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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

17 avril 2024

Création d'école privée et suppressions de classes publiques

Décidément, le val de Villé semble marcher sur la tête en ce qui concerne l'enseignement. Alors que des classes risquent de fermer dans plusieurs écoles de la vallée, des individus sans scrupules annoncent l'ouverture d'une école privée à Maisonsgoutte (lire l'article de presse paru ce jour) :

Montessori : l’École buissonnière prépare sa rentrée des classes

À Maisonsgoutte, l’école de Wagenbach reprendra du service à la rentrée prochaine avec l’ouverture de “L’École buissonnière”, établissement hors contrat avec l’État. Inspirée de la pédagogie Montessori, de la pédagogie par et dans la nature et de la pédagogie positive, une classe multiniveaux doit accueillir quelque 25 élèves de 3 à 6 ans devant bénéficier d’un apprentissage bilingue français-anglais.

La création de L’École buissonnière à Maisonsgoutte était une évidence pour l’architecte Carole Weissbeck et l’aménageur paysagiste Julien Wirth. Élaborer, composer, combiner, concevoir, échafauder ne font pas seulement partie du vocabulaire de ce couple mais c’est surtout leur quotidien professionnel d’imaginer et de concrétiser les projets de leurs clients.

Alors quand il s’est fixé l’objectif de fonder une école alternative, le couple n’a guère hésité longtemps, surtout après avoir visité dans la Drôme, il y a une dizaine d’années, le centre agroécologique Les Amanins. Carole Weissbeck et Julien Wirth ont été littéralement fascinés par l’école du Colibri animé par Isabelle Peloux, enseignante et spécialiste de l’écologie relationnelle.

« Ce fut un vrai coup de cœur. Tout semblait simple. Les enfants étaient heureux. La ferme pédagogique, les animations au potager participaient pleinement à la pédagogie alternative. Les valeurs véhiculées étaient plus saines », relate le couple. « Aujourd’hui, une part de plus en plus importante de la population s’intéresse aux concepts écoresponsables », souligne encore Julien Wirth.

Un dossier de 150 pages pour le rectorat

Le couple mûrit son projet depuis deux ans. « Nous avons un peu accéléré notre réflexion car notre fille de 3 ans fera sa première rentrée scolaire en septembre », indique Carole Weissbeck, qui s’est d’ailleurs attelée à la rédaction du dossier de 150 pages à déposer auprès du rectorat de Strasbourg.

« Cette école est hors contrat avec l’État [ elle ne recevra donc pas de financement ]. Mais le suivi par le rectorat de Strasbourg est obligatoire. Notre établissement doit respecter la charte de l’éducation et atteindre les objectifs attendus par l’État. L’établissement sera d’ailleurs inspecté annuellement. »

À la rentrée prochaine, L’École buissonnière pourrait accueillir jusqu’à 25 enfants âgés de 3 à 6 ans. « L’objectif est que l’école puisse les emmener jusqu’au collège », confie Carole Weissbeck.

Le rythme de l’enfant est primordial, y compris dans ses temps de repos

Carole Weissbeck, cofondatrice de L’École buissonnière

Intégrant la pédagogie Montessori, la pédagogie par et dans la nature et la pédagogie positive, l’apprentissage en multiniveaux sera dispensé en langue anglaise. « Le multiniveau favorise l’émulation et l’entraide. Les enfants plus âgés prennent de la confiance et aident les plus petits, affirme Julien. Les ateliers sont autonomes. Les élèves ne sont pas mis en concurrence. Ils choisissent ce qu’ils veulent faire. Ils ont un sentiment de liberté. Les enfants sont plus actifs dans leur apprentissage. Leur curiosité est stimulée. Mais cette liberté s’exerce dans un cadre. La professeure observe beaucoup. Elle accompagne si nécessaire en montrant les exercices à réaliser. »

Carole Weissbeck complète : « Le rythme de l’enfant est primordial, y compris dans ses temps de repos. Un enfant, à la sieste, n’aura besoin que d’une demi-heure alors qu’un autre aura besoin d’une heure et demie. »

Deux demi-journées par semaine dans la forêt

L’ambiance Montessori favoriserait l’apprentissage autonome avec des plateaux d’activités thématiques à disposition des enfants sur des étagères. Cela se décline autour de six espaces avec des apprentissages comme les mathématiques, les sciences…

Deux demi-journées par semaine seront consacrées à l’école dans la forêt. « Ces balades développeront l’observation. Les élèves pourront avoir les mêmes apprentissages que dans une salle de classe mais sans murs. Cela donne un côté plus ludique pour asseoir de l’apprentissage théorique, comme apprendre à compter ou à tracer des lettres », développe Carole Weissbeck.

