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Cette sortie très gratifiante se fait dans la réserve nationale d'Orlu. On peut y observer des isards, des marmottes et une végétation très variée. Le dénivelé est déjà sérieux (environ 900m montées cumulées), mais on ne le sent pas trop : la distance est grande car toute la première partie se fait sur une piste en pente douce. C'est dans la seconde partie qu'on trouve un sentier montagnard qui prend rapidement de l'altitude. Le refuge, modernisé, est très agréable et on y trouve un très bon accueil ainsi qu'une bonne cuisine : inutile de s'encombrer de victuailles. On peut consulter son site internet où il y a de très belles photos.
Fiche mise en ligne en septembre 2008, actualisée en juillet 2010, septembre 2012, juillet 2014, septembre 2015.


I - Fiche technique

 

Cartes IGN  série Top 25 : 2148 ET Ax les Thermes et 2249 OT Bourg-Madame

Télécharger la trace GPX sur le site du refuge d'En Beys.

 

Accès voiture
Ax les Thermes, direction Andorre. Juste à la sortie d'Ax, prendre à gauche direction Orlu. On passe à Orgeix, puis à Orlu : attention dans ces deux villages aux dos d'âne très accentués, à prendre à 10 à l'heure !  Continuer vers les Forges d'Orlu. Juste après l'usine EDF, à l'entrée des Forges d'Orlu, prendre à gauche la route du Bisp. Continuer jusqu'au large parking aménagé lieu dit Fanguil, altitude 1140 (on ne peut plus aller en voiture comme autrefois jusqu'au pont de Caralp à 1180m).

Ascension
0h00. 1140 m. parking de Fanguil. Traverser l'Oriège sur le pont en bois et prendre la piste qui monte direction SE, rive gauche de l'Oriège. On retrouve le lieu de l'ancien parking (Caralp) au bout de 10 minutes. La piste monte très doucement dans la forêt de hêtres.

0h40. 1300m. On atteint la Jasse de Justiniac. En se retournant, on peut admirer la Dent d'Orlu. La piste s'oriente vers le S ; elle est rejointe par le GR7 qui vient des étangs de Baxouillade. On suit maintenant le balisage du GR7, sur la rive gauche du ruisseau.

1h00. 1380m. Bergerie à gauche. On débouche sur les prairies de Gaudu, la vue est très large. Il y a presque toujours un groupe d'isards qui se tient sur les pentes O (à droite du randonneur) ensoleillées le matin, juste au-dessous de la lisière de la forêt. La pente est toujours très douce et la piste bien large.

1h25. 1500m. Un panneau indique Etang et refuge d'En Beys à gauche (l'ancien chemin allait jusqu'au bout de la piste et montait dans la forêt versant O, il existe toujours). Traverser le torrent sur une passerelle en bois pour passer sur la rive droite. Le balisage rouge et blanc du GR ne fait aucun doute. On attaque la deuxième partie de la sortie sur un sentier qui monte dans la forêt versant E, bien ombragé et parfois humide. La direction générale est SSO.

1h50. 1670m. On atteint le pas de Balussière après une montée plutôt agréable dans la forêt. On retrouve alors l'ancien chemin qui passait rive gauche et qui traversait le torrent à gué un peu plus bas côté Ouest. L'itinéraire actuel est plus confortable du fait qu'il est à l'ombre et qu'il évite le gué.
C'est maintenant que vient la partie la plus rude, une montée dans les bouleaux clairsemés, les sorbiers et les rhododendrons.
Le sentier est bien marqué, il n'y a aucun problème d'itinéraire. On trouve une source un peu au-dessus de 1700m d'altitude [N 42°38'11.4" - E 01°57'05"]
Vers 1800m (environ 2h15 de marche N 42°38'00.7" - E 01°57'02.5"]), on peut soit continuer tout droit en montant dans le talweg (il n'y a plus de balises GR mais des cairns très visibles), soit prendre un lacet vers la gauche (en montant) pour continuer sur le GR7 : on arrive de toute façon sur le sommet du verrou qui ferme le lac. Le GR prend la montagne en écharpe et, après quelques grosses pierres instables, mène sur la canalisation qu'il faut suivre jusqu'au lac. Le sentier du talweg conduit tout droit sur le sommet du verrou.

