte, presque toujours très (trop) abondante, s'échelonne sur un bon
mois
à partir de la fin de l'été.
On trouve beaucoup de figuiers sur la côte
sud-finistérienne, mais assez souvent
leurs fruits sont spongieux. Selon certains témoignages, il semble
qu'on ait cultivé ces arbres autrefois, non pas pour leurs fruits, mais
pour leurs feuilles, dont les propriétés antiseptiques étaient
utilisées dans la conservation et l'expédition des poissons.
Cette petite punaise
commune dans nos jardins vit le plus souvent en colonies. Elle ne sent
pas mauvais comme ses cousines vertes ou brunes et elle est absolument
inoffensive. De plus, c'est un auxiliaire
précieux pour le jardinier, car elle se nourrit de débris
végétaux et de petits insectes (pucerons en particulier).
La femelle pond au printemps dans un terrier, les larves naissent en
mai et deviennent adultes 6 mois plus tard.
Glaïeul d'Abyssinie
Glaïeul d'Abyssinie
Glaïeul d'Abyssinie(Gladiolus callianthus)
Cet élégant glaïeul est
originaire d'Afrique, "Abyssinie" étant l'ancien nom de l'Éthiopie. Sa
hampe florale peut atteindre 1 m et ses fleurs sont très parfumées. Il
craint le gel et il est donc impératif d'arracher les bulbes en fin de
floraison. Ceux-ci pourront être replantés au printemps à une dizaine
de cm de profondeur, à exposition ensoleillée.
Une plante intéressante pour ceux qui veulent un jardin parfumé !
Gouet (Baies)
Gouet d'Italie
Gouet(Arum)
=
Arum sauvage, pied-de-veau
Comme son cousin l'arum
cultivé, le gouet est une plante toxique. Plusieurs variétés poussent
spontanément dans nos jardins, dont le gouet d'Italie au feuillage
veiné de crème. Les baies, groupées en épi, sont un régal pour les
merles, insensibles à la toxine qu'elles contiennent.
Beaucoup de gens l'arrachent systématiquement. C'est dommage.
Laissez-en pousser quelques touffes dans un coin de votre jardin, au
pied d'une haie ou sous un arbuste, et admirez-le tout simplement. S'il
se développe trop, il est facile à arracher.
Grenouille au bord du bassin
Grenouille sur nénuphar
Grenouille
verte
(Rana esculenta)
Une grenouille, c'est
banal, mais tout de même ! Contrairement au crapaud,
qui vit
essentiellement sur terre sauf au moment de la ponte, la grenouille
verte est un batracien
aquatique. Comment est-elle arrivée jusqu'à ce petit bassin, dans un
jardin entouré de murets au milieu du quartier ? Ce qui est certain en
tout cas, c'est qu'elle s'y plaît : Elle a trouvé de la fraîcheur, du
calme et de la nourriture en abondance.
Été 2010 : Une deuxième
grenouille est arrivée dans le bassin. Été 2011 : Et de trois ...
Autre photo : Grenouille sur le dos d'un crapaud.
Grenouillette
Hibernacle de grenouillette
au printemps
Grenouillette(Hydrocharis morsus ranae) =
morène, petit nénuphar, herbe à grenouilles
Petite
plante aquatique flottante dont les feuilles rappellent celles du
nénuphar mais ne dépassent pas quelques centimètres de diamètre.
Parfaitement adaptée aux bassins de jardin, elle survit d'une année à
l'autre en hibernant : De petites capsules appelées hibernacles
passent la mauvaise saison dans la vase du fond et remontent au
printemps à la surface pour donner naissance à de nouvelles plantes.
La grenouillette a tendance à proliférer en été, c'est donc une plante
facile à partager !