Accueil périscolaire et demi-pension

Le duo pédagogique a été recruté. Il s’agit d’une professeure des écoles spécialisée dans la pédagogie Montessori qui revient d’un séjour de cinq ans en Grande Bretagne et d’une éducatrice de jeunes enfants œuvrant auparavant dans une microcrèche spécialisée. « Ce duo sera très complémentaire pour aborder les apprentissages de manière plus globale avec une dimension émotionnelle et psychologique. Le savoir-être est bien pris en compte. Aujourd’hui, la société a tellement évolué que les apprentissages doivent être différents. »

Un accueil périscolaire sera mis en place dès 7 h 30 et jusqu’à 18 h. Une demi-pension en « bio local » est également prévue. Un ramassage scolaire pourrait desservir l’école. « Les élèves seront issus de la vallée de Villé mais aussi de Sélestat, Châtenois, de Saales ou de Sainte-Marie-aux-Mines. Pour limiter les trajets et éviter que trop de parents ne viennent déposer leurs enfants, nous réfléchissons à l’instauration d’un ramassage scolaire », indique Julien Wirth.

Une réunion pour présenter le projet

L’implication financière des parents ne sera pas anodine, de l’ordre de plusieurs centaines d’euros par mois. « Nous refaisons des calculs pour tirer le plus vers le bas. Dans d’autres structures alternatives, les parents paient moins mais ils doivent s’impliquer beaucoup plus dans l’organisation de l’école. Ils doivent faire le ménage, préparer les repas. Cette gestion est parfois beaucoup plus délicate », soulignent Carole Weissbeck et Julien Wirth.

Une réunion préparatoire se tiendra prochainement avec les parents d’élèves intéressés pour présenter le projet.

Un investissement de 530 000 € pour les bâtiments et la cour

Afin d’ouvrir L’École buissonnière au lieu-dit Wagenbach de Maisonsgoutte, Carole Weissbeck et Julien Wirth ont investi 530 000 €. Outre l’acquisition de l’école et de son logement de fonction susceptible d’être mis en location, le couple a prévu une cure de jouvence pour ces constructions datant de 1957.

Afin d’être en conformité avec les normes de sécurité, deux portes d’issues de secours seront installées dans chaque espace. Les salles vont être restaurées. Les peintures et les sols seront changés. Du mobilier à portée d’enfants sera installé.

Potager et animaux

L’autre classe sera divisée en deux pour mener des activités et créer un espace sieste. Les sanitaires seront aussi adaptés aux enfants. « La dernière rénovation date de 2017. Elle est assez récente mais le mobilier est un peu trop haut pour des enfants de maternelle », souligne Carole Weissbeck. Le bâtiment disposera aussi d’une nouvelle isolation.

La cour de l’école sera désimperméabilisée pour y planter un potager, un espace récréatif et un espace pour accueillir quelques animaux de la basse-cour facilitant la médiation animale. La création de L’École buissonnière a aussi une saveur particulière pour Carole Weissbeck, car elle fut élève à l’école de Wagenbach… (selon les DNA du 17/4).

 

Questions à se poser !

 

- L'école républicaine repose sur trois principes : obligatoire, gratuite et laïque. Le fait d'ouvrir une école payante à Maisonsgoutte (donc inaccessible aux enfants de familles pauvres) est une entrave à ces principes.

- Combien de classes, voire d'écoles, vont encore fermer avec l'ouverture de ce genre d'école ?

- La pédagogie libertaire pour les enfants est plus que contestable, alors que les élèves se doivent d'apprendre les règles de la vie !

 

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16 avril 2024

Mission sénatoriale aux Marquises : vers un transfert de compétences ?

