Réf ca0123 - L.L., Paris

Sur cette carte des années 1900-1910, un chalutier, plus précisément un bateau de la région de Boulogne adapté à la pêche au hareng, en activité au large de Carolles.

Ce chalutier-ci avait un grand mat à l'avant supportant la grand'voile et un mat de misaine à l'arrière supportant la voile de misaine.
Le foc, une troisième petite voile triangulaire, est tenu à l'avant du bateau par une sorte de mat horizontal, appelé le bout-dehors.

Carte postale de 1923.

Un autre type de chalutier était très courant, la bisquine. La bisquine pouvait avoisiner les 18 mètres de long et avoir jusqu'à 340 mètres carrés de voile.

Une centaine de bisquines à Cancale, presque autant à Granville, la baie du Mont-Saint-Michel était un lieu de pêche très prisé.

Il fallait des chalutier puissants pour pouvoir tirer le chalut ou la drague. Le chalut servant à ramasser le poisson et les seiches. La draque servant à ramasser les coques, les praires, les huîtres et les coquilles Saint-Jacques.

Il fallait aussi aller vite pour arriver parmi les premiers sur les lieux de pêche et être encore dans les premiers de retour au port pour vendre sa pêche: poissons et coquillages.

 

Réf ca0196 - R. Serrand, photo

Deux autres bisquines sur cette carte postale multi-vues des années 1900.

Elles semblent faire une régate, ce qui n'est pas du tout impossible puisque les pêcheurs de la baie s'adonnait avec plaisir et acharnement à cette activité. Les premières régates officielles datent de 1845 et elles dureront jusqu'en 1914. Les courses avaient lieu l'été, devant Saint-Malo, Cancale et Granville.

Sur cette carte postale, les deux bisquines sont très proches, même cap, même allure, au près, trois étages de voiles sur chaque mat. Un doris et un autre bateau, toutes les voiles affalées, semblent servir de bouée pour la régate.

Réf ca0154 - J. Puel, phot

L'arrivée d'une régate de bisquines au port de Granville.

La foule des grands jours est venue sur la jetée pour être au plus près et y admirer le spectacle.

Cette carte colorisée date des années 1900-1910.

Réf gr0003 - Edition LL

Réf ca0192 - Edition Besnard, Granville

Changement d'époque et changement complet d'embarcations.

Cette photo a été prise après la guerre de 1939-1945, les blockhaus visibles sur le Pignon Butor en témoignent, mais les canoë-kayaks de mer ont été à la appréciés à Carolles bien avant cela. Un club de voile, le Yacht Club de Carolles, sera même créé dès 1931 à l'initiative d'estivants ayant une résidence à Carolles et amateurs de canoë-kayak. Ce club existe toujours et organise des régates chaque année.

Une autre carte postale des années 40 repésentant le parc de canoë-kayaks du Yacht Club Carollais.
Pour délimiter cet emplacement réservé, le parc est entourré de pieux et de cordages et le fanion du YCC flotte au vent. Une dizaine d'embarcations sont ainsi protégées en journée quand elles ne naviguent pas.

Les canoë-kayaks, construits en bois, font jusqu'à 5 ou 6 mètres de long et sont très étroits pour filer plus vite dans l'eau.

 

Réf ca0100e - Jean Rebel, Carolles

Réf ca0193 - Jean Rebel, Carolles

Les canoë-kayaks de mer sont mixtes, ils peuvent avancer soit à la voile, soit à la pagaie, ou encore en utilisant un peu les deux par petit temps.
Nous voyons ici plusieurs types de canoë-kayaks. Le premier, mono-place mesurant dans les trois mètres, n'a pas de voile. Les suivants ont une petite voile triangulaire tenue par une vergue supportée par un petit mat, d'un mètre cinquante environ. Au fond, en gris clair, nous apercevons des voilures plus importantes.

Cliquez ici pour voir une image insolite.

Les dériveurs feront leur apparition sur la plage de Carolles dans les années 50. Ils étaient alors en bois, comme nous pouvons le voir sur cette carte postée en 1954. Sur le côté gauche, nous devinons également un chariot de mise à l'eau.

Conçu en 1951 et de faible coût (il valait le prix de deux bicyclettes), le Vaurien démocratisa la pratique du dériveur. Il était également possible de le construire soi-même en contreplaqué, ce que firent certains Carollais.

 

Réf ca0194 - Combier Imp. Macon

Réf ca0195 - Editions Di Mario, Granville

Carte postale datant de la fin des années 60, photo prise presque en face des villas de Carolles-Plage.
Les deux dériveurs visibles à gauche sont alors parmi les plus populaires.
Au premier plan, un 470, coque de 4,70m en polyester, voilure de 12,60m2, baume en bois sur celui-ci. Conçu en 1963, le 470 est devenu une série olympique dès 1970.
Juste derrière le 470, un 420. Plus petit, 4,20m de long et 10,25m2 de voilure, le 420 est un bateau familial tout en étant sportif et pouvant régater.
Dans un autre domaine, au pied de la digue, on peut remarquer la présence d'un club de plage pour enfants, avec un toboggan et un grand portique.

Réf ca0285 - Editions La Cigogne, Rouen

Avec les rouleaux, il est quelquefois difficile de démarrer, surtout lorsque le vent est tombé. On demande alors de l'aide aux copains ou on utilise la pagaie.

Sur la carte postale de droite CVJ à l'arrière du dériveur signifie Cercle de Voile de Jullouville.

 

Réf ca0286 - Editions La Cigogne, Rouen

Réf ju0002 - Artaud Frères Editeurs, Nantes

D'origine indienne, le catamaran est apparu il y a plusieurs milliers d'années. Son nom est dérivé du tamoul katta (attacher, lier) et maram (tronc d'arbre). Il s'agissait alors d'un radeau fait de trois troncs d'arbre de longueurs inégales.
Depuis longtemps très courant en Polynésie, il devint populaire sur les plages du monde entier à partir du milieu des années soixante-dix. Les catamarans sont maintenant plus nombreux que les dériveurs sur la plage de Carolles.
Leur capacité à déjauger sur un seul flotteur ravi tous les sportifs amateurs de voile légère.
Ci-contre, les catamarans du Cercle de Voile de Jullouville qui organise depuis 1989 le "Raid Catamaran de la Baie du Mont Saint-Michel" avec le Club Nautique de Cancale.

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