malbar, tamoul, île de la réunion

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Les Malbars, Tamouls de l'Inde à l'île de la Réunion.

Aujourd'hui le terme "Malbar" désigne tous les réunionnais d'origine Indienne, non musulmans. Certains le remplacent par le mot "Tamoul" par référence à la prestigieuse culture du Sud de l'Inde.

La présence indienne dans l'île remonte aux origines même du peuplement.

En 1678, débarquèrent quatorze jeunes femmes indo-portugaises, envoyées par la Compagnie des Indes Orientales, elles étaient destinées aux colons européens déjà installés.

Elles se nommaient : 

jeune indienne

Catherine MISE.                  Andrée TEXERE.

Marguerite TEXERE.          Ignace TEXERE.

Dominique ROSAIRE.        Domingue ROSAIRE.

Françoise ROSAIRE.          Monique PEREIX.

Geneviève MILA.                Félicie VINCENTE.

Sabine RABELLE.              Thérèse HEROS.

Catherien HEROS.              Louise FONSEQUE.

Mariées une ou plusieurs fois, elles donnèrent  naissance à une

nombreuse progéniture et beaucoup de réunionnais ont quelques

gouttes de leur sang dans les veines.

Le premier acte de vente d'esclave, conservé, date de 1687; il s'agit d'un Indien de douze ans, vendu à un habitant par un jésuite portugais de passage.

En 1703, une traite officielle était établie avec l'Inde.

carte du sud de l inde

En 1704, les indiens formaient 14,5% de la population servile

et 24% EN 1709.

Pour soutenir le développement du café le gouverneur Benoît

Dumas encouragea la traite Indienne, il alla recruter 

personnellement 300 esclaves à Pondichéry en 1728-1729.

A gauche carte du Sud de l'Inde. 

Pondichéry : Ville de l'Inde, acquise par les Français en 1674. Pondichéry devint  le siège de la Compagnie des Indes Orientales. Elle fut cédée à l'Inde en 1956.

Interdite de 1731 à 1734 par les administrateurs de la Compagnie des Indes, cette traite fut relancée par Mahé de Labourdonnais à partir de la côte Malbar, de la côte du Coromandel et du Bengale.

recolte du cafe

Récolte du café à l'île de la Réunion.

Au XVIIIe siècle, tous les travailleurs Indiens n'étaient pas esclaves. En 1792, 192 personnes d'origine indienne  étaient recensées, elles étaient : Orfèvres, forgerons, maçons.......

Il ne reste peu de traces de ces premiers "Malbars" dans la population d'origine indienne actuelle. Celle-ci descend dans sa majorité des immigrants venus au cours du XIXe siècle. Lancées par les fils de Madame Desbassayns, Charles et Joseph, la culture de la canne à sucre et l'industrie exigeaient une main d'œuvre abondante docile et bon marché. Les premiers engagés du sucre débarquèrent en janvier 1828, ils ouvrirent la voie à une première vague d'immigrants qui furent l'objet d'une expérience originale de cohabitation d'engagés et d'esclaves, mais sur les lieux de travail, il n'y avait aucune différence entre Noir esclaves et Noirs libres. Les engagés Indiens supportaient mal le sort qui leur était fait, beaucoup s'enfuirent des plantations ou se révoltèrent. Les plantations réunionnaises se révélèrent mortelles pour ces Indiens, venus officiellement des comptoirs Français, mais bien souvent clandestinement de l'arrière pays.

L' arrivée des Indiens.

Après l'interminable voyage, les engagés étaient regroupés aux Lazarets de la Grande-Chaloupe, pour un isolement sanitaire. A la fin de la quarantaine, les immigrants étaient conduits à Saint-Denis, ils étaient distribués en fonction des listes de demandes déposées par les planteurs et les proportions fixée par la loi :

7/10° du convoi était réservé aux propriétaires d'établissements sucriers.

