Opinion
Défaite de
l'Occident en Libye et son déclin
idéologique
Jean-Paul Pougala
Vendredi 5 août
2011
Lorsque le 19/03/2011 la France a largué
sur Tripoli ses premières bombes,
plusieurs éléments concordants étaient
réunis pour affirmer qu'il s'agissait
d'un vrai suicide politique de
l'Occident. Tout d'abord parce que le
mensonge derrière le prétexte de
déclarer la guerre contre la Libye était
gros comme un éléphant. Ensuite parce
que l'Occident n'a pas les moyens
financiers pour déclarer la guerre à la
planète et le pire est que ses
dirigeants l'ignorent encore. On passe
ainsi très facilement de l'usure de la
crédibilité de l'Occident au ridicule
devant les nouveaux pays émergents qui
ont déjà pris le flambeau du relai de la
leadership mondiale. Lorsqu'on accumule
les mensonges à Paris, à Londres et à
Washington sur la guerre en Libye, se
demande-t-on un seul instant quel est
l'impact dévastateur de ces
contrevérités sur le plan de l'image et
de la crédibilité de l'Occident à
Moscou, à Pékin ou à Brasilia.
Lorsque le 28/07/2011, plus de 4 mois
après le "hold-up" manqué sur la Libye,
Paris et Londres répètent une opération
déjà expérimentée dans la crise
ivoirienne de récupérer les Ambassades
de Libye pour les faire occuper par des
prétendus "Représentants de la Rébellion
Libyenne", n'est-ce pas là, la preuve
même du désarrois d'une classe politique
sans cap ? Une navigation à vue de toute
une génération de leaders politiques
sans idéal et sans idée novatrice, plus
occupée à multiplier les manœuvres de
diversion pour cacher son incapacité
profonde à anticiper et apporter des
éléments de réponse à l'angoisse et la
détresse de toute une population qui ne
sait plus à quelle sauce elle sera
mangée en ce 21ème siècle avec des
leaders politiques inadaptés et
pratiquant des recettes dépassées, de
Varsovie à Washington en passant par
Londres, Rome et Paris.
L'occupation de l'Ambassade de Libye à
Paris et à Londres est un acte
déraisonné de violence diplomatique qui
met à nu l'affolement soudain de ceux
qui portent la responsabilité de cette
guerre inutile et nous amène à nous
poser une question qu'en ce moment on se
pose certainement à Paris et à Londres :
y a-t-il un moyen de perdre une guerre
sans perdre la face ? La réponse est
NON. Le Dr Moussa Ibrahim, porte parole
du gouvernement Libyen a une constance
dans ses conférences de presses. Et sur
ce point on peut lui donner raison qu'en
Libye l'Occident fait la guerre selon le
calendrier, selon le tempo, d'après le
cahier de charges des autorités
libyennes et non l'inverse. Le Dr.
Moussa a toujours dit depuis sa première
conférence du mois de Mars 2011 que la
guerre était faite pour durer, parce que
la Libye s'attendait un jour ou l'autre
à être envahie et donc, avait organisé
le système de défense du pays, non pas
sur une armée de type classique, mais
clanique. Et le moins que l'on puisse
dire est que de tous les acteurs en
présence dans la fameuse caverne de
Platon, c'est l'Occident qui, entrée en
guerre sans préparation sur la base des
informations erronées a multiplié les
égarements comme les massacres des
enfants Libyens, en pêchant dans les
eaux territoriales libyennes en pleine
guerre, en piratant un bateau pétrolier
libyen le 4/08/2011 en haute mer et
reconduit au port de Benghazi,
exactement comme les pirates Somaliens;
l'Occident est ce prisonnier resté dans
la caverne, qui n'a jamais vu le jour et
prête à sa propre ombre projetée sur le
mur grâce à la lumière d'un monde plus
global, une réalité que ces ombres n'ont
pas. Et ceci n'arrive que lorsqu'à
faire la politique dans un pays ou un
continent, il n'y a plus de savant au
vrai sens Platonicien du terme. Les
Libyens au contraire, même sous les
pluies de bombes de l'Occident ont
réussi leur ascension dialectique pour
se hisser hors de la même caverne,
souffrant au passage de l'éblouissement
du soleil qu'ils on eu le courage de
regarder en face pour sortir de ces
ténèbres. Et les résultats ne se sont
pas fait attendre : pendant que dans le
camp d'en face c'est le sauve qui peut à
Benghazi, avec à ce 6 août 2011 la
majorité des membres du CNT qui ont fui
Benghazi vers la Turquie, après avoir
massacré 120 civils qui voulaient juste
se dissocier d'eux pour retourner avec
Kadhafi, dans l'autre camp à Tripoli au
contraire, on a vu par exemple 10.000
volontaires rejoindre le rang de l'armée
Libyenne en 3 jours, après que
l'Occident avait annoncé l'imminence de
la prise de Tripoli par les rebelles, de
l'intox, bien entendu, mais qui a été un
boomerang et au lieu des
désertions attendues des
militaires, ce sont des civils qui se
sont offerts à l'armée, comme instinct
de résistance des peuples face à
l'agression externe.
