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Avant propos: ceci est le passage au format web d'un travail réalisé pendant mes études, les illustrations ont été supprimées Mis en ligne le 20 Septembre 2002
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Sommaire |
Introduction |
I - Le déroulement de la catastrophe |
1) Les causes. |
2) L’expérience et la catastrophe |
II - Les conséquences directes |
1) Les réactions du personnel de la centrale |
2) Les conséquences sur la population locale |
3) Panique en Europe. |
4) Les " Liquidateurs " |
III - Les conséquences à long terme |
1) Les conséquences biologique et morale sur les lieux |
2) La langue de bois et la disparition de l’U.R.S.S |
3) La polémique sur le nucléaire |
Conclusion |
Synthèse |
Fiche Bibliographique Tchernobyl........ |
Fiche Bibliographique Tchernobyl : Vérité interdite....... |
Fiche Bibliographique Tchernobyl : Une catastrophe..... |
Bibliographie |
Introduction
L’énergie nucléaire est l’objet d’un débat permanent : elle fut à ses débuts une énergie destructrice. Elle est devenue une énergie propre et peu coûteuse, au service de l’homme.
Au début des années 70, elle était même la solution à la crise. C’est à ce moment là, au sommet de sa gloire, qu’il y a eu, le 26 avril 1986, la catastrophe de Tchernobyl. Elle est alors redevenue dangereuse. Les déchets qu’elle génère se révèlent désormais encombrants. La catastrophe de Tchernobyl a donc été un tournant pour l’énergie nucléaire. Elle est la première grande catastrophe Européenne.
L’Union Soviétique a encouragé le mystère autour de la catastrophe pour se prémunir des critiques politiques des pays occidentaux. Ce mystère s’étant prolongé durant une longue période, la médiatisation a été altérée.
C’est pourquoi je me suis intéressé aux conséquences de cette catastrophe. Celles-ci sont nombreuses et variées : les radiations ont touchée directement le personnel de la centrale, et la population de la région. Un nuage s’est dégagé, et a provoqué une " panique " dans toute l’Europe. Les autorités ont envoyé des " Liquidateurs ", sans les protéger. A plus long terme, la catastrophe a eu des conséquences physiques et morales sur des centaines de milliers de personnes.
L’Union Soviétique ayant changé de régime, la lumière a été faite sur la manière dont les informations ont été traitées. La catastrophe a entraîné une polémique sur le nucléaire.
Avant tout, il est nécessaire de rappeler les causes et le déroulement de la catastrophe.
I - Le déroulement de la catastrophe.
1) Les causes.
Au début de l’année 1986, la centrale de Tchernobyl était encore assez récente (ses premiers réacteurs ont été construits en 1977). Il n’y avait jamais eu de catastrophe majeure et le nucléaire était encore considéré comme une énergie sûre. Malgré le grave incident qui s’est déroulé à Three Miles Island (aux U.S.A. le 28 Mars 1979) la centrale de Tchernobyl a été agrandie sans penser qu’un accident pourrait arriver. De plus, au début des années 80, les experts soviétiques en nucléaires étaient considérés comme très compétents dans le monde entier et l’Union Soviétique n’avait pas une opinion publique combative. Plusieurs centrales de type R.B.M.K.() (dont celle de Tchernobyl) ont donc été construites en U.R.S.S. L’avantage des réacteurs R.B.M.K. est qu’ils sont simples : un seul circuit d’eau. L’inconvénient c’est qu’il n’y a pas de circuit secondaire (donc aucun recours s'il y a un problème sur l’unique circuit de refroidissement). De plus, ces réacteurs ont deux défauts : ils ne peuvent pas fonctionner à faible puissance et un minimum de 30 barres de protection doivent être insérées dans le coeur en fonctionnement normal. Certains ont dit que les opérateurs étaient " plus préoccupés par leurs congés du 1er Mai " que par le respect de ces 2 dernières consignes.
2) L’expérience et la catastrophe.
Le 25 avril 1986, la centrale n’est pas en fonctionnement normal : les opérateurs préparent un essai électrique destiné à améliorer la sûreté du réacteur N°4. Cet essai doit se faire à puissance réduite (le 1/4 de la puissance du réacteur).
A 11 heures du matin, le personnel commence à réduire progressivement la puissance.
