Génétique
 

Vous trouverez dans ces pages, quelques notions de génétique afin de différencier les phases récessives, dominantes et co-dominantes.

Les phases simple récessives
Les phases double récessives

Les phases dominantes
Les phases co-dominantes
Les combinaisons

Les phases

Les pythons royaux incluent certaines des phases les plus hors du commun et visuellement les plus renversantes jamais vues dans le monde des reptiles. On en dénombre à l'heure actuelle plus de 70.

Chaque année, des pythons présentants des caractéristiques de couleurs particulières (souvent issus de fermes d'élevage) sont importés en vue de les reproduire et de déterminer si ceux-ci peuvent être de futures phases. Parfois il ne s’agit seulement que d’individus très beaux dont la caractéristique n'est pas transmissible, d'autres fois ces caractéristiques peuvent être génétique, donc transmissibles. Dès lors qu'il y a reproduction en captivité et que le caractère génétique est prouvé, on parle alors de phases ou morphs.

La demande pour ces phases et le phénomène de mode qui en résulte est énorme. Les reproductions ne suivent pas, les prix en deviennent exorbitants.

L'histoire du piebald:

Un premier spécimen piebald a été trouvé au Ghana en 1966, et tué par des villageois. D’autres ont été trouvé dans les années 80 et vendus à des collectionneurs privés entre 5000 et 10000 dollars. Au début des années 90, suite au phénomène de mode des NAC, la demande vis-à-vis des pythons regius s’est accrue, ce qui a conduit à des prélèvements en masse de regius sauvages ainsi que leurs œufs. Parmis les naissances dans les fermes d'élevage, quelques piebald. Ceux-ci ont été vendus à des éleveurs aux Etats-Unis. C’est en 1997 que Peter Kahl a produit les premiers piebald, et prouva le caractère récessif du gène responsable de la mutation.
 

L'histoire de l'albinos:

C'est en 1989, que Bob Clark entend parler d’un regius amélanistique. C’est un hollandais qui l’informe que ce serpent a été capturé au Ghana. Après avoir reçu une photo de l’animal, il entame des négociations pour l’obtenir. Il s'agissait d'un mâle de 65 cm qui présentait de grandes difficultés d’élevage, lié au fait qu’il soit sauvage (refus de se nourrir…)
Courant l’année 1990, il produit sa première génération d’hétérozygotes.
Deux ans plus tard, il accoupla les hétérozygotes entre eux. En mai 1992, il obtient les premières éclosions d’albinos, par incubation maternelle. Les premiers spécimens albinos furent vendus 7500 dollars.

En 1994, il se fait cambrioler et la majorité de ses reproducteurs furent volés, dans le lot, le mâle albinos et les hétérozygotes femelles. Les cambrioleurs laissèrent les œufs qui produisirent quelques albinos.
 

 

L'histoire du pastel jungle:

Greg Graziani, traduction française personnelle.

En mai 1994 un importateur de Miami me contacte et me dis qu’il a reçu un « lot » de pythons regius et  qu’il y avait un mâle regius ayant une apparence différente du reste. Il était incapable de décrire le serpent par téléphone, il a juste dit qu’il était différent et demanda si j’étais intéressé par un échange avec un python birman albinos que j’avais produit. Quand j’ai vu le serpent, j’ai compris qu’il avait raison, il ne ressemblait à aucun autre regius que j’avais vu. Le serpent était très mince et avait l’air d’avoir fait sa première mue. Il était d’un jaune pale avec un motif jungle noir et gris, sa tête était grise et ses écailles labiales étaient blanches. Le ventre manquait de tâches noires qu’ont habituellement les regius normaux, il était juste blanc. Ainsi il ressemblait à un jungle, mais il manquait les écailles labiales noires, les motifs noirs de jais, les marques sur la tête et  la couleur de fond jaune clair. Au début nous l’avons appelé le jungle type 2. Comme le serpent grandissait, les motifs jaunes devenaient plus clairs sur les côtés et le dessin dorsal a commencé à s’assombrir, mais il était toujours aussi jaune. Toutes les marques grises sont devenues de couleur brun jaune. Nous nous sommes demandé si le serpent était xanthic car le jaune s’accentuait.

En 1995, je rencontre Kevin Mc Curley de chez Nerd au National Breeders Expo à Orlando. Un ami mutuel nous présenta et nous commençons à parler python regius quand Kevin dit qu’il a reçu un regius importé qu’il faudrait que je voie. Nous sommes allée jusque dans sa pièce et il retira un serpent identique au mâle que j’avais obtenu en mai 1994. C’était une femelle ! Je lui demandai combien il en voulait et il me dit qu’elle n’était pas à vendre. Il était sur que c’était une mutation génétique.