Vues les expériences afghanes et
irakiennes et vu le contenu de la
résolution 1973 de l'ONU qui interdisait
l'occupation du sol et compte tenu de la
situation tribale libyenne, comment
l'Occident a-t-il pensé de s'en sortir
sans se ridiculiser aux yeux de la
planète Terre en annonçant au monde que
le succès ou l'échec pour eux de cette
guerre se résumait en la mort ou la vie
du Guide Libyen? Et le pire dans tout
cela et qui nous prouve que l'avion
Occident (pris dans un tourbillon de
crise financière aiguë sans véritable
voie de sortie), n'a aucun pilote à
bord, est cette unanimité du soutien de
la classe médiatico-politique européenne
de l'extrême-droite à l'extrême-gauche
pour une guerre où même les enfants de
maternelle sont capables de prédire
qu'ils n'ont aucune chance de remporter,
parce que l'homme dont on veut la mort
est aimé et porté par tout son peuple.
Si la démocratie avait un sens, ce n'est
pas à Kadhafi et au peuple libyen que
l'Occident aurait dû s'en prendre. Comme
sur un jeu vidéo, un chasseur quitte
l'Europe, parcourt 1.000 km pour
aller larguer une bombe qui coûte
300.000 € sur une cible où des
indicateurs américains croient avoir vu
la silhouette qui ressemblerait à celle
du Guide Libyen. Raté ! c'était un
hôpital pour enfants. Et cette petite
partie de jeu-vidéo vient de coûter la
vie à 38 enfants Libyens. Le pilote peut
retourner à sa base, fier d'avoir
accompli sa mission. Bravo ! Bravo
pour le parlement français qui à
l'unanimité a applaudi cette forme de
barbarie car lorsqu'il s'agit du gâteau
Afrique, en France comme en Grande
Bretagne, il n'existe plus de droite ou
de gauche, il n'existe ni UMP, ni PS, il
existe l'APU, l'Association des
Prédateurs Unifiés; sauf qu'au 21ème
siècle, on a oublié de les
réveiller de leur long sommeil colonial
pour leur expliquer que le monde a
changé et que la jeunesse africaine très
politisée et immunisée contre le sommeil
dogmatique de la religion, ne se fera
pas avoir comme leurs parents.
Dans le double attentat d' Oslo et Utoya
en Norvège, avec la mort de 70
adolescents innocents qui militaient
juste pour un monde meilleur, un monde
de compréhension et respect mutuel, l'Euro-député
Italien Mario Borghezio vient d'exprimer
sa solidarité pour le tueur Anders
Breivik sans que cela suscite la moindre
indignation au sein de l'Union
Européenne. Une union très active pour
désigner les méchants africains dès lors
qu'ils démontrent le refus de la
soumission de leurs pays. Aujourd'hui,
un Euro-député peut se réjouir de la
mort de dizaines d'enfants Européens
(Norvégiens) sans que cela émeuve
l'Union Européenne qui officiellement
tient tellement à cœur le sort des
citoyens Libyens. Pour comprendre le
degré de l'évolution du déclin de
l'Occident, pour comparaison, en l'an
2.000, Vienne avait subi des sanctions
diplomatiques, comme protestations
européennes contre l'alliance entre les
conservateurs Autrichiens de Wolfgang
Schüssel et le FPO, parti d'extrême
droite alors dirigé par le sulfureux
Jörg Haider.
