Tous les jours depuis bientôt quatre ans, je m’en vais contempler ce splendide décor de printemps. Le soleil se réveille, caresse l’étang en finesse pour le sortir de sa paresse. Sur le chemin caillouteux où poussent de superbes fleurs parfumées, je me balade sur mon vélo violet. Ces senteurs printanières si fragiles embaument mes narines sensibles. Un heureux papy tenant un enfant par la main se promène en famille tout en sifflotant ce refrain : “il fait beau, il fait bon, la vie coule comme une chanson”… de notre “Cloclo” national. Des chiens non attachés mais habitués gambadent de tous côtés. Quelle douceur ! Le rivage calme et transparent m’offre une vue imprenable sur les algues ondulant au gré des vaguelettes et les limaces de mer aux couleurs si vives et si parfaites. Au fur et à mesure que la nuit descend, Dame Lune, esseulée au beau milieu du firmament, illumine notre jardin secret de son joli croissant doré. Les mouettes, de leur bel envol, glissent sur l’eau, un “plouf” trouble ce silence et mon repos. Plusieurs embarcations amarrées par-ci par-là, attendent paisiblement leur virée quotidienne.

Je garde le bon souvenir d’un mercredi ensoleillé où l’heure des festivités venait de sonner, n’oubliant pas la crème à bronzer, la glacière et les bières, le gâteau, le maillot, surtout le jerricane et les éternelles cannes. “Vite vite, j’accélère jusqu’à l’embarcadère”. A l’intérieur de son “Petit baigneur” - en hommage au célèbre acteur comique Louis de Funès - le capitaine détache les amarres et au quart de tour le moteur démarre. Une fois installée à l’endroit recherché et les deux ancres lancées, je rabats la casquette, chausse mes lunettes et avec les gros “bibis” (appâts), plus de souci. “Daurades, dorades, tenez-vous bien, on vient !”. Pendant que je cale, elles cavalent, et notre passagère la brise vient me déposer une bise. Ravis, nous attendons patiemment l’instant qui troublera cet agréable moment. En guise de bonne pêche, ce fut la dèche… Mais comme le chantait gaiement notre Carlos regretté - “tout nu et tout bronzé, on est bien, on est beau, quand revient l’été” - ce n’était juste qu’une partie remise, nous remémorant notre sublime voyage en gondole à Venise…

Hier, j’y ai observé un fabuleux coucher de soleil. Cette couleur orangée se laissant aller sur le bleu azuré improvisait, comme à la craie, un dessin magique et unique. Une autre fois, cet astre harmonieux aux reflets éclatants tirait sa révérence tout simplement. Les cumulus de mai, en forme de flocons grisés, ressemblaient à un troupeau de brebis bouclées. Cependant Dame lune refusait de s’amuser avec eux et se dissimulait parmi ces boules de coton pendant que l’étang flirtait avec les poissons. Fréquemment, cette immensité aux tonalités bleutées variait sensiblement, du pastel au myosotis, de la pervenche à la lavande en passant par l’outre-mer ou le noir, ces impressionnants nuages emboîtés crayonnaient les contours d’un puzzle, c’était beau à voir ! En solo dans le lointain, un point lumineux de “long courrier” clignotait.

Quelques temps après, le voile s’est enfin déchiré permettant d’admirer la magnifique constellation de la voûte céleste. Voilà qu’ici résonnait minuit enchanté. Mon ami le vent séduit par Dame Lune en beauté, auprès d’elle sans bruit se prélassait. L’aventurière, ronde, étincelante comme un diamant, toujours brillante si délicieusement, jouait souvent à l’actrice. Cet assistant, très amoureux, cédait à ses caprices. Ce vieux couple m’enveloppait d’une tendre malice. Soudain, la pluie, sans vice, versa une larme de bonheur, selon l’humeur elle y allait parfois de bon cœur. Miss Etoile resplendissait de mille feux pour illuminer ce paysage bienheureux. Maître Eclair, façon de les chatouiller, claquait en l’air en guise d’artificier, afin de les manipuler. L’orage si coquin me transmettait un message clandestin : “encore une nuit blanche, ce n’est pas tous les jours chance, la pleine lune possède son avantage et nous tournons ainsi la page”…!!!