Comment les maires marquisiens voient-ils l’évolution du statut de la Codim, la communauté de communes des îles Marquises ? Ils ont profité du passage d'une mission sénatoriale pour exprimer leurs doléances notamment vis-à-vis de la tutelle du Pays. Ils réclament plus de compétences.


La délégation menée par le président de la commission des lois, François-Noël Buffet, a récolté les doléances des hakaiki… Et le discours est le même depuis plusieurs années : ramener certaines compétences du Pays à la codim, communauté de communes des îles Marquises.

Benoît Kautai, le président de la codim, dénonce que les tavana marquisiens sont "toujours bloqués au niveau des projets de développement économique..." Ils aimeraient récupérer par exemple les compétences du "tourisme, de la pêche, l'artisanat, l'agriculture, l'élevage". 

"Faire confiance"

Selon lui, des études montrent que leurs projets sont viables, mais l'action des maires est bloquée parce qu'ils n'ont "pas la compétence de les réaliser". 

Pourtant, deux services, à l'origine de compétence communale, ont été transférés à la codim (celui du transport interinsulaire et celui de l'énergie), et font leurs preuves d'après Benoît Kautai. "Pourquoi pas les autres compétences que le Pays détient ?", se demande le maire de Nuku Hiva, "il faut faire confiance".

Aujourd’hui et demain, la délégation sénatoriale est à Bora Bora. Il sera question notamment des projets environnementaux de l'île.

En début d'année, Emmanuel Macron a chargé deux experts de proposer, d'ici mi-juillet, d'éventuelles évolutions institutionnelles dans les territoires d'outre-mer, dans leur ensemble ou au cas par cas, pour surmonter les "blocages" qui peuvent y "entraver l'action publique"...Selon l'AFP, le chef de l'Etat leur demande d'établir "dans un délai de six mois" un "état des lieux des difficultés voire des blocages qui peuvent entraver l'action publique". Et donc de "formuler des propositions pour y remédier, que ce soit à l'échelle de l'ensemble des Outre-mer ou pour un territoire en particulier".

"Clarification des compétences"

Ils devront particulièrement proposer une "clarification des compétences" selon les différents échelons administratifs, pour mettre fin aux "chevauchements", mais aussi une "simplification" visant à "faciliter le recours" au principe de l'adaptation des normes aux Outre-mer, dont le président de la République juge que l'usage effectif n'est pas encore "satisfaisant".

Surtout, les deux experts devront dire si des "évolutions institutionnelles" et une "simplification de l'organisation territoriale" sont nécessaires. (selon Franceinfo)

14 avril 2024

Contrôle technique des deux-roues : une cinquantaine de motards mobilisés à Saint-Dié

Une cinquantaine de motards se sont réunis à Saint-Dié pour protester contre l’instauration du contrôle technique pour les deux-roues. Les motards ont quitté Saint-Dié vers midi en direction d’Épinal pour ensuite rejoindre Nancy où une grosse mobilisation est prévue ce samedi après-midi.

Non, c’est non. Ce samedi 13 avril, une cinquantaine de motards se sont réunis à Saint-Dié pour protester contre l’instauration du contrôle technique pour les deux-roues. Une mesure jugée inutile. « Tout motard qui se respecte fait ses contrôles, on ne les a pas attendus pour ça », estime Arnaud.

« On n’a pas besoin d’un contrôle technique pour vérifier l’état de notre vidange, la pression des pneus, la tension de la chaîne… tous les jours, on vérifie l’état de notre moto, si on ne le fait pas, on se tue » s'insurge également Jean Thierry. « Tout ça, c’est encore une question d’argent », ajoute Olivier, pour qui « l’État ferait mieux d’entretenir les routes ».

Remontés à bloc, les motards ont quitté Saint-Dié vers midi en direction d’Épinal pour ensuite rejoindre Nancy où une grosse mobilisation est prévue ce samedi après-midi. Un mot d’ordre : le boycott. (selon "Vosges-Matin")

 

12 avril 2024

Plaintes

Décidément le maire de Villé passe beaucoup de temps à la gendarmerie. Il est vrai que son nouveau secrétaire général est un ancien de cette brigade, et peut donc bien conseiller l'élu.

 

Extrait des délibérations du dernier conseil municipal :

Attention, des agents communaux surveillent la rue du Haut-Koenigsbourg à la jumelle !

