Dernière modification
20.04.2002
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La capitale coréenne compte plusieurs palais dynastiques au coeur même du quartier historique. Photos classiques mettant en scène un palais royal comme il était construit il y a plusieurs siècles et les grattes-ciels de verre et d'acier.
Plus que des vestiges du passé, il s'agit plus d'un témoignage. En effet ces bâtiments étaient pour la plupart construits en bois et ont souvent été les victimes d'incendies provoqués soit par des envahisseurs (les Japonais pour ne pas les citer) soit par des sujets révoltés.
Toujours est-il que les plus anciennes constructions remontent à la fin du XIXème siècle, les autres sont reconstruits à l'identique.
Construit au milieu du XVème siècle par le grand roi Sejong
(l'inventeur de l'alphabet Hangul), le palais Toksu se trouve en plein coeur
de Séoul. A deux pas de l'hôtel de ville, c'est le plus petit
palais de la capitale. Ici Chunghwajon : le bâtiment des réceptions
où siégeaient les autorités lors des cérémonies
officielles. Un grand parvis rend encore plus solennel le site.
Derrière Joong Hwa Jon, plusieurs ensembles destinés à héberger la famille royale et sa suite. Pourtant le palais Toksu n'a servi de résidence royale qu'en deux occasions : en 1592 lors de la sanglante invasion japonaise et entre 1897 et 1907.
Le prix d'entrée est modique : quelques centaines de wons (1FF=250W).
Chaque maison avait sa fonction : une demeure pour le roi, une autre pour
la reine, pour les concubines etc. Des panneaux expliquent le rôle,
l'histoire et la date de reconstruction de chacun des bâtiments, souvent
le socle en pierre est d'époque alors que les boiseries sont généralement
récentes.
Depuis le palais étendu sur plusieurs hectares, on remarque aisément
les immeubles d'affaires de Chunggu (ie "l'arrondissement du centre").
Sur cette photographie orientée sud-ouest figure même un gratte-ciel
en cours de construction (la photo date de juillet 1998) preuve de dynamisme
retrouvé du pays après la crise de la fin 1997.
Situé au bout de Sejong Ro, l'une des plus prestigieuses avenues de
Séoul, le palais Kyongbok est le plus impressionnant. Ci contre la
salle du trône Kunjongjon qui servait de salle de réception.
Construit au début de la dynastie Yi en 1394 exactement, il a été pendant deux cents ans le centre de la Corée. Jusqu'en 1592, le roi y séjournait. A son apogée le palais et ses dépendances atteignaient plus de 200 bâtiments. Sa reconstruction n'intervint que lors du règne du roi Kojong à la fin du XIXème siècle juste avant que les Japonais ne le détruisent une nouvelle fois (ce que les Coréens ne perdent jamais une occasion de rappeler).
Au musée national de Corée, à deux pas du palais Kyongbok se trouvent deux maquettes représentant le palais avant et après la destruction : la comparaison est éloquente, seuls dix bâtiments étaient restés intacts.
Puisque Kyongbokkung était le siège du pouvoir coréen,
l'envahisseur devait imposer sa loi en détruisant et détournant
le lieu : c'est ainsi que le pouvoir colonial japonais s'est installé
au coeur même du palais dans un bâtiment moderne rasé depuis
peu.
Près de la salle du trône se trouve un pavillon de repos entouré d'un lac artificiel. Kyongoiru servait lors des receptions à donner des concerts musicaux et aux joutes poétiques. Aujourd'hui librement accessible contre quelques centaines de won, il est souvent choisi par les Séoulites pour des promenades dominicales.
Parmi les endroits plaisants du palais, se trouve hyangwonjong, un jardin
reconstitué selon les canons coréens dans la partie nord du
palais au milieu d'une mare artificielle près de laquelle la famille
royale se retirait parfois au siècle dernier.
Ici une vue orientée au sud d'où l'on peut apercevoir au loin les immeubles de Chung gu.
Suite de la visite : les portes de Séoul et autres curiosités.