Au cours d’une longue promenade, je percevais le clapotis de l’eau salée qui caressait les rochers et la complainte du vent qui faiblissait, satisfait de sa journée mouvementée. Je me posais un instant sur ce banc érodé au cœur de la charmante place pavée, au milieu des caisses renforcées et des bouées bariolées. La plage de sable cristallin rythmait en cadence toute les nuances du matin. Le varech si sec, les cailloux de partout, il est passé, le Petit Poucet ? Je respirais l’odeur forte de l’iode en cette généreuse période. Tout près des filets, les nasses et mes orteils se doraient là, au soleil. Même des chats tigrés se prélassaient sur la pelouse bien taillée et complétaient ainsi ce havre de paix. Les six marches d’escaliers cimentées facilitaient la descente pour aller me baigner. Déguisée en requin suivi par ses rémoras,  je m’voyais déjà - non pas en haut de l’affiche - mais avec une flopée de seiches dans la bourriche, et surtout une pêche d’enfer, prête à badiner sur “Les dents de la mer”. Quelle amusante baignade et savoureuse orangeade ! Après cette rafraîchissante collation, je reprenais ma marche sans hésitation et lézardais le long de la berge, tout en frottant mes souliers sur l’herbe mouillée.

Soudain, mon imagination s’emballait. J’apercevais tout là-bas “les petits rats de l’Opéra”, virevoltant et sautillant élégamment, vêtus de leur tutu magique tel un cygne magnifique, plaçant leurs différents pas au rythme de la musique… Ma rêverie se transformait soudain en vision d’horreur par rapport à ces rongeurs. Une colonie de rats d’égout émergeant d’un minuscule trou, pointait leur noire frimousse, manière de me flanquer la frousse… Mais que faisait donc ce gros matou à part “miaou” ? Ne faudrait-il pas éradiquer ce problème par un puissant stratagème ? En versant tout simplement une petite dose d’arsenic, bien que l’endroit appartienne au domaine public… Après cet incident mouvementé, assise sur un rocher, jambes repliées, un petit vent frais s’était blotti à mes côtés. Ce magicien gémissait doucement, soulevait mes cheveux fins et tournait les pages de mon bouquin. Ce mage me câlinait, tout mon corps frissonnait et mon esprit s’abandonnait… Aucun bruit ne venait troubler cette paisible pause, de bonheur j’étais ivre et mon visage respirait la joie de vivre… Les confortables habitations aux murs et volets colorés harmonisaient ces ensembles ravissants, de hauts lampadaires éclairaient ces grands lotissements. Le soleil jouait de nouveau à cache-cache puis s’enfuyait subitement. L’onde devenait alors plus sombre tandis que sa complice m’invitait à rêvasser dans les bras de Morphée. Rentrée aussitôt à mon “do mi si la do ré” - jeu de mots musical, je m’endormais dans un songe apaisé et idéal…

Pourtant dès potron-minet, une main invisible avait encor’ transformé ce somptueux décor. Quand le soleil s’éveillait, l’étang s’émerveillait… Ce Maître raffiné habillé d’or luisait comme un trésor et me cajolait avec finesse et délicatesse… mais la tramontane s’était mise d’un coup à souffler très fort… Donc revenons maintenant à nos chers moutons, c’est le cas de le dire ! Car les lames couvertes d’écume se rebellaient et se déchaînaient. Ces nobles vagues si surprenantes escaladaient les énormes digues et s’invitaient par les fenêtres qui n’étaient pas fermées. Ces intruses noyaient les allées goudronnées, arrosaient nos jardinets décorés, aspergeaient les promeneurs et les faisaient fuir ailleurs. Ces friponnes virevoltaient avec les mouettes en farandole secrète. Quel plaisir de les regarder tourbillonner, danser gracieusement en toute liberté, les ailes déployées à quelques pas de la jetée. Ces coquines s’amusaient, comme moi avec ma muse préférée. Afin de mieux parader à Sète dans ces régates si renommées, ces remarquables voiliers du dimanche agrémentés de voiles blanches, battaient tous les records de vitesse. Dans le lointain, ces “vedettes” filaient et défilaient comme une chenille qui scintillait.

