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Rimbaud
Excipit (dernière page)
Au bonheur des dames

Introduction
Ce texte est tiré du roman d'Emile Zola Au Bonheur des Dames, il en constitue la dernière page. Denise employée du magasin d'Octave Mouret s'est rendue compte que son patron l'aimait. Persuadée de l'impossibilité de cet amour, elle désire quitter le magasin.
Le soir d'une vente exceptionnelle qui a dépassé le million, Mouret propose à Denise de l'épouser.

I/ Le jeu sur la force et la faiblesse

..1. La force de l'argent et la faiblesse sentimentale
Zola utilise les discours direct, indirect et indirect libre pour traduire la pensée de ses héros.
Pour Octave, tout se traduit en termes d'argent. Ceci se apparaît dans le texte par une exclamation au style indirect : " Eh quoi ! même à ce prix, elle se refusait encore ! ".
La force de l'argent est caractérisée par un vocabulaire hyperbolique ( " royale fortune " ) mais se traduit également de certaines paroles de Mouret (" Je veux... je veux... ") qui montrent qu'il a le pouvoir.
Cependant il y a un glissement dans le texte, Octave se met à pleurer : un mur s'oppose à l'argent.

..2. La faiblesse sociale et la force du refus
Denise est uni à Mouret par un lien de subordination qui se traduit ici par l'appellation "Denise". C'est un patron paternaliste, car on peut penser qu'il lui avait pris les mains (" elle avait retiré ses mains "). Cette puissance ne se lit pas dans son langage puisque c'est Denise qui lui donne des ordres (" taisez-vous ") et qui utilise un vocabulaire d'opposition (" elle l'empêcherait ", " c'est impossible ") et négatif sur ses projets (" un malheur pareil ", " une telle sottise ").
Le jeu sur les discours direct et indirect permet de mettre en valeur ce refus et de faire comprendre la pensée de Denise.

..3. La force des préjugés et la faiblesse de l'amour
Le discours argumentatif de Denise est avant tout d'ordre moral. Elle utilise l'argument de ses frères.
Elle a le sens du sacrifice puisqu'elle aime son patron depuis le début.
On remarque un vocabulaire hyperbolique de la douleur (" elle se débattait comme sous le coup d'une grande douleur ", " vous me torturez ") accentué par la ponctuation et les répétitions. Elle a donc ici un statut héroïque car elle lutte contre elle-même.
Le texte prend une dimension tragique : elle est prise entre son amour et son devoir. Cependant, tous les éléments la poussent à dire oui.

II/ La présence obsédante des autres
On entend les autres ( " la clameur ") et ils sont présents de deux manières différentes.

..1. L'argent comme représentant de la société
Ce jour là, le million représente sa victoire sociale et les différences sociales. La première fois que Denise l'a vu elle a été choquée.
Mouret a un pouvoir absolu sur ses employés (" ses employés "). Il a tout ce qu'il veux avec son argent.
La différence sociale marque tellement Mouret et Denise qu'ils ne se comprennent pas. Mouret pense qu'il peut l'acheter et il n'a pas compris que l'argent la laisse indifférente. Elle pense qu'elle n'est qu'un caprice pour lui.

..2. La crainte du " qu'en dira-t-on ? "
Denise est obsédée par le jugement des autres. Elle a un discours très moral avec un vocabulaire hyperbolique (" gueuse "). Pour Denise, les autres sont physiquement présents (" yeux des autres "). Elle a en permanence le sentiment d'être regardé et que Mouret est un spectateur (" yeux des autres ").
On sent qu'elle est prête à renoncer au bonheur pour sa respectabilité. Elle souffre de ne pouvoir accepter.

..3. La souffrance rédemptrice
L'un et l'autre passent par une très grande souffrance physique (" se débattait comme sous le coup d'une grande douleur ", " torturé ") et morale (" désespoir "). On est dans le registre de la passion. C'est une souffrance rédemptrice.
Lui qui est un homme d'argent, dur et impitoyable, renonce d'un coup à ce qui a fait le but de sa vie. Cette homme aux nombreuses aventures affronte le refus.
Denise accepte de réviser ses préjugés et de voir enfin dans son patron un homme.
Le malentendu est levé. Ils s'aiment sans arrières pensées (" flot de larmes ", " avec une impétuosité d'enfant ").

Conclusion
Ce texte est un des rares dénouements heureux de Zola aux termes d'un affrontement où forces et faiblesses ne sont pas forcément du côté que l'on croit. Les deux personnages se retrouvent à égalité. L'amour est possible même si tout les séparait.

Liens connexes
Biographie de Zola
Résumé: Au bohneur des dames
Commentaire composé: Chapitre 1 de Au bohneur des dames

 


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