Grive
Jeunes grives dans leur nid
Grive(Turdus)
La grive musicienne (Turdus
philomenos)
est une migratrice partielle. Elle est solitaire et fréquente nos
jardins toute l'année, mais surtout en hiver, pour s'y nourrir
d'escargots, de limaces et de vers. Avez-vous déjà observé une grive en
train de casser la coquille d'un escargot en le frappant sur une pierre
?
NB : La grive de notre
photo est probablement une grive musicienne, bien que la forme des
taches de sa poitrine fasse plutôt penser à une grive draine (Turdus
viscivorus).
Guêpe commune sur raisin
Guêpe s'abreuvant
(sur nénuphar)
Guêpe
commune (Vespula
vulgaris) et Guêpe germanique(Vespula gesmanica)
On rencontre ici
plusieurs espèces de guêpes, dont la guêpe
commune et la guêpe germanique(Vespula germanica).
Ces deux
espèces sont proches et assez difficiles à distinguer l'une de l'autre.
Les guêpes ont le malheur d'aimer le sucre et de se
défendre quand elles se sentent en danger.
On les considère donc comme des nuisibles ... . Mais
on peut
les observer avec intérêt en prenant les
précautions de bon sens. Site intéressant sur les guêpes,
avec de très belles photos, permettant de distinguer les différentes
espèces.
Guêpe poliste
Nid de guêpe poliste
Guêpe poliste(Polistes gallicus)
Il y a guêpe et guêpe ! La guêpe poliste est une guêpe sociale,commune
dans le sud de la France. Au cours de la dernière décennie, elle est
remontée assez loin vers le nord et est devenue courante en Bretagne.
Plus svelte que la guêpe commune, elle n'a pas le même régime
alimentaire. En effet, elle se nourrit de mouches et de chenilles, ce
qui la rend très utile pour le
jardinier. De plus, elle est peu agressive et se laisse
approcher facilement. NB : La photo du poliste
provient de Wikipedia Commons. Site intéressant sur les guêpes,
avec de très belles photos, permettant de distinguer les différentes
espèces.
Hanneton
Larve de hanneton
dite "ver blanc"
Hanneton commun(Melolontha melolontha)
Le cycle du hanneton commun dure trois ans. Quand on le voit voler les
soirs de printemps, il a presque atteint la fin de sa vie. En juin la
femelle pond dans le sol avant de mourir. De ses œufs naissent des
larves, qui deviennent les "vers blancs" tant redoutés
des
jardiniers, puis des nymphes et enfin des insectes parfaits qui vont vivre
quelques semaines.
Le "ver blanc" ne doit pas être confondu avec la larve de tipule, dite
"ver
gris", ni surtout avec la larve de cétoine dorée, auxiliaire précieux
à protéger.
NB : La photo de la larve n'a pas été prise à Quimper.
Une hépatique : Lunularia
cruciata
Une hépatique : Lunularia
cruciata
Hépatique
Les hépatiques ( = marchantiophytes )
ne sont ni des mousses ni des lichens. Vous en avez sans doute quelque
part dans un endroit humide de votre jardin ou autour de plantes
élevées en jardinerie. Celle qui est photographiée ici est la lunulaire( Lunularia cruciata ),
reconnaissable à ses thalles*
aux bords ondulés portant des coupelles en demi-lune.
* Chez
certains végétaux, le thalle
est un appareil végétatif
ressemblant à une écaille ou à une feuille.
Hérisson
Crotte de hérisson
Hérisson commun(Erinaceus europaeus)
Quand il ne sont pas massacrés en
essayant de traverser une route, les hérissons sont de sympathiques
petites bêtes, souvent familières, qui se laissent approcher et peuvent
même partager la gamelle du chat. Quand ils se réveillent de leur
période d'hibernation, vers la fin du printemps, ils ont une vie
essentiellement nocturne et parcourent les jardins à la recherche
d'insectes, de limaces, d'escargots ou de fruits. Sur la photo
d'excrément écrasé, on distingue nettement des cadavres d'insectes.