En 2000, sur les 15 pays de l'Union
européenne d'alors, 13 étaient gouvernés
par les partis de gauches. Aujourd'hui,
les 27 pays sont dirigés presque tous
par des partis de droite et
extrême-droite qui ont fait de la haine
des Non-Blancs, le point central de leur
programme politique et donc, le thème
principal même de leurs campagnes
électorales. Avec au final
qu'aujourd'hui, l'Union européenne est
la personnalisation des idées d' Anders
Breivik, c'est-à-dire de la haine vers
ceux qui ne sont pas Blancs, tous ceux
qui ne sont pas d'origine Européenne. Le
dédain et le mépris avec lequel ils se
sont comportés en Côte d'Ivoire hier en
humiliant un président démocratiquement
élu pour le remplacer par un homme
retenu docile et en Libye aujourd'hui en
décrétant qu'un Président doit quitter
son pays avec toute sa famille, nous
démontrent combien ils nous détestent,
nous Africains. Pourquoi n'ont-ils pas
la même hargne contre la Syrie, contre
le Myanmar où une candidate qui a gagné
des élections, a été emprisonnée, où des
moines ont été assassinés sans que le
TPI s'en émeuve outre mesure. Comme ils
nous détestent ! L'Europe toute entière
est entrée en crise pour la venue de
quelques centaines de réfugiés Tunisiens
sur leur sol alors que la même Tunisie
accueillait en silence 1 million de
réfugiés venus de Libye à cause de la
guerre créée par ces mêmes
Européens contre la Libye.
Encore plus surprenant dans tout cela:
Comment expliquer que des leaders
politiques Européens que j'appelle
SUPER-MENTEURS décident impunément de
venir nous bombarder, de faire des
rencontres hors d'Afrique pour décider
de notre avenir, pour décider de
notre destin sans qu'il y ait une vague
de protestation de la part des chefs
d'États Africains qui eux-mêmes ne
comprennent toujours pas qu'ils n'ont
plus à avoir peur, parce que l'occident
fou furieux n'a plus les moyens de mener
la moindre pression sur qui que ce soit
en Afrique. Parce que l'emprise
coloniale de l'Occident sur l'Afrique,
c'est fini. Comme l'avait prédit Adam
Smith, lorsque pendant trop longtemps on
a été habitué aux avantages non dus, on
se crée une normalité qui n'est au fait
qu'artificielle. Et le jour où ceux qui
par ignorance et naïveté renonçaient à
leurs droits et à leurs avantages pour
permettre cette situation artificielle
vont sortir de leur ignorance, ce sera
dur, très dur pour ces pays qui avaient
construit leur normalité sur la misère
des autres. Et ce ne sera pas la
guerre contre la Libye qui changera la
rapidité de ce déclin, de cette douce
descente vers l'enfer économique.
OU VA
LE MONDE ?
Les maîtres à penser, de la renaissance
européenne à Sartre, ont disparu mais
n’ont pas été remplacés. Aujourd'hui,
les philosophes Européens ne sont plus
des maîtres à penser, mais des maîtres à
plagier, à la Botul. La pensée devant
servir à gouverner le monde multipolaire
du troisième millénaire est peut-être à
réinventer. Mais comment y parvenir
lorsque la métastase de l’argent a
envahi et pollué tout l’occident ? Si
l’occident qui a mis 3 siècles pour
inventer et développer l’humanisme y a
échoué, pourquoi la Chine ou le Brésil
pourraient-il faire mieux ? L’avenir
nous le dira. Mais ce que je constate et
qui me rassure, c’est qu’en Chine la
philosophie a encore un sens, là-bas, ce
ne sont pas les politiciens au service
des Multinationales comme en Occident,
mais les Multinationales au service de
l'Etat. Les leaders semblent avoir un
minimum d'éthique en politique; c’est le
Confucianisme qui y est appliqué dans la
conception même de la politique à la
place des bombes de l’OTAN pour soutirer
quelques gouttes de pétrole en Afrique.