11 avril 2024

Europa-Park : incident sur un grand huit

En raison d'une vitesse trop faible sur le "Blue Fire", les wagons n'ont pas réussi à franchir le premier sommet et le convoi est reparti en arrière. Sans danger, assure le parc.

« À bord de blue fire Megacoaster, vous serez catapultés de 0 à 100 km/h en 2,5 secondes et vous filerez à toute vitesse en faisant des figures impressionnantes à travers les roches escarpées de l’Islande », promet Europa-Park sur son site.

Le convoi repart en arrière

Manque de chance pour une vingtaine de passagers de ce grand huit du parc d’attractions allemand vendredi dernier : quelques secondes après leur propulsion, les wagons, qui arrivaient à une vitesse trop faible, n'ont pas réussi à franchir le premier obstacle situé à plusieurs dizaines de mètres de hauteur et sont repartis immédiatement en arrière, avant de s'immobiliser à leur point de départ.

Plus de peur que de mal : après plusieurs tentatives infructueuses et une courte interruption, l'exploitation du "Blue Fire" a pu reprendre normalement, a assuré le parc d'attractions de Rust, près de la frontière française, au quotidien local Badische Zeitung. Europa-Park évoque un phénomène classique de "rollback" ("retour en arrière").

« Les passagers ont voyagé en toute sécurité »

« Les rollbacks sont rares et irréguliers », a indiqué un porte-parole. « Ils sont dûs à différents facteurs, dans ce cas à des raisons techniques ». Une pièce défectueuse a été rapidement changée. « Les passagers ont voyagé en toute sécurité à tout moment », a encore assuré le parc. (selon les DNA)

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7 avril 2024

Il était temps !

Inutile d'en faire tout un foin dans la presse ! Les dégâts avaient été signalés à la mairie ... il y a 6 ans !

 

4 avril 2024

Le premier général français qui a dit non à Hitler

Peu avant la conférence de Munich, un général français incite la France à ne pas céder à Hitler. Il est le conseiller de l’armée tchèque. Son nom : Faucher.

En 2007, Georges-Marc Benamou lui avait dédié son ouvrage, Le Fantôme de Munich. Le général Louis-Eugène Faucher n'a guère marqué les mémoires et pourtant, il aura incarné l'honneur d'une armée française qui a voulu résister dès les années 1930 aux visées expansionnistes de Hitler, comme le rappelle Maurizio Serra dans son récent livre, Munich 1938, la paix impossible. Sa position l'avait placé aux avant-postes de cette Europe centrale convoitée par le dictateur nazi.

Depuis 1919, il était le conseiller militaire des Tchécoslovaques, nommé par le général Pellé, premier chef d'état-major de l'armée tchèque. Cette omniprésence d'officiers français au sommet de la hiérarchie s'expliquait par le rôle essentiel joué par Paris lors des traités dans la création d'un nouveau pays, sur les ruines de l'empire austro-hongrois. Une légion tchèque avait déjà combattu aux côtés des poilus avant 1918. C'est du reste l'un des plus hauts gradés de cette ancienne Légion, le général Jan Syrovy, ancien ministre de la Défense, qui est nommé Premier ministre du pays par le président tchèque Édouard Benès pendant la crise des Sudètes en septembre 1938. Faucher connaît bien Syrovy, il est même l'un de ses amis depuis qu'il a travaillé à ses côtés dans les années 1920. La Tchécoslovaquie, liée depuis 1924 à la France par un traité d'alliance et d'amitié – qui hélas pour elle ne comporte pas de volet militaire – doit à Faucher la mise sur pied de son armée.

Durant cette crise des Sudètes, Faucher ne va cesser de faire pression sur le général Gamelin et l'état-major français pour que la France oppose la plus grande fermeté aux demandes de Hitler. Il tente de convaincre que cette nouvelle armée de 900 000 hommes n'est pas aussi faible que Paris veut le croire. En vain. Préoccupé par des rapports alarmistes sur l'état de l'armée française, son chef décourage Daladier d'aller vers un risque de guerre.

