jeudi 10 janvier 2008

Le matin des étrennes Arthur RIMBAUD

-Ah! quel beau matin que ce matin des étrennes!
Chacun pendant la nuit, avait rêvé des siennes
Dans quel songe étrange ou l'on voyait joujoux,
Bonbons habillés d'or, étincelants bijoux,
Tourbillonner; danser dans une danse sonore,
Puis fuir sous les rideaux, puis reparaitre encore!
On s'éveillait matin, on se levait joyeux,
La lèvre affriandée, en se frottant les yeux....
On allait ,les cheveux emmêlés sur la tête,
Les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête,
Et les petits pieds nus effleurant le plancher,
Aux portes des parents tout doucement toucher...
On entrait!...puis alors les souhaits...en chemise,
Les baisers répétés, et la gaieté permise!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

2/20 SALTE