Un
hérisson dans le
jardin, c'est une vraie bénédiction !
Cette immortelle,
originaire d'Australie, aime le soleil. Ses fleurs vont du blanc au
grenat en passant par le jaune, l'orange et le rouge, ce qui la rend
idéale pour confectionner des bouquets secs multicolores. Il suffit de
récolter les fleurs avant complet épanouissement avec une tige assez
longue, de les nouer en botte et de les suspendre à l'ombre la tête en
bas.
C'est une très jolie plante grasse originaire de l'est et du sud de
l'Europe. Sous notre climat, elle peut à la rigueur passer l'hiver
dehors, mais attention à l'excès d'eau ! Sa croissance étant lente,
elle est idéale comme plante d'appartement, et on la verra fleurir
chaque année, tandis qu'elle développera de nouvelles rosettes autour
du pied ou au bout de longues tiges frêles. Il existe plusieurs
cultivars, aux fleurs allant du rose pâle au rouge.
Kalanchoé de Grémont
Kalanchoé de Grémont
(Plantules)
Kalanchoé de Grémont(Kalanchoe daigremontiana)
Dans la famille des kalanchoés, largement représentée parmi les plantes
d'intérieur, il est sans doute le plus spectaculaire. D'une part il
grandit très vite et peut atteindre 80 cm en quelques mois, mais
surtout ses larges feuilles sont bordées d'une dentelle de plantules qui tombent au sol et
donnent naissance à de nouvelles plantes. Sa seule exigence :
Un
emplacement lumineux. On peut le sortir en été, et même l'installer en
pleine terre, où il prendra une stature plus trapue. Bien entendu il ne
survivra pas à l'hiver, mais vous aurez récolté assez de plantules pour
l'été suivant ...
Kalanchoé duvereux
Kalanchoé duveteux
Kalanchoé duveteux(Kalanchoe tomentosa)
Il est originaire de Madagascar, comme beaucoup d'autres kalanchoés.
Cultivé comme plante d'intérieur, il supporte sans problème de passer
la plus grande partie de l'année à l'extérieur. C'est une succulente peu exigeante dont les
feuilles sont couvertes d'un épais duvet rappelant des oreilles de
nounours. Sa reproduction est on ne peut plus facile : Chaque feuille
qui entre en contact avec le sol émet des racines et une nouvelle
plante se développe très rapidement (Voir première photo).
Libellule en train de pondre
Libellule venant de s'extraire
de sa larve
Libellule
,
qui garde ses ailes étalées quand elle se pose. Elle est plus grosse
que l'autre odonate (Zygoptera),
qui replie ses ailes et qu'on appelle aussi libellule ou encore demoiselle dans le langage courant.
La larve de la libellule est aquatique. Elle peut vivre plusieurs
années avant de sortir de l'eau et de donner naissance à l'insecte
parfait.
La métamorphose : Deux vidéos parmi d'autres à voir sur le net : Vidéo
1, Vidéo
2
Lucane cerf-volant mâle
Lucane cerf-volant femelle
Lucanus cervus)
e vit
sur ses réserves et ne s'alimente pratiquement pas.
Si vous en voyez un, participez à l'inventaire de l'OPIE (Office pour
les Insectes et leur Environnement) en vous rendant sur cette page.
Machaon porte-queue
Chenille de machaon
porte-queue
Papilio machaon)
Mauve musquée
Mauve musquée
Mauve musquée(Malva moschata)
Voilà
une indigène à (re)découvrir. Elle mesure jusqu'à 80 cm et sa
floraison, très fournie, dure plusieurs mois. Très rustique, elle se
contente d'un coin entre deux pierres, à
l'ombre ou au soleil, et se ressème seule ... Comme la plupart des
plantes "sauvages", elle a tendance à proliférer, mais il suffit
d'arracher les pieds en surnombre.
Comme ses cousines malvacées,
cette mauve a des propriétés émollientes, et on peut utiliser ses
fleurs pour colorer et parfumer les salades.