Je me souviens que par un bel après-midi sans souci, nous étions repartis dans la bonne humeur, en escapade dans notre “Petit baigneur”. Un gentil brin de vent et quelques amis charmants nous accompagnaient. En bordure de la sèche - banc de terre formant un petit îlot tout en longueur - nous descendions batifoler dans ces flots si chauds et désirables pour ramasser des coques enfouies dans le sable. Quel festival, les déguster sur place demeurait un vrai régal ! Quelques heures après notre délicieux festin, Compère Mistral laissa éclater sa colère, ce coquin ! Vraiment surpris par ce début de tourmente, nous étions pressés de prendre la tangente. Mais au moment de démarrer, le bateau s’était échoué. Plus on s’acharnait à le tirer d’un côté, plus le vent invincible et furieux le poussait de l’autre côté. Nous buvions la tasse à chaque nouvelle brasse et ces maudites rafales aiguisaient notre fringale. Quelle situation désespérée mais le voici enfin désensablé. Agrippés à la chaîne de l’ancre pour le stabiliser, avec nos yeux si rieurs, nous sautions par-dessus les vagues pour essayer de grimper à l’intérieur. Mais à chaque saut manqué, notre slip, lui, descendait. Même le ressac s’infiltrait dans la cabine, s’éclatait sur nos alléchantes tartines. Abandonnés à nos tristes sorts, ballottés de bâbord à tribord, nous voici revenus entiers, mais après tant d’efforts, pour enfin s’accoster et s’amarrer à notre corps-mort. Nous avions mal à la tête et nos dents jouaient des castagnettes, tous transformés en statue, en petite tenue et le sourire disparu… Imaginez notre situation dans le feu de l’action, quelle animation ! Bien orchestrée et en mesure, l’indésirable houle dirigeait notre aventure. Et par ce temps humide, quelques hommes-grenouilles intrépides, plongeaient avec leurs cordages en quête de coquillages… Le lendemain, je revivais, soulagée, ce mémorable souvenir qui aurait pu mal finir, et restais plantée avec mon inséparable K.way, évoquant ainsi le fameux sketch de Dany Boon… Face à cette digue inondée, la furie s’excitait sans cesse sur les galets usés. Cette amazone traversait le chenal endormi, s’enfuyait vers le canal engourdi et s’abandonnait tranquille vers notre jolie presqu’île, avant de recommencer.

Nos majestés les mouettes profitaient de la tempête et planaient comme d’élégants cerfs-volants dirigés par le vent. Ces bancs de goélands si gracieux au grand cou blanc majestueux, au long bec épais, aux pattes palmés, se reposaient en toute sérénité sur les toits des maisons, sur les rampes des balcons. Je les apercevais se dandiner dans les ruelles ou sautiller dans les nacelles. Ces volatiles si adroits - non virtuoses de surcroît - se stimulaient par des cris de plaisir pour un instant de désir… Pendant la journée, quand le temps le permettait, ces donzelles se regroupaient régulièrement sur la pelouse nettoyée. C’est le quartier général où se passait leur festival, le stade étant animé et les buts bien gardés… Vous souvenez-vous de cet agréable sketch à propos de “la Pointe Courte” ? Raconté et mimé par l’humoriste local, Daniel Villanova, sur les places réservées le long des quais et les fils emmêlés… Dans ce quartier typique de pêcheurs, d’audacieux cambrioleurs avaient fait main basse sur des objets de valeur. J’ai lu plus tard dans notre quotidien habituel, que ces malfaiteurs et leurs revendeurs s’étaient fait arrêter pour vol et recel…

Soudain, dans le lointain, j’entendais fredonner “la supplique pour être enterré sur la plage de Sète” du compositeur Georges Brassens, enfant du pays. Ecoutez-la vous aussi - non pas sur un disque bien sûr ! - mais sur un CD en son Espace dédié… La réalité, c’est ce qui continue d’exister lorsque l’on cesse d’y croire… et l’harmonie de mon sublime paradis durera ainsi toute la vie. Je me permets d’envoyer naturellement un sincère clin d’œil à tous les artistes cités et une touchante pensée à tous ceux qui nous ont quittés. Me voici vraiment inspirée et ma plume veut partager avec vous, cher jury, “Sète” plaisante prose qui nous a tous rajeunis et réjouis.