3h00. 1980m. Verrou qui ferme l'étang, on descend sur l'étang. Le sentier qui mène au refuge remonte ensuite légèrement sur la droite. On atteint le refuge en quelques minutes.

Remarques
Toute la partie sur piste étant en pente douce, il faut compter presque autant de temps pour la descente que pour la montée. La descente sur la piste semble fastidieuse à la fin.

Dans la partie haute, le GR est plus agréable à la montée, et je préfère le sentier du talweg à la descente pour éviter les pierres instables.

On trouve de l'eau (source peu après le début de la partie haute après Balussière), et de toute façon on peut remplir les gourdes au refuge.

Aucun réseau de téléphone portable sur toute la longueur du parcours.

 


Dénivelés et temps de marche
3h15 pour l'ascension (sans les arrêts)
5h30 de temps de marche total sans les arrêts
Dénivelé géographique 850m. Dénivelé réel montées cumulées : environ 900 à 950 m ... quand même ! [ Retour en haut de la page ]


II - Historique des sorties
Cette sortie est un classique, elle commence très doucement et permet d'observer des animaux. Nous l'avons faite un grand nombre de fois sans prendre de notes, notamment avec Philémon qui marchait comme une horloge, avec Alain (qui avait mal aux pieds ce jour-là) et avec Jean-Claude (un jour brumeux) .
Sur le petit carnet qui m'accompagne toujours je ne retrouve de notes que pour une de ces anciennes sorties :

1 - 17 août 1993. Catherine et Jean-Marie
Les notes sont sommaires. Départ de Caralp (à l'époque on partait de là) à 8h00, nous arrivons à Justiniac en 30 minutes. Nous passons par le fond du vallon de Gaudu que nous atteignons après 1h30. C'est bien entendu l'ancien chemin, versant O de la forêt, passage à gué du ruisseau juste avant le pas de Balussière. Nous arrivons sur le verrou en vue du lac en 2h50, et au refuge en 3h00 de marche à 11h08 (j'ai compté le temps avec les arrêts ! nous étions vraiment en forme...). Départ du refuge pour le retour à 12h40 et retour à la voiture à 15h10.
Ces notes très sèches indiquent tout de même la distance : 14km environ.


2 - Lundi 8 septembre 2008. Catherine seule

Cela fait plus de dix ans que je suis venue, et je vais avoir quelques surprises.
Première surprise. Je commence par ne plus reconnaître le parking et j'essaie de dépasser Fanguil en voiture pour trouver Caralp, mais la piste est fermée. Je fais demi-tour et je me gare sagement à Fanguil. Il est déjà presque 9h, et la température est de 11° : c'est l'avantage de sortir en septembre, on n'a pas trop chaud.
Auprès des employés municipaux qui se trouvent ce matin près de la cabane aménagée (toilettes et abri) je m'assure que c'est bien la même piste qui part de l'autre côté de l'Oriège. Je me dis que ça va allonger la marche, surtout au retour qui semble toujours fastidieux sur cette piste interminable.

Je fais bien attention à ne pas marcher vite : cette piste trop facile est tentante, surtout quand on est seul et qu'on a tendance à faire la course avec la montre... mais il ne faut pas se laisser aller. J'atteins Justiniac en 40 minutes, je me retourne pour prendre une photo de la Dent d'Orlu, bien sûr.

Après Justiniac, juste au-dessus de la bergerie, je vois un groupe d'isards : comme d'habitude ils sont sur les pentes Ouest à ma droite. Un peu plus loin trois marmottes traversent la piste sous mon nez. Les prairies de Gaudu, habituellement assez fréquentées en juillet-août, sont vides de promeneurs : pour moi toute seule ! C'est magnifique. Une sortie en septembre quelle bonne idée quand on peut. Mais il n'y a plus de fleurs ni de névés, la montagne est de couleur vert clair uniforme, les grandes gentianes jaunes sont toutes flétries.

