Le cimetière militaire
de Noviant-aux-prés


Transcription
du texte du
panneau de l'entrée.

O Présentation.
O Liste des tombes.
(d'après le document disponible en mairie)



Sources : Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre.


LES BATAILLES DE WOEVRE
1914 - 1918

Front de Woevre 1914 - 1918


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n septembre 1914 la Woëvre fut envahie par le XVe corps d'armée prussien venu de Metz tandis que le 6e armée impériale allemande attaquant par l'est tentait d'atteindre la Moselle. Les premiers combats se déroulèrent autour de Pont-à-Mousson pour la possession du Xon et de la forêt de Puvenelle. La rive gauche de la Moselle fut défendue par la Ière armée du général DUBAIL qui jeta la 73e division d'infanterie dans de durs et sanglants assauts. Elle était commandée par le général LEBOCQ. Il lança ses unités pour reprendre bois et villages. Le 168e R.I attaqua Mamey et la forêt de Puvenelle. Le 367e R.I attaqua le plateau de Lironville où il subit d'énormes pertes.

L

e 25, les Allemands se replièrent, commencèrent à creuser des tranchées, la guerre de position débuta.

A

l'ouest, vers Flirey, le 16e corps du général TAVERNA arriva en renfort. Il déclencha les opérations de Bouconville à Flirey. Dans l'action, le célèbre champion sportif Jean BOUIN, du 163e R.I fut tué près de Xivray le 29 septembre. Les 31e et 32e D.I attaquaient le Bois de Mort-Mare tandis que la 73e D.I attaquait le Bois le Prêtre.

S

tabilisé, le front devint un lieu d'affrontements continuels. D'octobre 14 à 1916, les Français menèrent des assauts sans cesse renouvelés où périrent des dizaines de milliers d'hommes. Grenades, artillerie lourde, gaz, liquides enflammés, tout fut employé dans les deux camps. Les bois furent dévastés, rasés au sol, les villages furent détruits. Plusieurs, Fey, Regniéville, Remenauville disparurent sous les bombardements. L'arrière des lignes se couvrit de troupes, de dépôts de munitions, de cimetières militaires, de camps de cabanes en bois pour loger hommes et chevaux.

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n 1915 la 1ère armée déclencha une vaste offensive qui dura d'avril à juin. Les français progressèrent au Bois le Prêtre et au Bois de Mort-Mare. L'année s'écoula en combats incessants.

L

'infanterie de la 73e D.I devînt célèbre sous le nom des "Loups du Bois le Prêtre". De nombreuses unités vinrent se battre en Woëvre. En 1914-15 : les 13e, 15e, 50e, 53e, 63e, 78e, 80e, 81e, 96e, 100e, 107e, 108e, 122e, 126e, 138e, 142e, 143e, 157e, 163e, 167e, 168e, 169e, 252e, 275e, 286e, 322e, 339e, 340e, 342e, 346e, 353e, 356e, 367e, 368e, 369e R.I., 42e R.I.T., 5e, 6e, 34e, 35e, 36e, 37e, 38e, 44e R.I.C., 1er Hussards, 1er, 10e, 13e, 21e Chasseurs à cheval, 4e, 12e Dragons, 10e Génie, 2e, 3e, 6e, 9e, 12e, 21e, 34e, 37e, 38e, 39e, 49e, 52e, 57e R.A.C., etc.

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vec la bataille de Verdun et de la somme qui, en 1916, absorbèrent toutes les ressources françaises et allemandes, le front de Woëvre s'éteignit pour devenir un secteur calme, sauf des actions de patrouilles faisant des coups de mains et une offensive allemande contre Seicheprey en avril 18.

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n 1918, les Américains montèrent en première ligne. De concert avec les Français, il lancèrent une vaste offensive dite "la Réduction de hernie de Saint-Mihiel"

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e 12 septembre, la 1ère armée U.S. du général PERSHING, avec les Coloniaux français, passa à l'attaque et, en quelques jours, avança d'une dizaine de km prenant Vigneulles, Thiaucourt, dégageant Pont-à-Mousson, capturant 16000 prisonniers. De puissants moyens alliés avaient participé à cette victoire : 216 000 Américains et 48 000 Français en 1ère ligne, 3 000 canons, 1500 avions, 270 chars d'assaut, le tout appuyé par une préparation d'artillerie de quatre heures dont les obus à l'ypérite (gaz moutarde).