Morelle de Balbis (fleurs)
Morelle de Balbis (fruits)
Morelle de Balbis(Solanum sisymbrifolium)
Elle nous vient d'Amérique du Sud, comme ses cousines solanacées (tomates, pommes de
terres, aubergines ...), dont elle a la fleur caractéristique.
Mais attention ! Ses tiges et ses feuilles sont hérissées de longues
épines et il faut être prudent quand on récolte les fruits, qui
ressemblent à des tomates-cerises. Une plante originale et facile à
cultiver pour jardiniers curieux ...
Celle qui habite nos jardins est la "musaraigne couronnée" (Sorex coronatus).
Elle se distingue des souris et des mulots par sa petite taille (6 à 7
cm sans la queue) et son museau pointu. Autant diurne que nocturne,
elle dévore chaque jour son poids en insectes, vers,
escargots et limaces. Ne la craignez pas, elle entre rarement dans les
maisons, et réjouissez-vous plutôt si vous en voyez une chez vous, car
c'est avec le crapaud
et le hérisson
une des meilleures alliées du jardinier.
NB : La photo de la musaraigne adulte
provient de Terra
Nova. Elle représente une
musaraigne carrelet, proche de la musaraigne couronnée.
Myxomycète
(Diamètre : 5 cm)
Myxomycète
(Diamètre : 5 cm)
Myxomycète
On a longtemps classé les
myxomycètes parmi les champignons, mais ils sont en réalité plus
proches des amibes et constituent aujourd'hui une classe à part. On les
rencontre sur des végétaux plus ou moins en décomposition ( feuilles
mortes, bois mort, compost, paillis de broyat ). Ils se
caractérisent
par leur aptitude à se déplacer ( sur la 2e photo on voit nettement les
filaments de sa trace ) et apparaissent sous des formes, des structures
et des couleurs très variées
Le myxomycète de la 2e photo ressemble à une "fleur de tan" (Fuligo septica), mais n'en a pas
la couleur.
Nénuphar
Nénuphar
Nénuphar(Nymphea)
Le nénuphar est inséparable de l'image classique du bassin. La taille
des feuilles varie selon les variétés, de même que la couleur des
fleurs (blanches, roses, jaunes, grenat ...). Un pied de nénuphar
couvre environ 1m2 en surface et suffit pour un petit bassin de jardin.
Cest une plante rustique, demandant très peu d'entretien une fois
installée. En plus de sa beauté, le nénuphar participe à l'équilibre du
milieu aquatique en évitant le réchauffement excessif de l'eau en été.
Nostoc sec, sur un chemin du
Bourdonnel avant bitumage ...
Nostoc hydraté
Nostoc
= crachat de lune
Quand il est sec, on ne le remarque pas. Quand il a plu et qu'il s'est
réhydraté, il ressemble à s'y méprendre à une algue. Et pourtant ce
n'en est pas une : Le nostoc est une bactérie, organisme pionnier qui colonise les lieux
incultes et permet l'installation d'un tapis végétal en réalisant la
photosynthèse et fixant l'azote.
Regardez bien : Presque partout où le sol des allées n'a pas (encore)
été bitumé, le nostoc est là, préparant les conditions d'autres formes
de vie. Si vous n'en trouvez pas, c'est sans doute que le "round-up" ou
un autre poison vous ont précédés.
Orchis tacheté
Orchis tacheté
(détail)
Orchis
tacheté(Dactylorhiza
maculata)
Parmi les nombreuses
orchidées sauvages de Bretagne, dont certaines sont protégées et
d'autres semblent avoir totalement disparu au cours des
dernières
décennies, l'orchis tacheté est l'espèce la plus commune. Cet orchis
pousse en milieu acide et humide, au bord des fossés ou dans des
tourbières. Il peut s'acclimater dans nos jardins pouvu qu'on lui
trouve un biotope adapté, toujours humide et à mi-ombre.
