Leica
M2 noir (un faux!)
Voir
la description du M2
"bouton" pour un historique du modèle.
Ce M2 est un faux laqué noir, c'est-à-dire un M2 chromé qui a reçu
par la suite un capotet un bouton de rembobinage noirs. Les autres pièces (semelle, vis) ont été repeinte à la laque.
Les
M2
laqués noir d'origine sont rares et leur cote s'envole (de 2000 à
5000€...). Celui-ci n'est pas un original, mais il a l'avantage de
fonctionner exactement de la même manière pour un prix dix fois
inférieur au ticket d'entrée d'un véritable M2 noir.
Ce
boîtier est une ancienne épave, récupérée par le photographe à qui
je l'ai acheté, qui a été remis en état de fonctionnement. La
mécanique a été révisée il y a quatre ans
par un professionnel. Cependant certains éléments sont toujours
manquants: le retardateur, qui laisse
un trou béant en façade, le système de synchronisation du flash, et (ceci est plus ennuyeux) le
sélecteur de cadres de visée !
Le capot ayant été
changé, il est impossible de connaître son numéro de série. Le nouveau
capot est un "générique" et ne mentionne même pas le type d'appareil;
le gravage du nom "M2" ainsi que du numéro de série était réalisé par l'atelier chargé de monter ces capots de remplacement.
Il est impossible de
dater cet appareil, et on peut sans trop prendre de risques affirmer qu'il
a été fabriqué entre 1959 (à cause du levier de rembobinage, introduit
à cette date) et 1968, date de la fin de fabrication. C'est une grosse
fourchette, mais plus précise que la datation au C.14.
A
sa réception, l'aspect esthétique était moyen. La vulcanite partait en
plaques, et a été changée pour une leatherette de chez Aki Asahi,
grand fournisseur de revêtements, rideaux et mousses pour appareils
photo. Le trou du retardateur a dû être rebouché avec une pièce de tôle
de laiton vissée. La couronne du compte-vues
devra être relaquée, ainsi que le cache de l'index de compte-vues.
Enfin les deux oeillets de courroie seront changés pour des pièces
trouvées chez Micro-tools (www.micro-tools.com), l'une étant manquante
et l'autre laisse généreusement passer la lumière.
Avant
d'être opérationnel l'appareil a dû subir quelques réglages minimes: la
course du déclencheur; le télémètre, qui a été entièrement recalé
(vertical, infini et gain); le frein de deuxième rideau; et l'affichage
des cadres de visée en fonction des focales.
L'optique qui lui sied le mieux est le Color Skopar 35 mm muni de son pare-soleil en alu noir. Il a fière allure...
Aussitôt reçu, le démontage commence
La mécanique est en très bon état
La "ceinture" mise à nu
Après nettoyage; remontage du boîtier
Presque fini, le 35 mm Voigtländer est déjà à poste... La leatherette provient d'Aki-Asahi
mais n'est pas adaptée du fait du manque du retardateur et du levier de présélection des cadres.
En compagnie de son grand-frère chromé. Il lui manque encore un oeillet de courroie à gauche, une nouvelle
leatherette, un levier de présélection des cadres et une petite laque sur le compte-vues (actuellement en cours).
La version finale: le compte-vues est repeint, et la leatherette a été refaite sur mesure
à partir d'une feuille achetée chez Micro-Tools.