“Sète prose poétique vient de remporter le 1er prix au concours de poésie de la Vallée de l’Huveaune et de Marseille 2013″

“Cet agréable texte vient de remporter le 1er prix Douce France 2013 au 45ème concours de “Rencontres-île des poètes” à Sainte-Geneviève-des-Bois.

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Quand le ciel est bleu, l’étang est heureux… quel moment merveilleux !
Le soleil se réveille, le caresse en finesse, pour le sortir de sa paresse.
Dames mouettes, telles des cerfs-volants se laissent bercer par le vent.
Leurs ailes déployées, elles suivent le mouvement… par enchantement.

Cerf volant Mouette

Ces bancs de goélands si gracieux au grand cou blanc majestueux,
Au long bec épais, aux pieds palmés, se reposent en toute sérénité
Sur le toit des jolies maisons, ou de surcroît, sur nos petits balcons.
On les voit se promener dans les ruelles, sautiller dans les nacelles.

Tous ces voiliers du dimanche agrémentés de belles voiles blanches
Dansent et se balancent au gré des vaguelettes pour parader à Sète.
Dans le lointain, ils filent et défilent, comme une chenille qui scintille.
Sur le ponton si long, nous observons un bateau qui se remplit d’eau.

Voilier

Une plage de sable fin, rythme en cadence, toute la nuance du matin.
Pèle-mêle, ces barques naturelles colorées sont couchées sur le côté.
Le varech si sec, les cailloux de partout, il est passé le Petit Poucet ?
Nous respirons l’iode, c’est la bonne période, et notre dernier épisode.

Arrivés près des filets, les nasses et nos orteils se dorent là au soleil.
Les caisses renforcées, toutes les bouées bariolées si bien alignées.
Un havre de paix ! Même un chat tigré se prélasse sur l’herbe coupée.
La place est pavée bien harmonisée et les bancs dispersés à volonté.

Chat sur hamac

Montez ces ravissants escaliers au coeur du petit village, courage !
Notez ces volets tout en couleur, et une belle flopée de jolies fleurs.
Nous sommes charmés de ce coin ombragé, et quelle tranquillité !
Un bel étang où murmure le vent, moment d’une cure au printemps.

Ce poème a reçu un diplôme d’honneur (section 2 : grand poète d’aujourd’hui) au concours international 2009.

Ce poème a reçu la Mention d’Excellence au concours de
poésie 2010 de l’Institut Académique de Littérature Francophone
dans la catégorie Poésie libre.

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Sur notre petit chemin bien goudronné,
Où poussent ces jolies fleurs colorées,
En bordure de l’étang toujours si beau,
Je me promène sans bruit avec le vélo.

Il fait tellement bon, pour l’instant !
Le soleil si haut s’y reflète dedans.
Ses rayons brillent de tous leurs feux,
Et me sourit, mon visage est heureux.

L’eau est si calme et transparente,
Que j’aperçois les algues vivantes.
Doucement, le soleil rouge orangé
Se cache derrière ce nuage bleuté.

Les mouettes de leur bel envol glissent sur l’eau.
Un “plouf” trouble le silence, le calme et le repos.
Quelques bateaux amarrés par ici, là, gentiment,
Attendent pour la promenade… tout simplement.

Un gentil papy se balade avec son petit.
Nos amis les bêtes sont aussi de sortie.
Au fur et à mesure que le soir descend,
La lune scintille de son si joli croissant.

Toutes les soirées, jamais le même paysage.
Ciel, soleil, lune, étoiles, vent, pluie, nuages.
La nature est trop belle, notre vie trop rebelle,
Je partage ce très bon moment de printemps.