A 14 heures, ils déconnectent le système de refroidissement d’urgence (pour tester le nouveau système).
A 23 heures 10, la puissance est de nouveau réduite avant l’arrivée de l’équipe de nuit.
Cette procédure est celle qui a été approuvée par l’ingénieur en chef de la centrale, Monsieur Fomine. Cependant, durant cette même journée, les opérateurs ont retiré presque toutes les barres de commande, et déconnecté certains systèmes de sécurité.
Le 26 avril, à 1 heure du matin, le réacteur ne fonctionne plus dans le domaine de puissance autorisé, et la plupart des consignes ne sont pas respectées.
L’équipe de nuit hésite, puis elle décide de poursuivre l’essai.
A 1 heure 23, le système s’emballe, et rien ne peut plus être fait pour l’en empêcher. L’explosion est si forte que la dalle supérieure du réacteur (dalle qui pèse 1 000 tonnes) est projetée en l’air. 50 tonnes de combustible radioactif rentrent en fusion.
2 ou 3 secondes plus tard, une deuxième explosion 5 à 10 fois plus violente détruit le bâtiment, et projette cette fois 70 tonnes de combustibles autour de la centrale.
Un opérateur est mort écrasé. Un autre meurt à six heures de ses brûlures.
II - Les conséquences directes.
1) Les réactions du personnel de la centrale.
Après l’explosion, deux jeunes ingénieurs stagiaires, Alexandre Koudriavtsev et Victor Proskouriakov se dirigent vers le hall du réacteur, leur chef de la tranche N°4 leur ayant demandé d’aller actionner un système de sécurité manuel. L’ascenseur étant détruit, ils se frayent un passage à travers les décombres. Sans vêtement de protection, ils arrivent dans la salle du réacteur. Ils s’interrogent : " Où est le réacteur? "
Le réacteur est détruit ainsi que les systèmes de sécurité et les barres de contrôle. Ils ont tous deux reçu une très forte dose de rayonnement. Ils mourront quelques heures plus tard dans des souffrances atroces.
A 3 heures du matin, les responsables de la centrale préviennent Moscou, disant qu’un réservoir de secours a explosé, et que le réacteur est intact.
Quand Gorbatchev l’apprend, ce n’est plus qu’un incident de gravité incertaine.
A 10 heures du matin, (presque 9 heures après l’accident) les responsables de la centrale s’aperçoivent enfin que le réacteur est détruit. Cependant, ils ne sont pas crus par leurs supérieurs.
Le soir, un haut responsable arrive enfin à la centrale, et décide que l’accident est une catastrophe nucléaire : La ville doit être évacuée, et le réacteur ensevelit dans le sable.
Toutes les personnes qui étaient dans la centrale pendant cette journée du 26 avril sont mortes d’irradiation les jours qui ont suivis.
Comme on peut le constater, tout le long de cette journée, tout le monde a sous estimé les effets des explosions; ce qui leur a coûté la vie, ainsi que celle de nombreuses autres personnes.
2) Les conséquences sur la population locale.
La matinée du 26 avril se passe comme à l’ordinaire dans la petite ville de Pripyat, à 3 kilomètres de la centrale. De la gare, on peut apercevoir le réacteur brûler! Le midi, on demande aux habitants de ne plus sortir, et de lessiver les maisons.
La milice bloque les sorties de la ville.
Des pêcheurs qui étaient près du lac de rejet d’eau de la centrale se sentent mal : ils sont pris de nausées, et leur peau apparente est bronzée comme après un long séjour à la mer (ils ont reçu une dose évaluée à 100 rems()).
Dans la journée, des arroseuses viennent nettoyer les poussières radioactives qui se sont accumulées dans les rues : " il n’y a aucune inquiétude à avoir, puisque le directeur de la centrale a indiqué que la situation radiologique restait dans les normes ".
Le dimanche 27, 1100 autocars réquisitionnés attendent les ordres : des appareils de l’armée ont décelé une radioactivité telle que si une personne reste dans la ville plus de 2 heures, elle mourra dans les 2 mois qui suivent l’explosion! (Plus de 24 heures se sont écoulées depuis la catastrophe).
L’ordre est donné à 14 heures. Il est demandé à la population de prendre de la nourriture et de l’argent pour 3 jours.
