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L’évènement annuel d’Apple passé, abordons sereinement l’iPod Touch; parent pauvre de l’iPhone pour certains, mais réelle console de jeu pour le marketing de la marque à la pomme.

Les grands esprits se touchent

En quelques années de temps, Nintendo a peint sa console DS nomade en blanc, lui a ajouté la lecture de MP3 et deux petites caméras, et vend des bouts de Wario Ware à cinq euros à travers la plateforme de téléchargement DSi Ware.
De l’autre coté du monde, Apple est parti de son baladeur iPod - à l’origine une brique blanche immaculée - pour arriver, à force d’écran couleur et de révision de produit annuelle, à une console à écran tactile sans port cartouche.
Tous les deux s’orientent vers une solution de jeu portable, augmentée de fonctionnalités de loisir annexes, libérée de liens physiques (câble ou cartouches), avec une présentation misant sur l’accessibilité. Pourtant, malgré les tonnes de jeux-poubelles hantant la DS, c’est l’iPod Touch qui passe pour une non-console. Et l’appareil a encore du mal à voir son flux d’actualité se croiser au torrent d’informations sur les jeux vidéo.

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Dur en effet d’accepter qu’une machine se prétende console quand le couple croix de direction et boutons a disparu. Même la PSP Go n’a pu s’empêcher de garder ses commandes dans un tiroir, après avoir balancé son lecteur UMD. Les boutons présents sur l’iPod permettent d’allumer le système, de gérer l’intensité du volume, et l’unique en façade ramène invariablement au menu général. La forme rectangulaire et glissante du produit à 200 euros donne moins envie de ranger l’objet avec les jouets, que dans les étuis pour portables et appareils photos hors de prix.
De même, à l’allumage, les premiers menus concernent la musique, la navigation internet, les vidéos et les photos, plus que la fuite video ludique. Même pas un petit programme de jeu, équivalent du Tetris de la Game Boy, directement intégré pour affirmer la filiation tant réclamée de “machine de jeu”. Il faudra aller faire un tour chez le célèbre grand magasin virtuel : iTunes.

La faute à la manette qu’il y en a pas

Si la plateforme de vente de musique, de vidéos, et d’applications d’Apple était un grand magasin, ce serait le plus compliqué et le plus bordélique jamais créé. En fait ce serait les Halles à Paris… Quand on sait ce qu’on cherche, ça peut bien se passer. Un moteur de recherche vous amènera à bon port. Mais partir de là, à l’aventure de lien en lien, peut finir par nous faire passer plus de temps à tourner en rond qu’autre chose.
Le gameur désorienté invoque vite les noms des grands éditeurs japonais dans le champ de recherche. ” A moi Capcom, Taito, Konami, et Tecmo ! Sauvez-moi du démineur en troidé, des solitaires déguisés, et de tous ces faux jeux pour faux joueurs ! “. Ta tan ta da taaan, et c’est Megaman qui rapplique, redonnant un but aux doigts en figurant les bonnes vieilles commandes sur l’écran tactile.

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Mais la chute n’en est que plus sévère. Avec un jeu qui demande tant de précision et de contrôle au joueur, ce qu’il manque le plus à ce pad tactile c’est la sensation du toucher. Qu’il est difficile d’appréhender la croix de direction sans ses petites arêtes dures. Qu’il est délicat de savoir sur quels boutons on appuie quand on ne les sent même pas sous ses doigts.
Non, décidément c’est mal barré pour rivaliser avec nos jeux d’antan…

L’ifini des touchibles

Dans cette exploration des 21 178 jeux et applications proposés par l’Apple Store, depuis un ordinateur sous iTunes ou directement depuis l’iPod via du WiFi, le candide sera déjà bien heureux de trouver des versions d’évaluation par centaines. Ce que le Xbox Live appelle des “démos”, se repèrent ici par le suffixe “Lite”. On retrouve un version limitée du jeu, dans l’espace (quelques niveaux) ou dans le temps (quelques minutes de jeu avant de revenir à l’écran d’acceuil).

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Et dans ces jeux, notre problématique manuelle évolue alors soit vers un pendant analogique basé sur le twin-stick popularisé par Geometry wars (pivot de déplacement, pivot de tir), permettant d’appréhender plus facilement la position de notre doigt. Mais aussi vers des surfaces tactiles plus étendues, allant jusqu’à une influence directe du doigt sur le jeu. Ou encore gyroscopique, l’appareil étant capable d’interpréter les inclinaisons pour les retranscrire dans le jeu, comme une Wii dont l’écran serait sur la Wiimote Motion Plussée.

Mais si l’iPod Touch veut être une console, avec son écran PSP et ses fonctions DS, il va falloir passer par les mêmes épreuves. Et les joueurs savent bien que le potentiel d’une machine n’est rien tant que des jeux n’ont pas été capables de l’exploiter, pour proposer une expérience inédite, et indissociable du support.
Nous verrons, à travers quelques jeux finement choisis, quels sont les gameplays qui s’imposent et leurs particularités, pour mettre en avant les capacités uniques comme les limitations propres au baladeur qui voulait être une Game Boy.
Tout ça, bien sûr, une fois la mise à jour terminée…

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Le pire avec les iPod, ce sera toujours iTunes.