Le paon de jour est très
commun. Il pond sur les orties, où se développe sa chenille. Ses ailes
sont ornées de deux paires d'ocelles, qui ont probablement pour
fonction de simuler des yeux afin d'éloigner les prédateurs.
Il se réfugie souvent dans les maisons quand arrive la saison froide.
Il peut ainsi continuer à vivre pendant des mois sans se nourrir,
accroché à un mur.
Bouton de pivoine arbustive
Pivoine arbustive
Pivoine arbustive( Paeonia suffruticosa )
Tout le monde connaît la
pivoine herbacée, qui disparaît totalement en hiver pour renaître au
printemps. La pivoine arbustive, moins répandue, a des tiges ligneuses
et peut dépasser deux mètres de hauteur. Les fleurs sont splendides et
s'épanouissent en avril et mai. Seul défaut, commun à toutes la
pivoines : La floraison ne dure pas assez longtemps ...
Parakontikia ventrolineata
Plathelminthes dans une fraise
Plathelminthe à ventre rayé( Parakontikia ventrolineata )
Les
plathelminthes indigènes sont des vers de très petite taille ( 1 à 2 cm
), très
discrets et présents depuis longtemps en France. Ils sont nécrophages,
se nourissant de petits animaux morts ( limaces, vers de terre ... ).
Ces espèces ne posent pas de problème particulier et font partie du
cycle
naturel. En revanche, les nouvelles espèces de plus grande taille
observées depuis quelques années, venant d'Australie ou d'autres
parties du monde, sont considérées comme invasives car elles perturbent
l'équilibre biologique.
Le
Parakontikia ventrolineata,
un des plus petits "envahisseurs", est déjà devenu courant dans le
Finistère. Il a la particularité de se réfugier dans les cavités de
fraises attaquées par les limaces, peut-être pour y trouver une
atmosphère humide.
C'est une petite plante succulente
d'une quinzaine de cm de haut, dont les fleurs simples ou doubles se
succèdent tout au long de l'été. Oubliée après avoir orné les bords de
trottoirs au
sud de la Loire, elle est réapparue en jardinerie il y a quelques
années. Mais il est si simple de la cultiver soi-même dès le semis
qu'on aurait tort de s'en priver. En jardinière ou en pleine terre,
c'est un enchantement de couleurs !
Ne pas confondre avec le pourpier-salade(Portulaca oleracea).
Pourpier rampant sauvage
Pourpier doré
Pourpier-salade(Portulaca oleracea)
C'est une plante considérée comme méditerranéenne, mais qu'on trouve à
l'état sauvage jusque dans le nord, où elle pousse
entre les pavés. Les variétés cultivées, dont la plus connue est le
pourpier doré, ont des feuilles plus grandes et un port dressé. Le
pourpier est peu connu en Bretagne, bien qu'il soit
parfaitement adapté au climat, Sa saveur légèrement acidulée en fait
une excellente plante à salade, et sa culture est on ne peut plus
facile : Il "revient" chaque année par auto-semis, sans qu'il soit
besoin d'intervenir. Et quel régal !
Le pourpier est riche en antioxydants, molécules essentielles dans la prévention
et le traitement de nombreuses maladies. Il fait partie du fameux "régime crétois", dont les effets bénéfiques sont
unanimement reconnus. Raison de plus pour l'adopter !
Reconcule ficaire
Fleur de ficaire
Renoncule ficaire(Ranunculus ficaria)
Encore une indigène
sauvage qualifiée de "mauvaise herbe" ! Et pourtant ... Quand elle
s'installe quelque part, elle n'en bouge plus à moins d'être arrachée
et ne colonise pas les environs comme son cousin bouton d'or. Et puis
le jaune éclatant de sa fleur sur ses feuilles marbrées vaut bien qu'on
lui réserve un petit coin.