 

Démission

 

Dépité, écœuré, Faucher démissionne de l'armée et demande l'autorisation de se dévouer entièrement à la cause tchèque. Il l'obtient. En octobre 1938, il aide au rapatriement urgent de l'appareil militaire installé dans les Sudètes qui sont sur le point d'être envahis par l'Allemagne. Il aura cependant la douleur de voir la Tchécoslovaquie accepter l'invasion nazie en mars 1939 sans se battre, une décision de Benes, convaincu que les démocraties ne réagiraient pas, en cas de résistance militaire de son pays qu'il n'a pas voulu transformer en martyr.

La suite de sa carrière est révélatrice. De retour en France, il est chargé d'organiser une armée de volontaires tchèques qui se battrait comme en 1914-1918 auprès de l'armée française. Après l'armistice, originaire de Saint-Maixent-l'École, berceau de la formation des officiers d'infanterie français, il entre très tôt en résistance dans le département des Deux-Sèvres au sein du réseau Alliance, avant de rejoindre Libération-Nord puis d'être nommé responsable de la région sud-ouest de l'Armée secrète, avant son arrestation début 1944 par la Gestapo. Revenu d'un camp de concentration à près de 70 ans, il passera ses dernières années à fonder l'amitié franco-tchécoslovaque, puis à venir en aide aux exilés qui ont fui le régime communiste après 1948. Celui qui avait reçu l'ordre du Lion blanc, la plus haute distinction tchécoslovaque, qui avait donné à son fils le prénom de Vaclav, a encore été honoré à Saint-Maixent en 2019 en présence d'un conseiller de l'ambassade tchèque. (selon "Le point")

1 avril 2024

Plus de carte verte sur le pare-brise

Fin de la vignette verte

La vignette verte apposée sur le pare-brise des voitures ou la carte verte n'est plus exigée pour les véhicules immatriculés à partir du premier avril. Ce qui ne vous dispense pas d’une assurance, qui reste obligatoire. En cas de contrôle, les forces de l’ordre pourront vérifier qu’un véhicule est bien assuré en consultant informatiquement le fichier des véhicules assurés (FVA) grâce à votre plaque d’immatriculation.

 

30 mars 2024

Adolf Hitler et sa nièce Geli, une relation interdite

De 1925 à 1931, Geli Raubal vit une relation ambiguë avec son oncle Adolf Hitler. La mort - mystérieuse - de la jeune femme plongera le chef du parti nazi dans une profonde mélancolie, que certains chercheront à mettre en avant pour "expliquer" les crimes du futur dictateur. [Article publié dans le GEO Histoire Le nazisme et les femmes, actuellement en kiosque]

Elle l’appelle "oncle Alf". Il rêve d’elle en chanteuse d’opéra wagnérien. La passion – un peu oubliée aujourd’hui – d’Adolf Hitler, alors chef du parti nazi, pour sa nièce Geli Raubal (1908-1931), de dix-neuf ans sa cadette, entre 1925 et 1931, a pourtant fait couler beaucoup d’encre. Car la nature exacte de leur relation est aussi trouble que la disparition brutale de la jeune femme. Officiellement, un suicide.

Le journaliste américain Ron Rosenbaum dans Pourquoi Hitler ? Enquête sur l’origine du mal (éd. Nouveau Monde, 2020), parle de "la fascination persistante exercée par Geli. Cette femme fatale énigmatique qui pourrait constituer une fenêtre sur les mystérieuses ténèbres de la psyché hitlérienne". Geli serait-elle donc à l’origine de l’obsession meurtrière d’Hitler ? Pas si simple.

Qui était Geli Raubal ?

Née en Autriche en 1908, orpheline de père, Geli Raubal a passé une enfance pauvre au côté de sa mère, Angela, femme de ménage à Vienne. C’est en 1925 qu’Adolf Hitler, demi-frère d’Angela (ils partageaient le même père), propose à cette dernière de travailler comme gouvernante dans son appartement munichois.

Angela y emménage donc, avec sa fille, Geli, alors âgée de 17 ans. Celle-ci se lie d’amitié, au fil des ans, avec son oncle. Déjà, la presse munichoise de l’époque s’intéresse à ses promenades bucoliques avec le chef d’un parti nazi alors en plein essor.

