l'adjudant Pisani (Fez)

à Firmin Jacquillat (Casablanca)

25 avril 1912


Fez, le 25 / 4 /1912


Mon Colonel


Me voilà encore rescapé, réellement mon étoile brille encore si j'ai le bonheur de vous adresser, avec mon très respectueux souvenir, mes meilleurs voeux et souhaits de bonne santé pour vous et tous les vôtres.

Vous avez dû apprendre par les télégrammes et journaux l'épisode des journées sanglantes des 17, 18, 19, 20 et 21 courant. L'arme de l'artillerie a été particulièrement bien éprouvée : 3/3 capitaines, M.M. Rouchette, Maréchal et de Lavenne ; 2/3 lieutenants, M.M. Avril et Lopart ; 3/8 sous-officiers, Guerraz, Macaigne et Kem, tous assassinés par leurs soldats ou civils en révolution.

Celle-ci a éclaté subitement à 11 h 30 du matin, je me trouvais en ce moment à déjeuner avec 3 de mes camarades, les chefs Battini, Alessandri, et le maréchal des logis Mannoni ; ces 3 sous-officiers me doivent la vie.

Energiquement je pris la résolution de me rendre au quartier au milieu des mutins et en y arrivant j'ai eu le bonheur de rallier à ma cause les principaux gradés de ma batterie, je dois cela simplement à mon ancienneté au Maroc et à ma bienveillance en toutes circonstances envers eux.

Plusieurs fois le quartier a été attaqué, par les autres tabors rebelles, mais le poste de garde que j'avais fait renforcer de 24 hommes a pu résister pendant toute la journée du 17. Dans la nuit du 17 au 18, à 3 heures du matin et escortés d'une quinzaine d'hommes armés, j'ai pu me rendre, avec mes camarades, chez le général Brulard qui se tenait à l'hopital militaire ; à 4 heures du matin avec mon petit personnel j'étais mis à la disposition de M. le Cne Henry du 4e Tirailleurs pour le terrible combat de rues, si traitre et si meurtrier.

J'ai pris part ainsi aux journées mémorables du 17 au 22 où nous avons eu des pertes très sérieuses.Je me suis vaillament comporté, paraît-il, en toutes circonstances. Mr le Général et Mr le Ministre de France m'ont promis de me récompenser, soit par la croix de la Légion d'honneur, soit par le grade de sous-lieutenant.

Je me tâte actuellement et je suis à me demander, maintenant que j'ai charge d'âme, s'il ne serait pas préférable pour moi d'accepter le grade afin d'améliorer le cas échéant la situation de ma femme, et de mon futur héritier. Madame Pisani vient de me confirmer cette heureuse nouvelle et vous remercie mille fois de votre délicate attention à nous offrir un petit souvenir que nous acceptons avec plaisir ; elle désirerait un petit service à liqueur. Son adresse est celle-ci : Madame L. Pisani

Villa Espérance

Télemly Alger

Encore une fois merci mon Colonel pour toutes vos bontés et, en vous réitérant mes meilleurs voeux, veuillez agréer l'expression de mon vif et très respectueux dévoûment.


Pisani

Armée chérifienne

Fez

nota : papier à en-tête : Mission Militaire Française du Maroc

L'Instrructeur en Chef du Tabor d'Artillerie n° 1




Odilon (Fez)

à Firmin Jacquillat (Casablanca)

28 avril 1912


Fez, le 28 avril 1912


Mon Colonel


Excusez le papier réglementaire que j'emploie pour vous écrire, mais c'est tout ce qui reste à un pauvre rescapé des massacres de Fez, et encore on le lui a prêté.

Vous aves appris par des télégrammes officiels les terribles drames que nous avons vécus à Fez et aussi que l'artillerie avait été cruellement éprouvée, en perdant 3 capitaines sur 3, 2 lieutenants sur 3 et 3 sous-officiers sur 9, soit 8 tués sur un total de 16 tués : 50 %. Je suis le seul officier survivant, échappé par hasard au massacre.