La ficaire est toxique, comme toutes les renonculacées et beaucoup
d'autres plantes. Par conséquent faites comme les moutons : Sachez la
reconnaître et ne la broutez pas !
Rose trémière
Rose trémière
Rose trémière(Alcea rosea)
La rose trémière aime le climat sud-finistérien, à condition qu'on
l'abrite du vent. Le long d'un mur ensoleillé elle fleurit jusqu'à la
fin de l'été et même au-delà. Ses fleurs rouges, roses, jaunes,
blanches, simples ou
doubles, s'ouvrent successivement le long de la tige, qui peut
atteindre plus de 4 mètres. À la fin de la floraison, il suffit de la
rabattre,
elle durera ainsi plusieurs années. On peut récolter les graines, mais
le plus simple est de la laisser se ressemer seule.
Malheureusement elle est très sensible à la rouille ...
Sauge ananas en novembre
Sauge ananas
Sauge ananas(Salvia rutilans, Salvia
elegans)
La famille des sauges est un véritable trésor pour le jardin. Parmi
elles, la sauge-ananas est une des plus spectaculaires : Très rustique,
elle forme des touffes d'un mètre de hauteur au minimum et se couvre en
novembre d'une magnifique floraison rouge. De plus, ses feuilles
dégagent un agréable parfum d'ananas et on peut les utiliser, ainsi que
les fleurs, dans de nombreuses recettes.
La multiplication est facile, par bouturage ou division de touffe.
Sauterelle verte (femelle)
Sauterelle verte (femelle)
Sauterelle verte(Tettigonia viridissima)
C'est une des plus grandes sauterelles qu'on trouve dans la région.
Elle peut mesurer 6 cm de la tête au bout des ailes. La femelle se
reconnaît à son organe de ponte (ovopositeur),
sorte de rostre long de 2 à 3 cm (photos). Elle est surtout carnivore
et se nourrit d'insectes, de chenilles et de larves, et s'il arrive
qu'elle s'attaque aux végétaux, elle ne cause pas de véritables dégâts.
Silène blanc
Silène rose
Silène(Silene) blanc
ou rose ou rouge = compagnon blanc, compagnon rouge
Vous en avez sans doute dans votre jardin, si vous n'arrachez pas
systématiquement les "mauvaises" herbes.
Les silènes sont dioïques,
c'est-à-dire qu'il y a des pieds mâles et des pieds femelles. Le silène
blanc (Silene latifolia alba)
et le silène rouge (Silene dioica)
se marient souvent pour donner des silènes roses de toutes les nuances.
Originaire du Brésil, cette morelle très rustique à longues tiges est
une solanacée, comme son nom
l'indique.
Il est nécessaire de la guider, car elle n'est pas naturellement
grimpante, mais alors quelle splendeur ! Ses fleurs d'un très beau
blanc bleuté (très proches de celles de ses cousines tomates ou pommes
de terre) peuvent garnir à profusion façades ou palissades. L'entretien
consiste à limiter son développement et à rabattre de temps en temps
les vieilles tiges.
Sphinx de la vigne
Chenille du sphinx de la vigne
(Position de défense)
(Grand)
Sphinx
de la vigne (Deilephila
elpenor)
Papillon nocturne
d'environ 7cm d'envergure et d'une magnifique couleur rose.
Contrairement à ce que pourrait laisser croire son nom, il n'est
nullement lié à la vigne, et on le rencontre assez souvent dans nos
jardins.
Sa chenille, d'abord verte puis virant au gris-brun, est remarquable :
En cas de danger, elle rentre sa petite tête pointue dans le thorax, ce
qui fait gonfler celui-ci, et les ocelles ressemblent alors à s'y
méprendre à deux gros yeux. Effrayant ! Mais totalement inoffensif ...