En1929, Hitler achète un nouvel appartement, luxueux, dans la capitale de la Bavière. Contre toute attente, il y installe Geli dans la chambre voisine de la sienne. Angela est priée, elle, de quitter Munich pour aller travailler à Berchtesgaden, dans les Alpes bavaroises, où se trouve le Berghof, la résidence secondaire d’Hitler…

Pendant deux ans, Geli et Hitler vivent sous le même toit et paradent ensemble, bras dessus bras dessous, dans les cafés et les cinémas de la ville. Baldur von Schirach, chef des Jeunesses hitlériennes, écrira dans J’ai cru en Hitler (1968) :

J’avais rarement vu Hitler aussi heureux. Il y avait dans le ton de sa voix un mélange de fierté et de tendresse lorsqu’il la présentait à haute voix : “Ma nièce, Fraulein Raubal”.

Très vite, Geli devient une célébrité dans l’Allemagne nazie. La presse la décrit comme une "princesse de la cour" autour de celui que l’on surnomme désormais le "roi de Munich".

Une relation mystérieuse aux nombreuses interprétations

Mais le prix à payer est particulièrement lourd. Le tendre "oncle Alf", en réalité possessif et jaloux, surveille et contrôle tous ses faits et gestes. La mère de Geli déclarera après la guerre, dans plusieurs interviews données à des quotidiens allemands, qu’Hitler avait interdit à sa fille de poursuivre sa relation avec un homme qu’elle espérait épouser.

En 1930, le Münchener Post, journal connu pour sa campagne contre Adolf Hitler avant son accession au pouvoir en 1933, évoquait des rumeurs de fiançailles de Geli avec un prétendant viennois, peut-être son professeur de chant juif… Un affront pour Hitler.

La nature exacte des relations entre Hitler et Geli reste mystérieuse, et les interprétations des témoins et des historiens divergent. L’historien américain Rudolph Binion affirme qu’Hitler était totalement asexué, réfutant "les histoires à dormir debout racontées par certains témoins uniquement pour faire vendre des livres".

Parmi ces derniers, l’un des neveux du dictateur, William Patrick Hitler, qui expliquera que la jeune femme était bien en couple avec son oncle, et même enceinte, ce qui aurait fortement déplu à Hitler. D’autres affirmeront qu’Hitler lui imposait des relations sexuelles sadomasochistes, au point de l’amener au suicide.

Sept relations intimes et six suicides

L’historien canadien Robert Waite, auteur du Dieu psychopathe : Adolf Hitler (1977) parle dans son ouvrage, "d’une perversion sexuelle particulièrement odieuse pour les femmes", soulignant une statistique effarante : sur les sept femmes qui ont eu des relations intimes avec Hitler, six se sont suicidées avant la capitulation allemande, ou ont sérieusement tenté de le faire…

La jeune Geli est bel et bien retrouvée morte dans l’appartement d’Hitler, le 18 septembre 1931, avec une balle dans la poitrine. Quelques journaux de l’époque accusent le chef nazi d’avoir exercé des violences physiques et soupçonnent même un meurtre. Le Münchener Post rapporte que Geli avait le nez fracturé et qu’une violente dispute a eu lieu avant un coup de feu fatal. Hitler est pourtant blanchi par la police qui accrédite la thèse du suicide…

L’alibi retenu ? La nuit du drame, l’homme était à Nuremberg. Apprenant la mort de Geli, il a voulu rentrer rapidement, son chauffeur a commis un excès de vitesse et le véhicule a été arrêté sur la route.

Ron Rosenbaum, qui a reconstitué l’enquête dans les années 1990, a pourtant relevé de nombreux éléments troublants : les responsables du parti nazi ont persuadé le ministre bavarois de la Justice d’annuler l’enquête du parquet, le corps de Geli a fait l’objet d’une autopsie sommaire, et la police s’est empressée de déclarer le suicide.

Comment et pourquoi Geli Raubal est-elle morte ?

Meurtre ? Assassinat par des dignitaires nazis ? Accident ? Suicide ? Des demandes d’exhumation du corps, enterré à Vienne, seront plusieurs fois effectuées après la guerre. Des requêtes toujours éconduites par les autorités autrichiennes.