Nous habitions à 4 une même maison et c'est grâce à ce nombre que nous avons été sauvés tous les 4 ; d'ailleurs tous les officiers isolés ont été tués.

Le 17, vers 1 heure de l'après-midi, nous étions à table quand un soldat vint, essouflé, me prévenir de ne pas sortir, que les soldats s'étaient révoltés et que déjà de nombreux instructeurs étaient morts. Presque aussitôt il nous fallait fermer la porte que la population xénophobe se préparait à franchir. Le temps que ces sauvages mirent à démolir la porte à coups de hache nous permit de nous préparer à vendre chèrement notre vie. J'avais 2 mausers et 180 cartouches, le camarade Germa (vétérinaire) une Winchester avec beaucoup de cartouches ; le vétérinaire Carpentier prit son revolver, je passai une Mauser au camarade Beaujard du 2e Tirailleurs.

J'ouvrais le feu vers 1 h 1/4 sur le premier homme qui franchissait le seuil de la porte que nous commandions du premier étage : le combat était engagé. Il dura 2 heures, jusqu'à 3 h 1/4, heure à laquelle l'ennemi était au premier étage nous ayant repoussé dans ma chambre d'où nous tirions par les fenêtres grillagées. Pendant la dernière partie du combat, le camarade Germa avait agrandi une petite fenêtre de mes cabinets pour nous permettre de fuir ; mais elle se trouvait à 10 mètres de haut et sur un oued égout, à ciel ouvert à cet endroit-là. Avec mes draps de lit je fis une corde, avec mon tire-botte un té pour les maintenir en haut. Après avoir tiré une dernière fois à travers portes et fenêtres pour montrer que nous voulions résister encore, nous descendîmes par la force des bras, tous les quatre, dans l'oued où nous nous engouffrâmes. Les indigènes durent faire un nez long d'ici à Pontoise quand ils entrèrent pour constater que nous avions disparu. Ils nous cherchèrent dans les demeures voisines sans succès et comme nous étions assez loin dans l'oued-égout ils ne nous trouvèrent pas.

Entrés dans l'eau à 3 h ½ du soir le mercredi, nous n’en sortions que le vendredi à 11 heures du matin, délivrés par un caïd ami, qui nous réchauffa, nous déguisa et nous remit entre les mains du général Brulard à l’hôpital Auvert. Nous avons vécu des heures terribles, angoissantes avec de l’eau jusqu’aux épaules, obligés de rester accroupis. Mais aujourd’hui je suis bien rétabli. Je suis resté grand chef d’artillerie à la mission et ce n’est pas le travail qui manque : désarmement de la ville et des soldats chérifiens, transbordement des munitions en lieu sûr.

Pisani, dégagé dès le premier jour a pris part à tous les combats dans Fez. Je suis heureux de vous annoncer que sa brillante conduite l’a fait proposer d’urgence pour sous-lieutenant. Vous avez certainement appris qu’il ne reste plus que nous 2 de votre 3e Bon. Maréchal, Guerraz, Macaigne ont été assassinés et mutilés. Haubtmann est à l’hopîtal avec une fièvre typhoïde, heureuse pour lui.

Il ne me reste plus rien. J’ai été complètement pillé. J’ai même dû emprunter une culotte au pharmacien de l’hopital, car la mienne était complètement déchirée par les cailloux de l’égout.

Je ne peux encore m’expliquer la cause de la rébellion. Il paraîtrait que c’est à cause de la retenue sur la mouna qu’on commençait à faire ce jour-là pour l’ordinaire. Ils avaient eu vent aussi qu’ils allaient porter le sac. Mais je crois que les soldats devaient être travaillés en-dessous et que cette histoire de mouna ne fut qu’un prétexte.

Nous ne savons pas encore ce qu’on fera de nous. Pour l’instant nos hommes sont désarmés et n’ont plus de rapports avec nous.