45 000 habitants quittent alors la ville. Ils ne reviendront plus. Pripyat est aujourd’hui une ville fantôme.
Les mesures s’étendent progressivement à 24 000 puis à 130 000 personnes.
Aujourd’hui encore, on ne retourne plus dans ces zones désertes, qu’avec des tenues de protection (alors que la centrale fonctionne encore, pour fournir de l’électricité à l’Ukraine).
Dans les pays occidentaux, on estime que 40 000 à 116 000 personnes vont mourir, et que de plus, la zone évacuée n’est pas assez étendue.
(La bombe atomique d’Hiroshima avait tué entre 80 000 et 100 000 personnes).
3) Panique en Europe.
La catastrophe est annoncée aux occidentaux le 28 avril, par la centrale de Formak (en Suède) qui a détecté de forts surplus de radioactivité dans l’air.
De nombreuses rumeurs se mettent alors à circuler : d’un coté les autorités soviétiques - à l’image de ce qui se passe parallèlement sur place - minimisent le problème, (après avoir nié son existence), et de l’autre coté, les médias occidentaux qui ont tendance à amplifier une catastrophe dont les effets se font sentir jusqu’en Suède.
Finalement, ce sera même toute l’Europe qui sera concernée : les explosions ont entraîné la formation de nuages de particules radioactives. Or tout ce qui est mis au contact avec ces particules devient suspect.
Rapidement le " nuage " devient célèbre : certains font des provisions de nourriture avant son arrivée, et des mesures sont prises pour contrôler la radioactivité de certains aliments. En R.F.A., il est même déconseillé de faire du jogging. Suivant la direction des vents, le " nuage " se dirige d’abord vers la Scandinavie, puis il redescend vers l’Europe Centrale, enfin il prend la direction de l’ouest. La Péninsule Ibérique aura été la seule région d’Europe épargnée.
Plusieurs polémiques éclatent : des pays retirent des légumes de la vente, et pas d’autres. Certains gouvernements sont accusés de cacher la vérité.
Les légumes en provenance des pays de l’est sont interdits, alors que ceux qui sont cultivés en Europe de l’ouest se vendent sans restriction (ce qui pourrait laisser croire que le " nuage " s’arrête aux frontières).
C’est la première fois qu’un accident nucléaire ne concerne pas que le pays ou il a lieu. Et ce n’est pas n’importe quel pays : une semaine après la catastrophe, les soviétiques n’annonçaient toujours que 2 morts (les 2 techniciens morts sur le coup).
La non-information soviétique étant réputée, certaines associations comme " Les amis de la terre ", ou " Greenpeace ", submergées par les appels, se sont retrouvés dans la position de rassurer sur le nucléaire.
Les premiers renseignements sur ce qui se passe sur place, est fourni aux occidentaux par des satellites espions. Puis des occidentaux se rendent sur place.
La panique disparaît peu à peu, quand l’incendie de la centrale est éteint, étoffé par des largages effectués par hélicoptères. Il n’y a alors plus de fumées radioactives qui s’échappent de la centrale.
4) Les " Liquidateurs ".
A partir du 29 avril, des hélicoptères déversent au total 5 000 tonnes de matériaux pour étouffer l’incendie et limiter les rejets. Il est à noter que les pilotes de ces hélicoptères ne sont pas avertis du danger dû aux radiations, et qu’ils n’ont aucune protection particulière. Par la suite, plusieurs seront atteints de cancer.
Durant les opérations, 27 équipages ont été relevés et envoyés à l’hôpital.
Rapidement un nouveau problème apparaît : le poids des matériaux largués et les combustibles en fusion risquent de percer la dalle inférieure du réacteur. Sous cette dalle se trouve un réservoir d’eau. Or le contact entre cette eau et les combustibles pourrait provoquer une nouvelle explosion (et donc projeter de nouveau des produits radioactifs dans l’air).
Le 4 mai, on découvre les vannes pour évacuer l’eau de ce réservoir. Celles-ci sont ouvertes par 8 jeunes gens qui eux aussi sont donc soumis à l’intense rayonnement. Ce même jour, les membres de la commission gouvernementale gérant la catastrophe sont admis dans une clinique de Moscou et remplacés.
