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Tour des Balkans à vélo : 5300 kilomètres pour le don du sang


Retrouvez le récit de ce voyage
à vélo dans les Balkans
dans le livre

"Ballade cyclobalkanique"


244 pages dont 10 de photos couleur.
Prix public : 15 euros.
Ballade cyclobalkanique. 5300 kilomètres à vélo pour le don du sang

Onzième étape : Osijek - Novi Sad, 120 km - une Serbie accueillante!


Ce matin, Goran (responsable du don du sang de la croix rouge d'Osijek) et Tijana (volontaire et traductrice) viennent me chercher a 10h00 a hôtel Nous faisons un petit tour dans la ville, ou la beaute de certains monuments est un peu gachee par la vue des batiments voisins cribles de balles. Peu a peu, cette ville se remet de la guerre

Dans un pub, Goran me parle d'un habitant d'Osijek qui a donne 100 fois du sang. Belle performance. Récemment il a eu un accident et a du recevoir 73 unités de sang (environ 30 litres, soit six fois la quantité de sang que l'on a dans le corps), ce qui est gigantesque. Cette personne se porte très bien maintenant. Mais cette histoire peut arriver a chacun d'entre nous, et montre que donner son sang est un geste de solidarité, mais également un geste " pour soi", car il y a de grandes probabilités que l'on en ai besoin un jour ou l'autre.

Nous avons rendez vous a midi avec les journalistes. Sont présents une télévision (STV) et 3 journaux. Apres un déjeuner très copieux offert par la croix rouge, je reprends mon vélo Il est 14h00 lorsque je quitte Osijek. J'ai plus de 110 kilomètres à faire… Encore une fois un grand merci a Goran et a ses deux traductrices Tjana et Zrinca.

Apres quelques kilomètres, me voila en dehors de la ville, direction la Serbie. Soudainement, les cultures de mais laissent place à une jachère. Terrain miné, danger de mort... Ce no man's land va durer dix kilomètres avant de laisser de nouveau la place aux cultures. La sensation est très étrange de voir ces terrains minés. La mort est juste la, autour de ce panneau blanc ou est dessine une tête de mort, dans ces herbes folles. Quelques pas suffisent pour être réduit en miettes. La mort à portée de sandales. Et pourtant nos sommes en Croatie, ce beau pays visité par des millions de touristes chaque été. Mais la côte est loin d'ici. Et ces paysages expliquent aussi un peu pourquoi la Croatie n'est pas encore rentrée dans l'UE (ce que les croates espèrent de tout coeur). En effet, ces problèmes posent sont un handicap pour le pays, a la fois d'un point de vue sécurité mais aussi économique. Le nord de la Croatie n'affiche pas la splendeur de sa cote, et souffre sur de nombreux points. C'est également ce qu'il ressort des discutions avec les locaux.

Apres 15 kilomètres j'ai passé la ligne de front, les mines laissent place aux cultures. Mais, tournesols, céréales à perte de vue… Je quitte la Croatie dans une partie très monotone, avec en plus un petit vent de face désagréable. En revanche le ciel est couvert et m'apporte ainsi une fraîcheur idéale pour la pratique du vélo : enfin ! Je retiendrai de ce premier passage en Croatie plusieurs choses :
- les croates sont très fiers de leur pays ! Les damiers rouge et blanc aux couleurs de la Croatie sont présents partout : drapeaux sur les maisons, tee-shirts, fanions dans les voitures...
- Je pars avec le sentiment du devoir accompli. La communication a été très importante pour le don du sang, et je ne peux que m'en réjouir.
- Cela a été possible grâce au travail très important de Tanja, qui a tout organisé pour mon passage dans Zagreb mais également dans tout le pays. Un grand merci. Le Rotary m'a également souvent accueilli et je les remercie.
- Les automobilistes ne sont pas très respectueux. Il faudrait qu'ils se calment un peu...!
- Les maisons détruites ou criblées de balles et les terrains mines ont marque mon esprit. Mais après Bérengère (dont les deux jours de vélo en sa compagnie resteront également comme un moment très apprécié dans ce pays) ce n'est rien par rapport à ce qui m'attend en Bosnie...
- Enfin, je quitte la Croatie avec une bonne bouteille de vin blanc et une tablette de chocolat de marque "Fantasy" (dont l'usine de fabrication est à Pozega). Pour la bouteille, je me la réserve pour mon anniversaire à Belgrade. Pour ce qui est de la tablette de chocolat, il y a de fortes chances pour que je m'en occupe dès ce soir!

Apres trente kilomètres, me voilà au poste frontalier. Rien à signaler au poste croate. Au poste serbe un officier se voit offrir une bouteille de bière par un camionneur, à la volée... Drôle de manière de contrôler le contenu du camion ! Pour ma part j'ai droit au tampon d'entrée. Attention Serbie, me voila !

Comme un rituel, j'effectue ma première pose pipi quelques centaines de mètres après la frontière. Une manière de marquer mon territoire ?! Je prends soin de le faire au pied d'un prunier, dont je me délecte de ses fruits murs. Je profiterai également de la générosité d'un abricotier quelques mètres plus loin. Premières saveurs de Serbie. Exquis !

La deuxième "saveur" est différente. Déjà que j'ai beaucoup de mal à prononcer correctement la langue serbe ou croate, là ça se gâte. Les panneaux sont en alphabet cyrillique. Du coup c'est complètement incomprehensible... J'ai l'impression que ça va m'amuser cette histoire!