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'armistice du 11 novembre stoppa l'offensive alliée en préparation contre Metz.




L'Insigne de la 73e D.I.
L'Insigne de la 73e D.I.


15 Juillet 1916, Croix des Carmes : le général Lebocq au Bois le Prêtre. (photo B.D.I.C.)
15 Juillet 1916, Croix des Carmes : le général Lebocq au Bois le Prêtre. (photo B.D.I.C.)


Février 1916. Positions françaises au Bois le Prêtre. (photo B.D.I.C.)
Février 1916. Positions françaises au Bois le Prêtre. (photo B.D.I.C.)








LES NECROPOLES

Plan de situation.


5 nécropoles nationales
(Meurthe et Moselle)
m2 Corps 14-18 Corps 39-45 ossuaires
CHOLOY-MENILLOT 15000 1926 Français
144 Alliés
9 Français  
FLIREY 27720 4379 Français
28 Alliés
  1
LIRONVILLE 1985 416 Français   1
MONTAUVILLE 62049 5199 Français
1 Serbe
8200 Français
105 Soviétiques
12 Polonais
4
NOVIANT-AUX-PRÈS 16042 3404 Français
7 alliés
  2
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n superficie totale de 12,3 hectares, elles ont accueilli les corps de 23 533 combattants français et 297 combattants alliés tombés lors des deux guerres mondiales qui reposent en tombes et en 8 ossuaires. 8 622 corps sont inconnus.
1914-1918 : 15 324 Français, 180 Alliés (Belges, Britanniques, Italiens, Polonais, Roumains, Russes, Serbes)
1939-1945 : 8209 Français, 12 Polonais, 105 Soviétiques.

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urant la Première Guerre mondiale, dès 1914, les blessés dans les hôpitaux militaires de Toul furent inhumés dans le cimetière de Choloy qui s'agrandit avec les pertes successives tandis que sur le front, à Lironville, les morts furent enfouis aussitôt après le combat. En 1915, à Flirey, à Noviant-aux-Prés, les formations sanitaires creusèrent des tombes pour les victimes des combats du Bois de Mort-Mare. Flirey a également recueilli des morts de combats livrés dans la Meuse, à Xivray.

A

Montauville, les brancardiers de la 73e D.I. créèrent un cimetière pour y déposer les morts du Bois le Prêtre.

A

près la guerre, lors des restitutions de corps aux familles, de nombreux petits cimetières de l'ancien front furent supprimés. Seules subsistèrent cinq nécropoles qui recueillirent les restes mortels non réclamés par les familles, agrandies et aménagées, devenues nationales en 1924 : Choloy, Flirey, Lironville, Montauville, Noviant. Les opérations de regroupement de corps durèrent de 1920 à 1938.

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es travaux d'embellissement améliorèrent les nécropoles grâce à la loi de finances du 11 juillet 1931. Le ministère des Pensions fit construire de nouveaux portails, des ossuaires avec frontons, poser un mât des couleurs. Sur les tombes, les emblèmes en bois furent remplacés par d'autres en ciment, à plaque individuelle en métal, de deux types (croix et stèle). Les stèles étaient de trois sortes : musulmanes, israélite, libre-penseur. Des plantations d'arbres, de haies, de rosiers poussèrent. Des monuments s'édifièrent à Montauville, à Lironville, à Choloy, dédiés aux morts du Bois le Prêtre.

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l'issue de la Seconde Guerre mondiale, Montauville reçut les corps des prisonniers de guerre français rapatriés d'Allemagne et d'Autriche. Dans la nécropole agrandie, les réinhumations durèrent de 1948 à 1951. Un monument aux P.G. 39-45 baptisé "vers l'exil 1940" fut inauguré le 2 juillet 1961 par M. Triboulet, ministre des Anciens Combattants.

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es cinq nécropoles sont entretenues par le ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre.




Noviant-aux-Prés en 1928. (photo M.A.C.V.G.)
Noviant-aux-Prés en 1928. (photo M.A.C.V.G.)


Flirey en 1928. (photo M.A.C.V.G.)
Flirey en 1928. (photo M.A.C.V.G.)




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