En 1997 je reproduis le male avec une femelle normale. En mai 1997, la femelle normale pond 7 gros œufs. On était sur que tous les bébés allaient devenir normaux et espérions qu’ils seront hétérozygotes pour les traits du mâle. Le 22 juillet 1997, les bébés naissent. Les 7 bébés ressemblaient tous au père quand il était petit. On était surpris et restions toujours incertains de la génétique sur cette mutation.

Toujours incertains de ce que nous avions, on emmena les 7 animaux au National Reptile Breeders Expo à Orlando et les exposons avec une étiquette de 2500 dollars pour chacun d’entre eux. Quelques personnes étaient intéressé par eux mais étaient  sceptiques sur le fait que ce soit génétique ou pas. Après le show, j’apprends que la femelle de Nerd a produis 3 œufs, un seul a éclos et il était identique aux 7 animaux que j’ai obtenus un mois plus tôt. Kevin Mc Curley appela ses animaux python regius pastel jungle. De manière à ce chacun soit à la même page, nous décidons de changer le nom de nos animaux que nous avions nommé  « jungle type 2 » en pastel jungle.

Alors que les serpents grandissaient leur couleur jaune s’accentuai énormément. Tous les 7 bébés étaient plus « lumineux » que leur père. J’envois à Dan et Colette Sutherland une photo des bébés à l’âge d’une semaine et à l’âge de 8 mois. La différence était comme le jour et la nuit. Dan et Colette étaient très intéressés par les serpents. A ce moment, j’avais 2 pontes issues du mâle pastel jungle dans l’incubateur. Il a de nouveau été accouplé à la femelle originale qui avait produit les 7 premiers pastels et à une autre femelle. J’expliqua à Dan et Colette que je n’étais pas sur de la génétique de cette mutation et ne saurais rien jusqu’à que les deux pontes aient éclos. Dan et Colette étaient sur que cela était génétique et achetèrent 5 des 7 premiers bébés. Le 7 juillet 1998, les œufs de la femelle originale qui a été accouplée avec le mâle pour la seconde fois éclosent. Sur les 7 œufs éclos, 3 étaient pastels jungle et 4 étaient normaux. La deuxième ponte éclos le 21 juillet 1998, sur les 5 œufs, 3 pastels jungle et 2 normaux. Cela prouva que la mutation était dominante.

En 1999, Nerd accoupla 2 pastels jungle ensemble et produit le premier super pastel jungle. Le 13 août 2000, nous obtenons notre premier python regius super pastel jungle. Sur les 7 œufs éclos, il y a 3 normaux, 3 pastels jungle et un super pastel jungle. Le super pastel est impressionnant. Il possède toutes les caractéristiques du pastel jungle mais sont exprimées à un degré supérieur. Les frères/sœurs du super pastel était encore plus « vibrants » que tous les autres pastels jungle que j’avais produis. Beaucoup d’éleveurs pensèrent que le super pastel est la forme homozygote du pastel jungle. Si tel était le cas, le super pastel jungle devrait produire 100% de pastel  peut importe avec qui il sera accouplé et cela prouvera que le pastel jungle est une mutation co-dominante. Ce sera également la première mutation « design » de python regius. Une mutation co-dominante, c’est quand la forme homozygote d’une mutation dominante est visiblement différente de la forme hétérozygote.

Le pastel jungle fut prouvé comme étant co-dominant en 2001 par Kevin Mc Curley de Nerd quand une femelle super pastel accouplée à un spider mâle donna un résultat de 100% de pastel jungle et d’un pastel spider.
 

 

L'histoire du lesser platinium:

Le lesser platinium est une des phases les plus excitante actuellement. Le premier (Platy Daddy) fut trouvé au Ghana pendant l'année 2000 et acheté par Ralph Davis. Après le platinium, vint le temps des lesser platinium qui furent vendus pour des dizaine de milliers de dollars.
Lesser avec lesser donne du leucisic. Lesser avec spider, mojave  et cinnamon donne de nouvelles phases spectaculaires. De super animaux, qui dans une certaine mesure, deviennent abordables au niveau des prix.

Conclusion

Le côté commercial de cette passion a contribué au bénéfice général de l’animal. Il y a toujours eu de la demande pour le python regius et les programmes d’élevage ont beaucoup aidé a l’expansion de ces pythons où il devient plus aisé d’en trouver né en captivité et ainsi limiter le prélèvement des populations sauvages.s.


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