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Ce soir, un coucher de soleil magnifique.
Cette couleur orangée qui se laisse aller,
Sur ciel azuré, dessine avec de la craie
Une toile si colorée que je trouve unique.

Madame la Lune, de son premier quartier,
Brille, resplendit de mille feux, quel pied !
Esseulée… au milieu du bel océan bleuté,
Elle est chaque soir complice de la nuitée.

Quel temps, aucun nuage, ni souffle de vent,
L’eau salée caresse sans cesse les rochers,
Des algues accrochées se mettent à danser.
Elle est bonne l’eau, je viens juste de glisser…

La petite nacelle s’enfuit chez elle à tire d’aile.
Une flopée de mouettes convole en pirouettes.
Des promeneurs et dans cette bonne humeur,
Je vais me reposer car la nuit vient de tomber.

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L'étang de Thau

Dans la soirée, assise sur un rocher,
Un vent si frais se pose à mes côtés.
Il souffle, soulève mes cheveux fins,
Et tourne les pages de mon bouquin.

Je le sens et tout mon corps en frissonne,
Jambes repliées, mon esprit s’abandonne.
Un portail couine… la mouette baragouine,
Le vol est gracieux, j’ouvre grand les yeux.

Le soleil, aux beaux reflets argentés,
Vient de tirer sa révérence, enchanté.
Ces nuages blancs en forme de flocons,
Ressemblent à un troupeau de moutons.

La lune n’était pas invitée à jouer.
A cache-cache… elle se planquait,
Parmi toutes ces boules de coton.
L’étang s’amuse avec les poissons.

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La tramontane s’éveille… L’étang se déchaîne,
Il n’a pas sa pareille, pourtant tout s’enchaîne.
Ces belles vagues escaladent les gros rochers,
Et rentrent par la fenêtre qui n’est pas fermée.

Elles noient les allées, arrosent nos jardinets,
Aspergent les promeneurs… de si bon coeur.
Le vent très furieux souffle si fort… au dehors.
Nos jolies voiles blanches battent des records.

Il virevolte avec les mouettes en farandole secrète.
Regardez-les tourbillonner, danser en toute liberté,
Les ailes déployées au vent, en suivant le courant,
Elles volent s’amusent comme moi avec ma muse.

Les nacelles, surprises par la tempête, ne sont pas de la fête.
Elle les secoue, les balance, et par à coups, là, elles dansent.
Les poissons pris dans les filets ont le mal de mer, c’est vrai !
Je partage ce bon moment de gaieté avec mon K.way trempé.

Ce poème a reçu le 2e prix Jean de la Fontaine du concours Rencontres - Île des poètes 2009 organisé par l’association Rencontres Artistiques et Littéraires (Ste-Geneviève-des-Bois).

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Quand le vent s'éveille, l'étang s'émerveille...

Le soleil habillé d’or, reluit comme un trésor.
Il nous caresse, avec finesse et délicatesse.
Dans cet océan géant si clair mais très vert,
Les algues, l’écume, dansent sous la brume.

Le vent souffle fort et il fait frais au dehors.
Le ciel est bleu, les nuages sont heureux.
De formes colorées, gris-blanc mélangés,
Un barbouillage, sur la page du coloriage.

L’eau de l’étang se rebelle, toujours de plus belle.
Elle saute et se jette par-dessus les gros rochers,
Pour mieux asperger… m’empêcher de promener.
Je reste là, plantée avec mon K. Way à l’admirer.

La petite nacelle bleutée tourne la valse endiablée,
Tandis que les bouées orangées sont bien ancrées.
Le plongeur s’abandonne, avec ses palmes jaunes,
Son masque et tuba, il plonge replonge et le voilà !

Face à cette jetée, l’eau caresse les galets usés,
En continu, en régulier, l’inconnu prend son pied.
Elle traverse le long chenal, s’enfuit vers le canal,
Et se faufile, tranquille, vers notre jolie presqu’île.