Après la disparition de sa nièce, Hitler entre en dépression. Dans ses mémoires rédigés dans la prison de Spandau après-guerre, Rudolf Hess, un des dignitaires du parti nazi, racontera l’avoir même sauvé du suicide. "Geli fut la seule femme qu’il ait jamais aimée", écrira-t-il. Pour l’historien Robert Waite, Hitler en fait même "une sorte de culte personnel". Ainsi, la chambre munichoise où résidait sa muse devient un sanctuaire fleuri de chrysanthèmes. Et la chancellerie du Reich voit, elle, surgir, dès 1933, des portraits de Geli Raubal dans toutes les pièces.

De Geli, il sera également question après la guerre, au trribunal de Nüremberg, chargé de juger les hauts dignitaires du Troisième Reich. Face aux questions des juges cherchant à comprendre les origines de la barbarie nazie, Hermann Göring mentionnera la relation tragique d’Hitler. "La mort de Geli a eu un effet si dévastateur sur Hitler qu’elle a changé sa relation avec toutes les autres personnes", déclarera-t-il. Le photographe d’Hitler, Heinrich Hoffmann, assurera quant à lui que "les graines de l’inhumanité ont commencé à germer chez Hitler avec cette perte".

Un amour malheureux à l’origine de la folie nazie ? Aucun historien ne reprend sérieusement cette thèse qui apparaît surtout, de la part des dignitaires nazis, comme une vaine tentative de justification des crimes du Reich. (selon "GEO"du 24 mars 2024)

29 mars 2024

Des élevages de poissons sur la Lune ?

Ces élevages serviraient à alimenter les astronautes en nourriture, et aider à la colonisation spatiale. Un pas de plus vers l’établissement d’un village lunaire.

La NASA prévoit d’établir une base spatiale avancée sur la Lune. Celle-ci servirait de tremplin pour envoyer des missions spatiales dans des régions plus éloignées, comme Mars par exemple. L’agence américaine travaille depuis un certain temps sur la façon de contourner les obstacles à la vie sur la Lune. Au point d’offrir 5 millions de dollars à quiconque trouverait une solution pour produire de l’énergie sur notre satellite naturel. D’après les dernières mises à jour, la NASA prévoirait d’établir des élevages de poisson sur la Lune, afin de nourrir les astronautes sur place.

 

La NASA estime qu’élever des poissons sur la Lune est possible

 

L’agence américaine a récemment confirmé que de l’eau était bien présente sur la surface lunaire. Et cela permettrait, entre autres, d’y établir des piscicultures. Le projet Lunar Hatch étudie actuellement la possibilité d’emmener des œufs de poissons fécondés sur la Lune. Ces poissons seraient des perches de mer, et des courbines, dont les œufs seraient les plus résistants aux conditions extrêmes imposées par un tel voyage.

C’est L’IFREMER, l’institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, qui a soufflé cette solution potentielle à la NASA. L’idée est d’envoyer des œufs fécondés sur la Lune depuis la station ISS. Pourquoi ne pas envoyer directement des poissons ? Cyrille Przybyla de l’IFREMER répond : « J’ai proposé l’idée d’envoyer des œufs, pas du poisson, car les œufs et les embryons sont plus résistants ».

 

Élever des poissons sur la Lune règlerait le problème de l’approvisionnement de nourriture

 

En cas de succès, cette idée pourrait régler l’un des obstacles majeurs à la colonisation de la Lune, à savoir l’approvisionnement. En effet, si la nourriture est produite sur place, la NASA n’aura plus besoin d’en envoyer depuis la Terre. Nous ferions donc un pas supplémentaire en direction d’une possible colonisation durable de la Lune.

2024, c’est la date prévue par la NASA pour fouler à nouveau le sol lunaire. Toutefois, ce voyage ne consiste pas à établir des positions avancées sur la Lune. Pas encore. L’objectif de la NASA est avant tout de fouler à nouveau le sol lunaire. En revanche, l’ESA compte bien pousser l’idée et avait déjà annoncé vouloir créer un « village lunaire » d’ici 2030. Si l’idée d’établir des piscicultures sur la Lune fonctionne, une belle étape sera franchie dans cette direction. L’agence européenne se montre très ambitieuse à ce sujet, cherchant d’autre part à transformer de la poussière de Lune en oxygène. (Source : fredzone.org)

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