Le stévia est une plante originaire d'Amérique du Sud, où il est
utilisé depuis des siècles pour son pouvoir sucrant. Longtemps les
multinationales qui contrôlent l'industrie du sucre et des édulcorants
de synthèse
ont empêché sa commercialisation en Europe sous le prétexte
que ses effets n'avaient pas été suffisamment étudiés ... En septembre
2009 enfin, l'utilisation du rébaudioside (extrait de stévia) a été
autorisée et on le voit petit à petit remplacer l'aspartame, soupçonné
d'être cancérigène, dans les produits industriels.
Au
Bourdonnel on n'a pas attendu ce feu vert de l'Europe, et depuis de
nombreuses années, il y a ici des plants de stévia. Sa culture est
facile et la multiplication se fait par bouturage ou division de
touffes. Les
feuilles, fraîches ou séchées, ont un très fort pouvoir sucrant et
peuvent s'utiliser dans les infusions ou autres préparations,
Toutefois, leur léger goût de réglisse peut constituer une gêne. On
peut aussi faire une décoction de stévia (tiges comprises), faire
réduire le liquide pour le concentrer, puis l'utiliser au
compte-gouttes. Le goût est plus neutre et le dosage plus facile.
Sur le plan de l'hygiène alimentaire, il faut ajouter que le stévia
n'apporte pas de calories et qu'il aurait un effet bénéfique sur la
tension artérielle.
Remarque : On lit de plus en plus souvent
"LA stévia", mais
c'est une erreur. "Stévia"
est un mot masculin, comme tous les noms de plantes empruntés à leur
dénomination botanique ( le dahlia, le bégonia, le fuchsia, etc. ).
Cela dit, il est probable que, publicité aidant, le féminin finira par
l'emporter.
Les tachinaires ont la particularité de parasiter les chenilles des
papillons, en particulier celles du sphinx de la vigne. Sans être
rare, la tachinaire
grosse n'est pas très répandue, et vous ne l'avez peut-être pas
remarquée.
Pourtant c'est la plus grosse des mouches de nos régions. Elle mesure
près de 2 cm et on la voit butiner en été, ici sur des fleurs de
menthe. De plus elle est facile à observer car elle se laisse
approcher. Alors, observez-la ... et prenez des photos !
Tégénaire
Tégénaire dans son repaire
Tégénaire domestique( Tegenaria domestica ) = Araignée
des maisons
Tout le monde la connaît. Elle vit dans les endroits sombres de nos
maisons et se nourrit des proies qu'elle capture dans sa toile en forme
d'entonnoir, toile qu'elle tisse à nouveau chaque jour. Elle est
solitaire, se déplace rarement hors de son repaire et n'est absolument
pas dangereuse. Le peur ou le dégoût qu'elle suscite sont irrationnels,
alors qu'elle élimine nombre d'insectes indésirables dans notre
environnement domestique.
Topinambours
(septembre)
Tubercules de topinambours
(récolte en hiver)
Topinambour( Helianthus tuberosus )
Il est aussi haut que son
proche parent le tournesol (Helianthus),
mais ses fleurs sont petites et forment des bouquets à l'extrémité des
tiges. Il a plutôt mauvaise réputation, car on l'associe à la guerre ( Contrairement aux pommes de terre il
n'était pas réquisitionné par l'occupant ). Certains le
confondent même avec le rutabaga ! On lui reproche
aussi de provoquer des flatulences, ce qui est vrai mais peut être
évité ( voir ci-dessous ) Reste que le
topinambour est un excellent légume à la saveur d'artichaut. De plus,
il est
très rustique, pousse en tout terrain et sa productivité est
remarquable. Réservez-lui quelques décimètres carrés en fond de massif
ou le long d'un mur, ne serait-ce que pour le goûter !
Si certains ont du mal à digérer le
topinambour, c'est parce qu'il contient beaucoup d'inuline, une fibre alimentaire précieuse pour la
santé. Plutôt
que de renoncer à ses bienfaits et à sa fine saveur, mieux vaut donc
utiliser des techniques de préparation qui le rendent digeste : ajouter
du bicarbonate à l'eau de cuisson, le consommer cru râpé ou en lamelles
à la vinaigrette ...