Les autorités chinoises sont fières
d'annoncer que leur politique étrangère
suit les principes d’un disciple de
Confucius, du nom de Mo Tseu, celui même
qui a créé le concept de l’Amour
Universel. Mo Tseu qui est né en 479 et
mort en 381 avant l’ère chrétienne,
soutient que lorsqu’on aime trop sa
famille, on est porté à commettre des
cambriolages contre ses voisins et
lorsqu’on aime trop son pays et rien que
son pays, on est porté à déclarer la
guerre d’une main légère aux autres
pays. Mo Tseu soutenait il y a 23
siècles que ceux qui veulent régler les
problèmes humains avec la guerre sont
des fous dont il faut se méfier
sérieusement si on ne veut pas courir
vers une véritable catastrophe de
l'humanité entière.
La crise de l’occident se traduit donc
par le manque de penseurs, manque de
savants, manque de guides, manque
d’intellectuels engagés. L’argent roi a
tout ravagé sur son passage. Les
Occidentaux sont devenus ce que la
philosophe Jacqueline Russ a désigné
avec le terme de « Nomades Culturels »,
car ils ne savent plus où ils vont,
encore moins où ils vont dormir demain.
C’est une navigation à vue sur tous les
sujets. Les décisions lourdes sont de
type épidermique comme l’entrée en
guerre en Libye. Dans le siècle des
Lumières ce sont les philosophes
Européens qui dénonçaient leurs
gouvernants de banditisme d’état.
Aujourd’hui, ce sont les philosophes
Français, Italiens, Britanniques qui
incitent à entrer en guerre en Lybie
parce qu’il y a un gain matériel à y
soutirer. Ces philosophes et humanistes
occidentaux sont si exigeants pour le
respect des droits des humains en Libye
mais ils sont complètement amnésiques
sur la situation en Syrie, au
Yémen, en Birmanie, en Corée du Nord,
parce qu’il n’y a rien à y retirer.
Aujourd’hui, c’est la gauche politique
européenne prétendument progressiste qui
incite à utiliser les armes pour aller
plier la volonté de résistance des plus
faibles du monde pour leur imposer la
pensée unique du servilisme
international en vigueur.
Comment auraient réagi les intellectuels
européens, les "vrais savants" il y a
150 ans face à l'agression en cours
contre le peuple Libyen? La réponse nous
vient de la très belle lettre que Victor
Hugo écrit en 1861 pour dénoncer l’autre
agression faite par les mêmes, la
France et la Grande Bretagne contre la
Chine et plus exactement dans le pillage
du célèbre Palais d’été de Pékin. Hugo
écrit au capitaine de Napoléon
responsable de cette expédition, le
Capitaine Butler pour se dissocier de ce
prétendu trophée de la victoire de la
France de Napoléon sur la Chine sans
défense. Il écrit :
Hauteville House, 25 novembre 1861
(…) Imaginez on ne sait quelle
construction inexprimable, quelque chose
comme un édifice lunaire, et vous aurez
le Palais d’été. Bâtissez un songe avec
du marbre, du jade, du bronze, de la
porcelaine, charpentez-le en bois de
cèdre, couvrez-le de pierreries,
drapez-le de soie, faites-le ici
sanctuaire, là harem, là citadelle,
mettez-y des dieux, mettez-y des
monstres, vernissez-le, émaillez-le,
dorez-le, fardez-le, faites construire
par des architectes qui soient des
poètes les mille et un rêves des mille
et une nuits, ajoutez des jardins, des
bassins, des jaillissements d’eau et
d’écume, des cygnes, des ibis, des
paons, supposez en un mot une sorte
d’éblouissante caverne de la fantaisie
humaine ayant une figure de temple et de
palais, c’était là ce monument. Il avait
fallu, pour le créer, le lent travail de
deux générations. Cet édifice, qui avait
l’énormité d’une ville, avait été bâti
par les siècles, pour qui ? pour les
peuples. Car ce que fait le temps
appartient à l’homme. Les artistes, les
poètes, les philosophes, connaissaient
le Palais d’été ; Voltaire en parle. On
disait : le Parthénon en Grèce, les
Pyramides en Egypte, le Colisée à Rome,
Notre-Dame à Paris, le Palais d’été en
Orient. Si on ne le voyait pas, on le
rêvait. C’était une sorte d’effrayant
chef-d’œuvre inconnu entrevu au loin
dans on ne sait quel crépuscule, comme
une silhouette de la civilisation d’Asie
sur l’horizon de la civilisation
d’Europe.