Veuillez agréer, Mon Colonel, l’expression de mon entier et respectueux dévouement.


Odilon



Firmin Jacquillat (Casablanca)

à Marie Jacquillat (Versailles)

18 mai 1912



Casablanca, le 19 mai 1912


Ce matin - samedi - m'étant fait téléphoner l'arrivée de l'Imérithie venant d'Oran, j'ai descendu vers 8 h 1/2 au quai.

Arrivé juste pour voir descendre de la barcasse Me et le Capne Rousseau, Camel et Crussard - Crussard, bien que rimant avec débrouillard m'avait écrit et télégraphié, une lettre du 8 et un télégramme du 9, reçus après lui, par son bateau avec vos Nos 218 - 219 - 220 - 221.

Guéris mes yeux ou peut s'en faut. Pourquoi vous alarmer ainsi ? Je me suis bien soigné 2 ou 3 jours, mais me suis bien gardé de m'enfermer dans la chambre noire et de cesser les lectures et écritures qu'eut voulu le médecin. Tu connaîs ma théorie : pas d'extrêmes, jamais d'extrêmes. Quand le melon vous a rendu malade, se bien garder de s'en abstenir tout-à-coup, au contraire... en manger encore un peu ; cela réussit toujours.

Lettre de Marie Jacquillat, de Tours, m'annonçant mort subite, accidentelle, de son frère Paul, chute de voiture. Henri qui le sait, au lieu de me donner détails, se contente d'insinuer : « nous nous plaisons à espérer que ton entrée en jouissance de la succon de Paul te fera ouvrir l'oeil dans des conditions normales... » Il plaisante toujours.

Et juste il y a 5 jours, après un an d’efforts persévérants, je recevais du notaire l’avis que notre affaire était enfin définitivement réglée et le titre de rente régularisé. C’est un peu plus de 3000 f qui me reviennent...

Henri doit avouer maintenant que j’ai agi sagement, et combien opportunément.


Crussard prend pension à notre popote. Je file sur Fez après-demain.

Je lui ai prêté le cheval de Terras pour remonter du port ce matin avec moi. Croisé en route Me Bourdonneau, bien maigrie ! Nous a priés, lui et moi, d’aller la voir. Arrivée d’hier soir !! pillée, dévalisée, n’ayant plus rien. Elle allait en ville acheter...Me Moinier est allée la voir cet après midi et lui fait envoyer des robes noires à choisir...

Apès courte visite digestion à Me Dehocq, j’avais donné rendez-ous à Crussard à 5 h à mon bureau. Nous sommes restés 1 h ¼ à écouter les récits mimés et terrifiants de cette pauvre femme. Nous étions émus, angoissés au possible !! Il nous tardait d’arriver à la pension à 7 h pour nous mettre quelque chose «sur l’estomac» tant il était serré : nous éprouvions le même besoin lui et moi !

Son mari l’avait quittée le matin 17 vers 9 h, pas bien portant, mais refusant de se faire soigner - ce fameux mercredi 17 de l’éclipse.

Je vais essayer de vous retracer ces visions épouvantables, mais n’y pourrai mettre les gestes - ni les larmes, et pour abréger essaierai style télégrque...

Vers 11 h, ordonnance sorti, bruit énorme. Me B se met à ses rideaux, aperçoit à une fenêtre en face d’elle une voisine arabe les yeux agrandis de terreur qui lui fait signe : « disparaissez immédiatt, grand danger. »

Me B s’est fait grandement aimer, dans tout son voisinage, des femmes et enfants qu’elle a soignés, pansés, secourus (elle a son brevet de dame de France).

Des hommes, des tabors et des civils en armes, entourent la maison, frappent à la porte, crient : « Il y a une chrétienne ici. » Toutes ses voisines protestent, affirment que non. La porte a été solidt fermée... Les hommes sont conduits et excités par un caïd qu’elle reconnaît parfaitement.

Les bandits s’éloignent.