Ses majestés les mouettes profitent de la tempête.
Elles se laissent planer, emporter au fil du courant,
Comme d’élégants cerfs-volants dirigés par le vent
Et se posent vite fait, sur les allées bien nettoyées.

Me voilà inspirée, et ma plume veut tout partager.
L’harmonie en mon joli paradis, c’est toute ma vie.
Mes yeux sont joyeux car ce paysage merveilleux
Méritait cette jolie poésie, qui nous a tous rajeuni.

Quand le vent s'éveille, l'étang s'émerveille...

Ce poème a gagné le 2ème prix dans la catégorie “grand prix de poésie” au concours de Pont St Esprit 2010

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Tous les soirs, sur les bords de l'étang...

Tous les soirs sur les bords de l’étang, je vais voir ce beau décor de printemps.
Un poisson vient de moucher, des jeunes gens lancent des pierres en ricochet.
Des chiens non attachés mais habitués gambadent, sautent de tous les côtés.
Il est calme l’étang, pas le moindre souffle de vent… le soleil s’y reflète dedans.

Dans le ciel si bleu, il brille, s’illumine, une longue trainée lumineuse scintille.
Les rochers colorés sont entassés facilitant la descente pour aller se baigner.
Je me promène tranquillement… en frottant mes souliers sur l’herbe mouillée.
Aucun bruit ne vient troubler ce si bon moment et je respire cette joie de vivre.

Dans le fonds j’aperçois les algues danser, et une nacelle pressée de rentrer.
Comme des bateaux blancs se balançant, des mouettes attendent le courant.
Les belles maisons aux murs et volets toujours si bien colorés sont bien gaies.
De grands lampadaires illuminent nos terres et les petites allées goudronnées.

Le soleil joue à cache cache, puis disparaît, l’étang devient alors plus foncé,
Tandis que le ciel et ses nuages aux tonalités bleutées m’invitent à rêvasser.
Je suis ici à contempler, assise sur le rocher, et me voilà tellement inspirée,
Mais quel regret, il me faut déjà rentrer… la nuit m’offre les bras de Morphée.

Ce poème a gagné le 12ème prix (section 1 : grand prix de poésie) au concours de poésie Poètes d’aujourd’hui 2009.

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À la tombée de la nuit…
Publié à 12:50 dans Sète, mon île singulière

À la tombée de la nuit...

Dans sa palette de couleurs, l’étang fait mon bonheur.
Cette immensité bleutée ; du bleu clair au bleu foncé,
Ciel et nuages emboîtés, les formes se redessinaient.
Aucune étoile scintillait… seul un point bleu clignotait.

La lune, de son croissant doré, me souriait enchantée.
D’un coup d’oeil, elle surveillait tout ce qu’il se passait.
Et m’invitait à me reposer, dans les bras de Morphée,
Enfin pour m’encourager, avait caché sa tendre moitié.

Le clapotis de l’eau salée venait caresser les rochers.
Le vent s’était bien calmé, satisfait de sa jolie journée.
Mais les mouettes en fête, criaient pour se rassembler.
Toutes ces lumières colorées me ramènent à la réalité.

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Les mouettes en fête !
Publié à 8:02 dans Sète, mon île singulière

Les mouettes en fête !Mouette

Admirez-les, esseulées,  au milieu de l’étang,
Comme des bouées… bien trop mal arrimées,
MouetteElles se laissent caresser, dorloter par le vent,
Se font emporter… et balancer par le courant.

Le soleil leur adresse son océan de tendresse.
Avec le cou blanc, ces oiseaux sont élégants.
Quelques cris de plaisir, et un instant de désir…
Tellement touchant, ce moment de printemps.

A tire d’aile mais elles sont partout chez elles.
Sur le toit des maisons, sur nos jolis balcons.
MouetteOn les aperçoit, se promener dans les ruelles,
Quelquefois ici, farfouiller dans nos poubelles.

Pendant la journée, quand le temps le permet,
Elles sont regroupées sur la pelouse nettoyée.
C’est le quartier général où se passe le festival.
Le stade est animé, les buts sont bien gardés.

mouette2

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