Cette merveille a disparu.
Un jour, deux bandits sont entrés dans
le Palais d’été. L’un a pillé, l’autre a
incendié. La victoire peut être une
voleuse, à ce qu’il paraît. Une
dévastation en grand du Palais d’été
s’est faite de compte à demi entre les
deux vainqueurs. On voit mêlé à tout
cela le nom d’Elgin, qui a la propriété
fatale de rappeler le Parthénon. Ce
qu’on avait fait au Parthénon, on l’a
fait au Palais d’été, plus complètement
et mieux, de manière à ne rien laisser.
Tous les trésors de toutes nos
cathédrales réunies n’égaleraient pas ce
splendide et formidable musée de
l’orient. Il n’y avait pas seulement là
des chefs-d’œuvre d’art, il y avait un
entassement d’orfèvreries. Grand
exploit, bonne aubaine. L’un des deux
vainqueurs a empli ses poches, ce que
voyant, l’autre a empli ses coffres ; et
l’on est revenu en Europe, bras dessus,
bras dessous, en riant. Telle est
l’histoire des deux bandits.
Nous, Européens, nous sommes les
civilisés, et pour nous, les Chinois
sont les barbares. Voila ce que la
civilisation a fait à la barbarie.
Devant l’histoire, l’un des deux bandits
s’appellera la France, l’autre
s’appellera l’Angleterre. Mais je
proteste, et je vous remercie de m’en
donner l’occasion ; les crimes de ceux
qui mènent ne sont pas la faute de ceux
qui sont menés ; les gouvernements sont
quelquefois des bandits, les peuples
jamais.
L’empire français a empoché la moitié de
cette victoire et il étale aujourd’hui
avec une sorte de naïveté de
propriétaire, le splendide bric-à-brac
du Palais d’été.
J’espère qu’un jour viendra où la
France, délivrée et nettoyée, renverra
ce butin à la Chine spoliée.
En attendant, il y a un vol et deux
voleurs, je le constate.
Telle est, monsieur, la quantité
d’approbation que je donne à
l’expédition de Chine.
Victor Hugo »
L'expérience dramatique de l'échec de
l'Occident dans la guerre du Biafra doit
lui enseigner de savoir perdre une
guerre pour ne pas faire des victimes
inutiles. Tuer les fils et petits-fils
de Kadhafi jusqu'à exterminer
toute la famille ne fera pas perdre la
face à des politiciens occidentaux
incompétents et sans vision pour
l'avenir qui ont démarré une sale guerre
qui ne devait pas l'être. Et la
complicité et le silence des
intellectuels Européens devant les
atrocités de leurs dirigeants politiques
en Côte d'Ivoire hier et en Libye
aujourd'hui doit alerter sur ce qu'est
devenue l'Europe aux yeux du monde.
Jean-Paul Pougala (pougala@gmail.com)
Genève le 6 Août 2011
Jean-Paul Pougala est un écrivain
Camerounais, Il enseigne géopolitique à
l'Université de la Diplomatie de Genève
en Suisse.
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