11 h ¼ - On frappe à la porte. Elle descend, parlemente. C’est l’ordonnance affolé à qui elle ouvre avec précaution. Il lui apprend que « les tabors sont fous » et qu’ils ont déjà tués des officiers, qu’à lui-même, tirailleur, un tabor, devant sa caserne, vient de lui dire : « on va te crever la peau tout à l’heure ».

Présence d’esprit de Me B qui, elle-même, arrache les effets de l’ordonnance, les cache et le laisse nu dans l’escalier. Mais il grelotte et on lui trouve une djellaba qu’il passe. Impossible de reconnaître un tirailleur et cela le sauvera.

Vers 6 h ¾ les bandits reviennent. Ils sont 200. Me B. croit son dernier moment bien venu, fait faire la prière à la pauvre petite... lui disant : n’aie pas peur, à toi, on ne te fera pas mal... Elle a retrouvé tout maculé un papier que j’ai vu, ainsi conçu : « 2 h moins 10, nous allons mourir courageusement, pensant à toi et t’aimant jusqu’à notre dernier souffle et te demandant pardon de t’avoir désobéi en venant à Fez. »

La porte est enfoncée. Un coup de feu, sans un cri, dans l’escalier. Me B, avec son revolver, prête à tuer sa fille et à se tuer ensuite pour ne pas tomber vivantes dans leurs mains et toutes deux vont se cacher derrière le lit, contre le mur, où les rejoint, tremblant, leur pauvre caniche (1)... Dernier espoir que les forcenés pilleront peut-être la maison, les malles, les armoires et ne les trouveront pas.

La petite a promis de faire la morte et de ne pas dire ouf !

La maison est pillée.

Tout-à-coup un cru perçant : Maman, Maman ! C’est la petite qu’un tabor a soulevé par le pied en croyant tirer le rideau du lit.

Un sergent s’approche. Me B, à ce moment, n’a pas le courage de tirer sur sa fille. Elle lâche le revolver. Le sergent lui dit qu’on ne lui fera pas mal (les voisines ont dû intervenir pour elle)... mais il faut tout donner... même ses colliers et son alliance... tout !

Puis on l’emmène avec sa fille ; là, elle ne sait plus comment, c’est un sous-lieutenant indigène qui la tient, ayant remplacé le sergent.

Elles défilent entre 2 haies de tabors qui la couchent en joue à tout instant. Au bas du 1er escalier, elle a vu se lever sur elle un bras et un poignard qu’on vient de lui voler ; elle le reconnaît (2). Elle saisit avec sa force d’homme ce bras levé, le maintenant, et donne ainsi le temps à son protecteur d’intervenir. « Si l’on touche à cette femme, malheur, dit-il... » Elles vont pieds nus, à moitié nues elles-mêmes, jusqu’à la caserne où on les enferme dans un petit local, lui faisant comprendre qu’elles serviront... d’otages. Il y a des cartouches dans ce local et, toute l’après-midi, le protecteur y ravitaille ses hommes (qui tirent sur nos tirailleurs Felest, Philipot, Bourdonneau !!!)

Un sous-officier français de la mission, un rescapé, se faufile jusqu’à elle et, affolé, terrifié, implore sa protection, la supplie de dire qu’il est son fils ; on le fait entrer dans le local et on le cache sous des sacs.

... Le jour tombe. Le protecteur veut les emmener chez lui... Elle objecte : « tu nous as sauvées, sauve nous jusqu’au bout et laisse nous ici ». Il répond : « impossible, car si les civils entrent ici, vous serez perdues. Viens et n’aie pas peur. »

On met un vieux burnous sur le ss-officier mission, il prend la petite et tous deux montent sur un cheval qu’on leur donne. Me B, revêtue aussi d’un burnous d’homme, est mise à cheval devant son protecteur qui lui dit : « appuie ta tête sur mon épaule », elle obéit sans comprendre. Les chevaux sont arrêtés par la populace : « c’est un blessé que je ramène chez moi », dit le protecteur. Et l’on passe.