La nouvelle commission décide la construction d’un " sarcophage " autour du réacteur. La construction de cet ouvrage gigantesque (55 mètres de haut, 220 mètres de long et 100 mètres de large) a nécessité 7 mois et des centaines de milliers de personnes (appelées liquidateurs ). Ces personnes, jeunes en général, des soldats, étaient elles aussi insuffisamment protégées.
C’est parmi ces " liquidateurs " qu’il y a eu le plus de victimes. De plus, ce " sarcophage " s’est révélé inefficace à tel point que l’on envisage d’en construire un autre.
D’autres mesures de protection ont été prises (notamment en ce qui concerne les nappes phréatiques et les lacs) mais elles n’ont pas fait l’objet de publication.
III - Les conséquences à long terme.
1) Les conséquences biologique et morale sur les lieux.
Malgré toutes les mesures qui ont été prises, il reste encore un grand nombre de particules radioactives dans la nature : En Biélorussie, 20% des terres agricoles et 15% des forêts ont été perdues. En Ukraine, quelques centaines de milliers d’hectares de terres agricoles ont été mises hors culture. C’est une grave perte pour cette région qui est considérée comme le grenier à blé de l’U.R.S.S.
Il reste 2 500 000 personnes qui vivent dans des zones contaminées, et subissent de nombreuses difficultés : elles tombent souvent malades, les animaux des paysans sont invendables, leur nourriture est contaminée. Le plus grave étant que les enfants nés dans ces zones après la catastrophe, sont très fragiles. Le nombre d’enfants nés malformés est important.
Les autorités connaissent ces problèmes : certains paysans ont vu leur salaire augmenter de 25%. Dans plusieurs villages, la terre de surface a été remplacée par du gravier...
Il est difficile de dire combien de personnes sont mortes à cause de l’irradiation : on note juste une très nette augmentation des cancers (on estime qu’il devrait y en avoir 130 000 de plus!). Chez les personnes âgées, on ne peut pas faire la différence entre les cancers " naturels " et ces cancers supplémentaires. C’est donc sur les enfants que portent les études.
Si on ne sait pas le nombre exact de morts, il est quand même déconseillé aux femmes d’avoir des enfants.
Cependant, une crise de conscience s’est engagée : les habitants des zones contaminées n’écoutent plus les conseils des autorités. Dès 1988, de nombreuses personnes retournent à Tchernobyl pour fleurir des tombes, et prendre des affaires.
Les habitants étant ancrés sur leur terre, il devient difficile de faire de nouvelles évacuations. 22 000 personnes ont néanmoins été déplacées en 1991.
2) La langue de bois et la disparition de l’U.R.S.S.
Après la catastrophe, il a été difficile d’obtenir des précisions sur celle-ci : en 1986, les dirigeants de l’Union Soviétique, préféraient encore préserver l’image du régime communiste en réduisant la porté de l’événement, plutôt que de sauver les vies humaines.
Mikhaïl Gorbatchev a commenté dans son premier discours après la catastrophe, la manière dont les médias étrangers ont traité l’information plutôt que de le consacrer à un bilan technique et humain de l’accident. Après avoir noté que de nombreux messages de compassion lui étaient parvenus, il dénonce une violente campagne anti-soviétique orchestrée par les pays de l’O.T.A.N.
Ce genre de discours, associé aux rumeurs, amplifié par les médias occidentaux a entretenu le flou autour de la catastrophe pendant plus de 2 semaines. Pendant la première semaine, il n’y a eu que 3 dépêches de l’Agence T.A.S.S. Le premier fait état d’un accident qui a endommagé un réacteur nucléaire. Il ne précise pas la date de l’accident. On ne sait pas non plus, s’il y a des victimes. Le second, 3 jours après la catastrophe, fait état de 2 morts, et de l’évacuation de la population alentour. Le troisième confirme les 2 morts, et il y ajoute 197 blessés (démentissant ainsi les milliers de morts annoncés en occident).
A partir du 1er mai 1986, la politique de communication de l’U.R.S.S. change (c’est le début de la " glasnost "). Le 4 mai, la centrale accidentée est montrée à la télévision soviétique. Le 6 mai, la Pravda décrit les premières heures de la catastrophe (avec le déclenchement des sirènes d’alerte, et l’arrivée des pompiers). Boris Eltsine fait des déclarations à la télévision ouest-allemande.