Je ne vais quasiment plus m'arrêter jusqu'à Novi Sad. Le parcours est très monotone avec toujours cette grande plaine parfaitement plate, très agricole, ou les champs de mais se succèdent les uns aux autres, La nuit approche et je pédale du mieux que je peux pour arriver à Novi Sad. Je ne peux pas planter ma tente dans cette grande plaine. J'espère alors pouvoir le faire à Novi Sad ou dans ses alentours.

Sur la route, beaucoup de gens me font des signes de la main ou me klaxonnent amicalement. Je m'amuse a vois dans mon rétroviseur tout le monde se retourner après mon passage. Les Serbes sont moins timides que les croates, ou moins indifférents. Quelques autres différences avec la Croatie aussi: des marchands de fruits jalonnent la route. Je n'ai pas encore de Dinars sur mi et ne peux donc pas consommer ces fruits que me font de l'oeil. Les bords de route sont encombres de déchets ou déchetteries. C'est le pire que je n'ai jamais vu… Les voitures sont d'un autre temps et de marques que je ne connais pas. Ils conduisent très vite.

Il est 20h30 lorsque j'arrive à Novi Sad, après 120 kilomètres et 6h00 de vélo quasi non stop. La ville est déjà éclairée et me fait une très belle impression (tout comme la Serbie du reste). Beaucoup de gens remplissent les terrasses des bars. Je parcours les rues de la ville pendant une bonne heure. Il y a trop de monde et je n'ai pas envie de arrêter pour demander aux gens ou je pourrai planter ma tente. Je décide alors de arrêter au bord du Danube, pensant que quelqu'un viendra vers moi pour me poser des questions de toutes sortes... L'espoir fait vivre !

Il ne faut pas plus de cinq minutes pour que Vlado s'approche de moi (alors que je dévore mon chocolat).Il me demande si je viens pour le festival EXIT (festival de grande renommée qui débute dans quelques jours). Pas du tout ! Vlado est chirurgien. Il me parle pendant de longues minutes de Novi Sad et de la Serbie. Puis je lui demande s'il sait où je pourrai planter ma tente (la fameuse question !). Après une brève concertation avec sa femme Yita, ils m'invitent dans leur appartement ! Voila une invitation très sympathique !

Arrivés à l'appartement, nous croisons ses voisins. Une voisine parle parfaitement français, une autre s'apprête à partir pour un anniversaire. Elle m'invite à être de la fête. Vlado me conseille d'accepter son invitation. Soit, mais je ne peux pas y aller comme cela, avec mes vêtements tous crottes. Qu'a cela ne tienne, ils me prêtent un short et un beau tee-shirt pour la soirée Apres une bonne douche, me voila avec Tijana dans sa Renault 4 ! Nous prenons au passage deux de ses amis (Mile et Aleksander). Au Volant de son bolide, Tijana évite tous les piéges de la route : bouches d'égouts proéminentes, trous, voitures ou autres piétons, feux oranges très murs... Je m'accroche à ce que je peux, ou es mon vélo ! J'avais l'impression que les serbes roulaient très vite, j'en ai la confirmation ! Finalement nos arrivons sains et saufs a la discothèque. Aleksander veut que je goutte au Pelinkovac, un alcool serbe qu'il me dit être doux et sucre. Je l'ai trouve très fort et infecte. Les goûts et les couleurs… Finalement nos repartons a 2h00 du mat. Il sera 3h00 lorsque j'irai me coucher. Vlado m'avait dit qu'il me faudrait partir a 6h30 le matin lorsqu'il ira travailler. Ca va être dur!

L'heure fatidique approche. Vlado me réveille, il doit aller travailler.
- Ecoute, tu es rentre a 3h00 hier, n'est-ce pas ?
- Oui...
- As tu passé une bonne soirée ?
- oui, excellente merci !
- Ecoute. Tu vas rester ici dormir encore un peu, et tu partiras quand tu voudras. Tu n'as pas besoin de partir maintenant, tu dois être trop fatigué.
- Génial, merci beaucoup !

Je me lèverai finalement a 9h00 pour aller rejoindre Dejan et Tamara en ville. Ces deux jeunes gens sont du club Rotaract de Novi Sad. Avec leur amie Milica ils ont organise la médiatisation de ce tour dans leur ville. Ainsi, deux télévision locales se déplacent a midi pour faire un reportage. C'est une bonne entrée en matière pour mon arrive en Serbie !

Les journalistes et les membres du Rotaract sont contents de voir un français venir visiter leur pays, et encore plus leur ville. La Serbie a une mauvaise image à l'étranger du fait de la guerre de 1991-1995 et des plus récents bombardements en 1999 pendant les conflits avec le Kosovo. Ils sont conscients de cette image et sont donc ravis de voir des étrangers venir découvrir leur pays ainsi tout en faisant la promotion d'un acte de solidarité Je passerai 4 heures avec eux. Ce sont des personnes très intéressantes, accueillantes et souriantes. Plus le temps passé en Serbie et plus ce pays me fait bonne impression ! Pourvu que ça dur !

après midi, Tijana me fait visiter la ville et sa forteresse au sud du Danube. Novi Sad fut une ville très importante car c'est ici que les turcs furent stoppes par les Austro hongrois a la fin du 14e siècle. Enfin, je terminerai ma soirée tranquillement chez mes hôtes. Demain je reprends la route pour Belgrade, la capitale !

Mon arrive en Serbie fut un réel bonheur ! A l'image de Vlado, Yita, Tijana et les membres du Rotaract, les serbes semblent être très accueillants et ouverts. A suivre...

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