Arrivée dans la maison arabe... scènes et disputes des femmes, des mégères qui disent (Me B sait l’arabe, quelle force !) : Nous attendons du butin, de l’or, des bijoux, et tu nous apportes des femmes et des enfants de roumis. « Je suis le maître », répond l’Arabe et il « menace de cogner. » Sourde fureur des femmes ! Et du mercredi soir au vendredi, Me B, sa fille et son pseudo-fils restent dans cette maison, assistant à d’inénarrables scènes ; dès qu’on apporte du butin, elles se le disputent. Un beau service à thé, rapporté du [mellah] est brisé par elles, chacune voulant empêcher l’autre de l’avoir...

Des obus éclatent tout près de la maison. « Puisque ton mari est capitaine, dit une femme, pourquoi ne lui envoies-tu pas dire qu’il ménage la maison où tu es avec nous. » Tout de suite, dit-elle, elle qui n’a qu’un désir : faire savoir à son mari qu’elles ont la vie sauve.

Et le mari mourra sans savoir qu’elles sont sauvées, comme il sera enterré sans qu’elles sachent qu’il est blessé...

Enfin elles sont conduites au Consulat... puis à côté, à l’hôpital où elle veut montrer un très violent coup de crosse qui la fait beaucoup souffrir vers la hanche, reçu en descendant son escalier le 17 ! Il est 9 h du soir et son mari, mort à 3 h a été enterré à 6 h. Elle a un pressentiment en voyant les figures et dort mal... de Lamothe lui a dit : « il est blessé, mais pas trop gravement, soigné au camp... » Ce n’est que le samedi matin, le lendemain, qu’elle apprend la fatale nouvelle, le général Brulard l’ayant reconnue et venant lui apporter ses condoléances !!

Son mari a vécu 30 heures, ayant reçu 4 balles dans la poitrine et n’ayant pas cessé de demander de leurs nouvelles... les croyant tuées, bien qu’on lui ait dit : « sauvées », mais alors pourquoi ne viennent-elles pas me voir...?

Quelles histoires tristes, mes chéris, et, d’après Me B, elles doivent recommencer si le sultan part..??


Ici, on raconte bien des choses : on croit que mère et fille ont subi probablement le pire outrage. La pauvre femme ne peut l’avouer ! Elle a cependant dit : « toutes mes fonctions sont maintenant suspendues ». Quel malheur !!

On dit aussi que le Capne B, convaincu que sa femme et sa fille étaient massacrées, avait été fort imprudent et qu’à son lieutt lui conseillant de prendre une rue moins exposée, il avait répondu : « Oh, à présent, je m’en moque bien. » Et de conclure ici : « les femmes ne devraient pas aller à l’intérieur, les ordres devraient être plus sévères encore. » Me B y était allée en cachette, tu te souviens ( de Rabat à [Tiflet] avec moi). Il n’y a en effet que Rabat et Casablanca où les femmes, régulièrement, soient autorisées à venir. L’intérieur leur est absolument interdit, sauf cependant la Chaouïa !!

Voilà une longue lettre qui vous laissera dans une grosse impression de tristesse, mes bons chéris.

Et comme nous quittions la petite maison B, la petite fille a couru après nous pour nous prévenir que demain messe à 9 h ½ (demain dimanche).

Je vous embrasse tous bien tendrement


F J


Reçu enfin le compte Banque de France !

Consulter Ravachat pour le dégrèvement Contribons Dtes.



(1) la pauvre bête a été si effrayée qu’au moindre coup de feu maintenant, elle accourt toute tremblante près de sa maîtresse !


(2) en l’achetant, dit-elle, elle avait eu le pressentiment : pourvu qu’il ne serve pas à nous tuer, car, dit-elle, depuis des mois elle s’attendait à cette révolte et à cette tuerie et elle ne se couchait jamais tranquille.


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