Cependant, les informations transitent toujours par de hauts dirigeants soviétiques. Le témoignage d’une habitante de Kiev parlant de 2 000 morts est pris plus au sérieux par les médias occidentaux.
Ces 2 000 morts ne seront démentis que le 22 mai par un organisme de presse occidental. Les États Unis ont aussi leur part de responsabilité dans cette campagne de désinformation. En effet, un haut responsable américain a confirmé les 2 000 morts qui n’auraient pas dû être annoncés.
En 1991, après un putsch manqué à Moscou, le parti communisme est interdit, et ses archives secrètes sont ouvertes : le Comité Central a bien essayé de cacher l’importance de la catastrophe (notamment en changeant les normes de sécurité).
3) La polémique sur le nucléaire.
Cette catastrophe et les secrets qui l’ont entourée a créé un important mouvement contre l’énergie nucléaire : tous les pays ont revu à la baisse leurs planifications sur ce sujet.
Tchernobyl aura aussi été une catastrophe pour tous les pays ayant opté pour l’énergie nucléaire : cette énergie n’est plus l’énergie complètement fiable qu’elle était avant la catastrophe.
On estime aujourd’hui que les risques d’accidents dans centrales occidentales existent. Elles sont cependant 100 fois plus sûres que les centrales de l’est. La centrale de Tchernobyl n’arrive en effet qu’en 4ème position pour les risques d’accidents. Ceci parce qu'en Europe de l’ouest, l’opinion publique a fait pression pour plus de sécurité, et que les normes sont plus rigoureuses qu’a l’est.
Dans les pays de l’est et de l’ex-U.R.S.S., 56 réacteurs fonctionnent dans 17 centrales. 15 de ces réacteurs sont au moins aussi dangereux que le réacteur N°4 de la centrale de Tchernobyl (ces 15 réacteurs sont de type R.B.M.K., et de plus ils commencent à être vétustes). La centrale la plus dangereuse est celle de Sasnovy Bor près de Saint Pétersbourg (5 000 000 d’habitants).
Les mouvements écologistes demandent la fermeture de toutes les centrales nucléaires des pays de l’est. Mais celles-ci fournissent de l’électricité à de vastes régions qui n’ont pas d’autres moyens d’en produire. Cependant, les pays occidentaux versent de l’argent aux pays de l’est pour qu’ils puissent remplacer leurs centrales.
L’énergie nucléaire présente de nombreux avantages techniques et économiques. Elle ne disparaîtra pas. Les chercheurs ont déjà dit qu’ils trouveront des techniques plus sûres, pour qu’il n’y ait plus de risque dans les futures centrales nucléaires.
Conclusion
La catastrophe de Tchernobyl n’a pas été qu’un tournant pour l’énergie nucléaire. Elle a bouleversé la vie de nombreuses familles de l’ex-U.R.S.S., qui en plus des souffrances physiques, ont dû déménager et se sont senties trahies. Elle a marqué un changement dans la manière dont les autorités Soviétiques communiquaient leurs informations : elle a favorisée le début de la glasnost. Elle a inventé une nouvelle sorte de victimes (une augmentation de la mortalité). Les victimes auront une espérance de vie raccourcie, augmentant ainsi le taux de mortalité des régions touchées.
Plusieurs années après, l’énergie nucléaire est malgré tout promise à un avenir prometteur, l’inquiétude née de la catastrophe s’estompant au fil des années. Les spécialistes ont récemment découvert de nouveaux procédés plus sûrs.
Synthèse
Introduction.
Après avoir été considéré comme destructrice à ses débuts, l’énergie nucléaire est devenue propre, peu coûteuse, et solution de la crise. Le 26 avril 1986, avec la catastrophe de Tchernobyl, elle est redevenue dangereuse.
J’ai étudié les conséquences de cette catastrophe.
I - Le déroulement de la catastrophe.
1) Les causes.
Avant la catastrophe, dans un climat de confiance, plusieurs centrales ont été construites tout en sachant qu’elles présentaient des inconvénients.
2) L’expérience et la catastrophe.
Le 25 avril, les opérateurs font un essai pour améliorer la sûreté du réacteur N°4 de la centrale de Tchernobyl. Un grand nombre de consignes ne sont pas respectées.
Le 26 avril à 1 heure 23 minutes, le système s’emballe, provoquant 2 explosions.