Deuxième surprise. Me dirigeant en habituée vers le bout de la piste au fond du vallon, je reste perplexe devant le panneau récent qui indique "Refuge d'En Beys" à  gauche et invite à traverser le torrent sur la passerelle en bois. Bon, j'y vais, c'est le GR après tout et je pense qu'il rejoindra le pas de Balussière par la rive droite. De plus, c'est bien à l'ombre, un régal cette montée ombragée dans la forêt.
Effectivement, après 1h50 de marche (depuis Fanguil), je reconnais le replat de Balussière, et je repère même l'ancien chemin qui venant du gué vient rejoindre celui où je marche. En me retournant, je vois une croix rouge et blanche qui indique de ne pas prendre cet ancien chemin à la descente et la balise qui maintient le randonneur sur le GR.

La montée rude dans les rhodos et les bouleaux se passe bien, je prends le chemin du talweg - en fait je m'en aperçois lorsque je ne vois plus les balises rouges et blanches, mais je connais le secteur, c'est très bien cairné et après tout ça me fait une variante. Bien m'en a pris : un groupe d'isards détale juste devant moi, à quelques mètres... Pas le temps de faire la photo !
J'atteins sans trop souffrir le niveau de la canalisation juste avant  de découvrir l'étang. J'ai mis à peine 3h00, c'est plutôt bien.

Troisième surprise. Le refuge a été agrandi et considérablement modernisé, son aspect est pimpant. Je suis très bien accueillie par le jeune gardien Sylvain, qui me fait visiter le refuge et me prépare une assiette du randonneur : omelette, jambon de pays, saucisse sèche, avec des cornichons, une bonne ration de beurre et de pain. Je m'offre même un quart de vin et une crème brûlée (excellente)... Je suis seule sur la terrasse devant le refuge. Il y a du soleil et un vent assez frais. Un vététiste passe en coup de vent. Un couple de randonneurs arrive et prend un café. On bavarde, je me fais "chambrer" gentiment par Sylvain à cause de mon altimètre désuet, un peu volumineux à mon poignet... Je m'attarde et ne reprends la descente qu'à 13h45.

Durant la descente je glisse sur une bouse de vache et je me retrouve sur le derrière, assise dans une autre bouse... pas très glorieux tout ça...! mamie, il faut regarder où tu mets les pieds !
Au pas de Balussière, je rattrape deux randonneurs qui redescendent après avoir renoncé à aller jusqu'à l'étang: ils sont partis trop tard, mais ils sont éblouis. Ils descendent doucement, en s'asseyant de temps en temps ; je ne descends pas vite mais je ne m'assieds que très rarement...  je les dépasse. Je croise un couple qui monte, et qui probablement passera la nuit au refuge. Juste avant de rejoindre la piste, je suis rattrapée par le couple qui a pris le café au refuge. Nous faisons le reste de la descente ensemble en bavardant. Nous croisons quelques groupes de promeneurs de l'après-midi.
Arrivée au parking à 16h 35.


3 - Mercredi 12 août 2009 Catherine, Marie et Sylviane

Départ de Fanguil à 8h45, Sylviane nous accompagne jusqu'au pont au bout de la piste que nous atteignons à 10h35. La montée est rude à cause de la chaleur. Nous arrivons au lac à 12h20 et nous pique-niquons rapidement : nous nous rendons compte que nous avons donné rendez-vous à Sylviane une heure trop tôt au bout de la piste. Pas question de traîner, on prend juste une consommation sur la terrasse du refuge.
Heureusement, Sylviane a la clé de la voiture et il est convenu de s'y retrouver finalement en cas d'absence au premier rv.... La descente se ressent de cette erreur, un peu crispée car trop rapide. Nous arrivons à la voiture à 16h, pour retrouver Sylviane qui soigne une cheville tordue...! Malgré ces petits incidents, nous revenons enthousiastes.