2/10° pour les habitants planteurs et les chefs d'établissements industriels.

1/10° aux employeurs de domesticité.

Après leur immatriculation sur les registres de l'immigration, ils recevaient leur livret d'engagement et étaient conduits sur leurs futurs lieux de travail.

Le logement était prévus dans les contrats et les travailleurs étaient logés dans des camps formé par des paillotes en bois, en planches, en galets  ou paille, et dans des cabanons de pierre ou de bois recouverts de tuiles et de bandeaux.

Devant leur case, certains engagés cultivaient un petit jardin, et élevaient  des animaux, dès 1860 apparirent quelques petits propriétaires malabars sur des terrains généralement difficiles à cultiver.

Dans les grands établissements sucriers, les Indiens avaient eu le droit de construire des " Koïl " rudimentaires et pratiquaient leur culte au son des tambours.

A la fin des contrats, les engagés avaient le choix entre se réengager, essayer d'obtenir un permis de séjour ou partir. En 1882, lors de la suppression  définitive de l'immigration anglo-indienne, les Indiens formaient les 2/3 des immigrants et le quart de la population totale.

Dès 1881, les enfants des Indiens nés dans l'île étaient considérés à leur majorité comme des étrangers libres, le 29 juin 1889, la loi modifiant l'article 8 du Code Civil , ces enfants purent prendre la nationalité Française.

Alors que pour un long moment encore, la majorité des Malbars restait dans les camps des plantations sucrières, une minorité devenait commerçant et par ce moyen entamait lentement leur ascension sociale. Une petite bourgeoisie Indienne se constitua ainsi dans l'entre deux guerres.

Aujourd'hui, la majorité des Malbars continue à porter le poids de leur histoire. Ils  se réconfortent autour des rituels ancestraux. Une élite économique et intellectuelle s'est cependant formée, désireuse de valoriser un héritage qu'elle recherche dans un pays Tamoul mythique et prestigieux.

Point rouge dessiné sur le front, mini-temple érigé devant la case familiale,.... l'hindouisme fait partie du paysage réunionnais. Voici un petit glossaire à l'usage des néophytes.

 

Glossaire à l'usage des néophytes.

Ashram. Lieu d'étude et de méditation.

Avatar. Une des dix formes que prend Vishnu en descendant sur terre.

Ayer, Gouroukkal ou Achagar. Le prête qui officie dans le temple.

Bali-pitham. L'endroit où le prête fait les offrandes destinés aux dieux.

Bhakti. Le terme représente tout un domaine de pratiques et de connaissances religieuses.

Brahma-"Vishnu-Shiva" et Shakti.  Dieux formant la " triade " hindoue. Le premier est l'Être suprême, le Créateur des origines; le deuxième est le Préservateur, celui qui conserve dans l'existence; le troisième est le Destructeur, celui qui permet le renouvellement . Cette Triade, une trinité de trois divinités, ( ou tri-mûrti ) représente les trois éléments fondamentaux de l'Hindouisme, comparable à la Trinité chrétienne.

Brahma  est comparable au Dieu créateur originel. 

Garbha-griha. Endroit du temple dédié à la divinité de celui-ci, le "saint des saints"

Ganesh(a). Dieu du Savoir et de la Chance particulièrement populaire car il écarte les obstacles, il est représenté avec quatre bras et une tête d'éléphant.

Gopouram. Entrée du temple, une tour d'entée.

Kodi-maram. Le porte-drapeau sur lequel lors des grandes fêtes, on monte le kodi ou pavillon représentant le véhicule ou vâhana de la divinité.

Kali. La grande Déesse, la Mère Divine, épouse du Dieu Shiva et Mère Universelle, ses pouvoirs sont égaux à ceux du grand Dieu.

