Le mécanisme de retenue
                 
Type 8
Type 9
1820
1822
1849
1850-52
1856-58
1860
1865
1880
1907


Mise à jour Mars 2013

I) L'arithmomètre de 1865 (T1865)

Le mécanisme de retenue décrit dans le brevet N° 68923 du 30 septembre 1865 est une référence. Toutes les arithmomètres construits à partir de cette période, que ce soit les modèles "Thomas de Colmar" ou les modèles "Payen", utiliseront ce dispositif. Il est constitué de 20 pièces. En voici le détail :

Détail des pièces sur T1865
   
1
Equerre de retenue
2
Levier de retenue avec carré et son pied
3
Plot fendu pour le levier
4
Goupille
5
Vis
6
Fourchette
7
Une tige ronde
8-9
Deux ressorts
10
Un canon pour les ressorts
11
Une vis
12
Un cintre de fer à trou carré pour le grand arbre
13
Un plan incliné d’acier rivé sur la platine
14
Croix de Malte
15
Son assiette
16
La roue de retenue
17
Un cylindre de modération
18
Son assiette
19
La pièce en spirale au bout de ladite assiette, pour la faire remonter sur le plan incliné
20
Un doigt de retenue (= Dent de retenue)

 

On n'est pas très loin du système décrit dans T1860, mais il y a des améliorations significatives. Au passage de 9 à 0 d'un des cadrans du totalisateur, un plot d'acier carré, placé sous le cadran, exerce une pression horizontale sur "l'équerre de retenue".Elle pousse un levier qui fait bascule, ce qui provoque le déplacement de la "dent de retenue" et la met en prise avec la "roue de retenue". Une roue conique, montée sur le même axe, transmet alors la retenue au totalisateur. En fin de cycle, une pièce limée en colimaçon, rencontre un pied d'acier, qui force le dent de retenue à retourner dans sa position initiale. Ce nouveau perfectionnement apporté aux retenues est rendu encore plus sûr par l'addition de ressorts doubles qui facilitent l'avancée de la dent de retenue et la place en position parfaite pour engrener.

 

Détail du mécanisme de T1865 (coupe)


Détail du mécanisme de T1865 (Vue arrière)


Détail du mécanisme de T1865 (Dessin)


T1865 (déplacement de la dent)
 
T1865 (déplacement de la dent)
 

 

II) Sources

Brevet N° 68923 du 30 septembre 1865



« Dans la nouvelle machine, la pièce à double plan incliné est remplacée par un plot d'acier carré c (fig. 2), rivé sur chaque cadran, qui, en passant de 0 à 9 ou de 9 à 0, fait effacer horizontalement la pièce b (fig. 3), dite équerre de retenue, au lieu de la faire tomber verticalement, ce qui supprime le crochet, puisque la platine des cadrans ne peut plus se lever par ce nouveau mode de retenue.

Cette équerre de retenue b (fig. 3), s'effaçant horizontalement, fait tomber le doigt de retenue S (fig. 4), par le moyen de la pièce A (fig. 4 et 8), dite levier de retenue ou levier a fourche.

Ce levier à fourche fait bascule au moyen d'une goupille qui le traverse et est arrêtée dans un plot de cuivre fendu pour le passage du levier; ce levier est fixé sur la platine par une vis e (fig. 3).

Ce levier de retenue ou levier à fourche opère sur le doigt S par le moyen de la tige d (fig. 4), qui reçoit dans une rainure la fourche de ce levier; à l'extrémité de cette tige, il y a une fourchette d'acier qui entre dans la rainure circulaire de l'assiette du cylindre modérateur Q (fig.4 ).

La tige ronde d, en descendant, fait donc tomber le cy­lindre modérateur, et par conséquent le doigt de retenue y adhérant S (fig. 4); ce doigt, en tournant, vient prendre une dent sur la roue de retenue T (fig. 3). montée sur l'assiette en croix de Malte; continuant de tourner avec son arbre carré, l'assiette du cylindre modérateur, limée sur le bout en coli­maçon, rencontre un pied d'acier d (fig. 4), qui force ainsi le cylindre modérateur et le doigt de retenue à venir prendre leur place primitive, et alors le doigt de retenue passe en tournant entre la roue de retenue T et la croix de Malte B (fig. 3), jusqu'à ce que le cadran, passant de nouveau de 0 à 9 ou de 9 à 0, suivant l'opération, vienne encore faire effacer l'équerre de retenue et faire ainsi par contre descendre le doigt de retenue.

Ce nouveau perfectionnement apporté aux retenues est rendu sûr par le moyen de ressorts doubles rivés sur une assiette; cette assiette est elle-même tenue par une vis sur la tige portant la fourchette de retenue d (fig. 4).

La platine A (fig. 4), sur laquelle on voit le ressort ci-dessus indiqué plié en équerre, est fraisé moitié par moitié à angle vif; de cette façon, la retenue se faisant, le ressort la fait des­cendre entièrement; de même, en remontant sur le plan incliné d'acier d (fig. 4), à peine est-elle au milieu de sa montée que le ressort la fait remonter entièrement; par le moyen de ce double ressort, la retenue est très sûre, car elle ne peut rester en chemin, il faut qu'elle descende à fond ou qu'elle soit remontée de même. »

 

www.arithmometre.org
2013