Trichie fasciée
Trichie fasciée
Trichie fasciée(Trichius fasciatus)
La trichie fasciée est un magnifique coléoptère qu'on rencontre parfois
dans nos jardins sur les fleurs,
qu'elle semble "brouter", comme le font les cétoines dorées.
Mais les dommages sont
vraiment minimes, et on se contentera de l'observer sans la déranger
...
et de la photographier. Sa larve se développe dans le bois en
décomposition et ne cause aucun dégât aux cultures.
Son nom (vesse = pet) vient
du nuage de poudre noire qui s'échappe quand on l'écrase.
Cette poudre
contient les spores, qui vont se disperser et assurer la reproduction
du champignon. On la trouve sur des terrains humifères et acides, donc
dans nos jardins, surtout parmi les écorces de pin utilisées en
couvre-sol. Elle n'est pas toxique. Laissez-la donc pousser sans
crainte et observez sa croissance jusqu'à l'éclatement. "Notre"
vesse-de-loup est sans doute celle qu'on dit fétide (Lycoperdon foetidum ou Lycoperdon
nigrescens), mais il faudrait l'avis d'un mycophile !
Vigne (Chasselas)
Grappe de chasselas
Vigne(Vitis vinifera)
On avait oublié que des vignes poussaient sur le Frugy il y a quelques
décennies, jusqu'à ce que le cru des "Coteaux du Braden" fasse parler de
lui.
Car
la vigne n'est pas plus incongrue en Cornouaille que sur les rives
de la Moselle, à condition bien entendu qu'on lui choisisse une
exposition ensoleillée et abritée. La preuve : Ce
chasselas du Bourdonnel, abondant et apétissant, qui a reçu pour tout
traitement une légère pulvérisation de bouillie bordelaise !
Vipère péliade
(Bourdonnel)
Vipère péliade
(Wikipedia Commons)
Vipère péliade(Vipera berus)
La vipère péliade est répandue dans presque toute l'Europe du nord et
de l'est. En France on ne la rencontre qu'au nord de la Loire et dans
le Massif Central. Elle atteint chez nous une taille de 50 à 60 cm.
Notre photo ne permet pas de bien voir les signes caractéristiques
permettant de la distinguer de la couleuvre (écailles plus petites,
tête triangulaire, pupilles en fentes verticales). On voit mieux ces
détails sur la 2e photo, empruntée à Wikipedia Commons.
Volucelle transparente
( Détail : yeux et ocelles )
Volucelle transparente(Volucelle pellucens )
Les volucelles sont des syrphes,
comme les mouches et les éristales. On en rencontre parfois chez nous
parmi les autres insectes butineurs. La volucelle transparente se
caractérise par la bande blanche de son abdomen. Sur la photo de détail
on voit nettement les trois ocelles (petits yeux simples) disposées en
triangle entre les deux gros yeux composés. Les femelles pondent dans
des nids de guêpes, les larves parasitent ensuite celles de leurs
hôtes, puis se nourrissent de cadavres de guêpes.
Vulcain sur bibassier
Chenille du vulcain
Vulcain(Vanessa
atalanta) = Atalante
Le vulcain n'est pas aussi commun que le paon de jour,
mais il n'est pas rare dans nos jardins. Il peut s'élever jusqu'à 2000
mètres d'altitude et voyager ainsi sur des centaines de kilomètres.
Ceux
qu'on observe ici au printemps viennent des régions méditerranéennes,
et
leurs descendants font souvent le trajet inverse en automne. La
chenille du vulcain a une prédilection pour les orties, dont elle se
nourrit et dont elle enroule les feuilles pour s'abriter NB : La photo de la
chenille provient de Wikipedia Commons.