Kôvil. Le temple, endroit pour invoquer Dieu

Les trois mondes. La religion enseigne qu'il existe trois mondes distincts. Le premier de ces mondes, c'est le monde dense, l'univers physique. Le second, c'est le monde subtil, astral ou mental, qui est un niveau d'existence ou de conscience peuplé d'anges, ou dévas, ou d'esprits. Le troisième, c'est le domaine, spirituel des mahadévas, les dieux.

Mandapam. Dans le temple grande salle où se tient l'assemblée des fidèles.

Mantra. Formule ou litanie sacrée.

Ramayana et Mahabarata. Épopées monumentales relatant les récits de la mythologie hindoue.

Sanatanistes. Représentant le principal courant de l'hindouisme, ils demeurent attachés aux vieilles croyances de l'Inde et vénèrent les nombreuses divinités du panthéon hindou.

Shakti. Énergie féminine associée à un dieu. Ainsi, Brahma est associé à son épouse Sarasvati; Vishnu à Lakshmi.

Shiva, la seconde figure de Vishnu, il règle le destin des humains et juge leurs âmes. Il peut enlever la vie ou la recycler.

Tamouls. Dans la même mouvance que les sanatanistes, ce groupe ethnique originaire du sud-ouest de l'inde se distingue par la mise en scène spectaculaire de ses cultes ( marches sur le feu, Cavadee etc...).

Vahana. Animal-monture d'une divinité brahmanique ( un rat pour Ganesh, une oie pour Brahma, le taureau Nandi pour Shiva, l'aigle Garuda pour Vishnu).

Veda. Somme de croyances apportées par les Aryens vers 2000 - 1500 avant J-C, et transcrite en sanskrit en quatre recueils. Ce savoir constitue un des fondements de l'hindouisme. Les  Veda : Le Rigveda, hymnes et cantiques. Le Samadeva, manuel de liturgie et de chants religieux. Le Yajurveda, les textes en prose du Yajurveda enseignent avec une extrême minutie le déroulement de la liturgie, ne laissant aucun détail dans l'ombre  et justifiant chaque geste de l'officiant par des références à tel ou tel mythes.  Atharvaveda, rituel domestique et magie. La beauté littéraire de ces textes, rédigés sous une forme poétique dans un sanskrit archaïque, est souvent très grande.  

Vishnu , il descend dans notre monde sous la forme de multiples incarnations dans le but de sauver les humains, il enseigne le chemin menant au Royaume des Cieux.

Les dix incarnations sur terre de Vishnu :

Varâha. ( sanglier ). Un des mythes de la création. Vishnu sous la forme d'un sanglier sort  la terre des eaux pour l'étendre sur une feuille de Lotus.

Matsya. ( poisson ). Il sauva Manu ( Noé) des eaux du déluge et restitua à Brahma les textes sacrés.

Kurma. ( tortue ). Il aida Indra à vaincre les démons Asuras.

Homme lion. Il tua le roi des mauvais génies nommé Dappé-d'or, qui menaçait la vie son enfant Prahlâda.

Vâmana. ( le nain ). En trois enjambées il restitua aux dieux les trois mondes usurpés par Bali, le Roi des anti-dieux. Vishnu lui laissa le monde souterrain dont il fit son royaume. 

Râma à la hache. Il décima les castes princière qui se révoltaient contre l'autorité des Brâhmanes. Il distribua les terres aux prètes.

Râma le charmant. Il incarne la perfection et le devoir.

Krishna. La plus célèbre incarnation de Vishnu. Il est celui qui détruit le mal et l'inspirateur des formes du savoir.

Buddha. L'incarnation de Vishnu sous la forme de Buddha  est un peu différente de la conception bouddhique puisque le fondateur incarne la puissance d'illusion (mâyâ) et d'erreur de Vishnu.

Kalki. Une prophétie. Il apparaîtra monté sur un cheval blanc et tenant une épée dans la main, il traversera le ciel comme un comète. Il rétablira l'âge d'or, punira les méchants et réconfortera les justes, puis il détruira le monde.

divinite

  Ganesh

 

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