 

 

4 - mardi 27 juillet 2010 Catherine seule

 

Je pars déjà trop tard en attaquant à 10h20, mais le temps est très serein, pas trop chaud avec quelques passages nuageux sans aucun risque d'orage. Il y a beaucoup de monde, des groupes avec de jeunes enfants, tout le monde scrute les pentes pour apercevoir les isards, mais à mon avis tout le monde se fait du cinéma : il est bien trop tard. Les rhododendrons ont perdu leurs fleurs, il y a en revanche de superbes oeillets.

Je vais trop vite sur la piste et voilà le résultat, après la source, j'ai les jambes en plomb... Je me hisse péniblement jusqu'à la canalisation (après avoir failli bousculer une marmotte grassouillette qui m'observe, pas du tout apeurée) en m'arrêtant toutes les 5 minutes et en maudissant toutes les choses inutiles qui sont dans mon sac - inutiles quand il fait beau et que tout va bien. Je bats mon record de lenteur : 3h30 d'ascension, c'est vraiment nul. Mais l'âge n'arrangera pas les choses : il faudrait peut-être que je réétalonne mes repères !

L'accueil au refuge est toujours aussi agréable, je m'installe sur la terrasse et je goûte l'assiette "nature" bio. Il faudra revenir pour déguster l'entrecôte !

J'ai une ampoule, et parmi toutes les choses inutiles je ne trouve pas la crème pour les pieds que j'ai oubliée, il ne manquait plus que ça. Je mets de la crème solaire à la place : ça marche très bien puisque au retour l'ampoule a carrément disparu ! Je redoutais la descente après une montée "pas au top", mais je la fais comme une fleur, aucune courbature le lendemain, ni mal aux pieds... Une brise de montagne très rafraîchissante accompagne la descente sur la piste et je papote avec deux randonneurs, je ne vois pas le temps passer, JM  va s'inquiéter : effectivement en redescendant à Orlu, il est 19h et mon portable bipe. Je m'arrête pour lui répondre et le rassurer.

 

 

5 - mercredi 5 septembre 2012 avec Alain et Bernard

 

Il fait frais et brumeux, mais la météo n'annonce aucun orage. Nous ne sortirons de la brume qu'en rejoignant à la descente les prairies de Gaudu. L'accueil au refuge est toujours aussi chaleureux et réchauffant au sens propre : nous dégustons un sauté de porc cuisiné par Julien alors qu'un feu de bois brûle dans un insert. Il fait 8°5 dehors, pas question de s'attarder sur la terrasse. Nous observons, peut-être grâce à la brume, de nombreux isards et des marmottes pas du tout pressées de déguerpir.

 

6 - Dimanche 30 août 2015, avec Alain

Très beau temps, un peu chaud pour la descente. Nous montons tranquillement en 3h10, et descendons en 3h. Toujours très bien accueillis par Sylvain et Julien, nous déjeunons au refuge. Peu de monde en montant, nous croisons quelques groupes qui descendent du refuge le matin: c'est la rentrée !

 


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Photos 8 septembre 2008, 12 août 2009, 5 septembre 2012
 

La Dent d'Orlu éclairée par le soleil matinal, vue de la jasse de Justiniac


Les prairies de Gaudu


Arrivée à l'étang d'En Beys


On remonte légèrement pour aller au refuge


Etang d'En Beys


Refuge d'En Beys, on distingue très bien la partie ancienne à gauche


Vue sur le vallon à la descente



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Marie et Sylviane prêtes à partir, 12 août 2009

nullCatherine et Marie sur la terrasse du refuge (août 2009)

nullMarie pose devant l'étang (août 09)

nullEt maintenant, au tour de Catherine ! (août 09)

 

 

05092012418

Alain et Bernard 5 septembre 2012

 

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