II - Les conséquences directes.
1) Les réactions du personnel de la centrale.
Après l’explosion, le personnel de la centrale n’est pas conscient de la gravité de l’accident. Certains s’approchent pour aller voir le réacteur qui a explosé. Ce n’est que le soir du 26 avril, que des décisions sont prises.
2) Les conséquences sur la population locale.
La matinée du 26 avril se déroule comme à l’ordinaire dans la petite ville de Pripyat, à 3 kilomètres de la centrale. Des pêcheurs rentrent chez eux bronzés, comme s’ils revenaient de la mer. Le dimanche 27, les 45 000 habitants sont évacués. Dans les jours qui suivent, les mesures d’évacuation s’étendent à 130 000 personnes.
On estime que 40 000 à 116 000 personnes vont mourir.
3) Panique en Europe.
La catastrophe est annoncée aux occidentaux le 28 avril, par une centrale Suédoise : un nuage de particules radioactives se met à circuler au gré des vents. La quasi-totalité de l’Europe est concernée. C’est la panique : des rumeurs circulent et des polémiques éclatent.
4) Les " Liquidateurs ".
A partir du 29 avril, des centaines de milliers de personnes, appelées " liquidateurs ", s’activent pour enrayer les effets de la catastrophe. Ces personnes ne sont pas protégées pour effectuer leur tâche, elles sont donc soumises à un intense rayonnement.
III - Les conséquences à long terme.
1) Les conséquences biologique et morale sur les lieux.
De nombreuses particules radioactives se sont répandues dans la nature. Des vastes étendues agricoles ont ainsi été perdues. 2 500 000 personnes vivent avec difficultés dans des zones contaminées. Beaucoup tombent malade, et les enfants sont très fragiles.
2) La langue de bois et la disparition de l’U.R.S.S.
En 1986, les dirigeants de l’Union Soviétique préféraient préserver l’image du régime communiste au détriment des vies humaines. Les premières informations sont donc transmises très lentement. Puis les langues se délient; C’est le début de la " glasnost ".
3) La polémique sur le nucléaire.
Après la catastrophe, tous les pays ont revu à la baisse leurs planifications sur l’énergie nucléaire. C’est en Europe de l’Est, que les centrales nucléaires sont les plus dangereuses; 15 réacteurs sont au moins aussi dangereux que le réacteur N°4 de la centrale de Tchernobyl. Ces pays ont néanmoins besoin d’électricité.
Conclusion.
La catastrophe de Tchernobyl a bouleversé l’Union Soviétique.
L’énergie nucléaire a encore un avenir prometteur, car les spécialistes ont découvert de nouveaux procédés plus sûrs.
Fiche Bibliographique
Tchernobyl
Présentation.
Intérêt.
Fiche Bibliographique
Tchernobyl
Vérité interdite
Présentation.
Intérêt.
Fiche Bibliographique
Tchernobyl
Une catastrophe
Présentation.
Intérêt.
Bibliographie
Ouvrages.
Bella et Roger BELBEOCH
Tchernobyl, une catastrophe
Editions Allias 1993.
Jérôme STRAZZULLA et Jean Claude ZERBIB
Tchernobyl
La documentation Française 1991.
Alla YAROCHINSKAYA
Tchernobyl, vérité interdite
Editions de l’aube 1993 (traduction Française).
Titre original : Xthyj,bk c yfvb (1991)
Encyclopédies.
Chronique du 20ème siècle.
Chronique de l’année 1986.
Chronique de l’année 1988.
Chronique de l’année 1990.
Editions Larousse.
Quid 1988.
Dominique et Michel FREMY.
Editions Robert Laffont.
Supplément au Grand Larousse Universel.
Editions Larousse 1992.
Articles :
Le Parisien Mercredi 30 Avril 1986.
La centraleTchernobyl.: simple, mais si peu sûre.
Par Michel Chevalet.
Les pages de l’Événement Lundi 30 Avril 1990, page 1610.
L’effet Tchernobyl.
Dossier réalisé par Dorothée Benoit-Browaeys.
Les pages de l’Événement Vendredi 26 Avril 1991, page 1729.
Tchernobyl : silence, on meurt.
Marc Mennessier.
Science et Avenir, N°552, Février 1993.
A l’est, quinze Tchernobyl en puissance.