// Un peu d'aventure...

Des lieux

Sibérie m’était contée (Transsibérien, 1ère partie)

"Rossia"

21h40 : gare de Iarosslav, départ du « Rossia n°2 », le fleuron des trains sur la ligne du Transsibérien. Prises de courant dans le couloir, aspirateur tous les jours, lits faits, pas de 3e classe. En 2nde, les compartiments se composent de 4 couchettes. Dans le mien, Vitali et Ania, ainsi que leur fille de 7 mois, dont je n’ai pas retenu le prénom (un truc du genre « Tiotia », mais je crois que c’est un diminutif).

22h30 : Pendant le repas, Vassily est fasciné par mon Opinel. Faut dire qu’il coupe bien. Il me dit : « moi j’aime les couteaux ». Et il me montre une espèce de poignard. J’essaie de suivre la discussion. Je me dis que jusqu’ici, j’ai eu une belle vie. Puis il me demande si en France on a des usines de lait, mais je suis pas sûr d’avoir bien traduit. Je réponds « oui », en rigolant en espérant que ça lui suffira comme réponse.

23h30 : impossible de dormir car Vassily ronfle très fort. De toute façon, le voisin d’à côté ronfle aussi très fort, ça s’entend à travers la cloison. J’ai essayé d’improviser des boules Quies avec un tee-shirt, mais ça ne marche pas.

Le thermomètre1h : Dans le couloir, le thermomètre indique 30°. Paradoxalement, dans le transsibérien, en hiver, il fait horriblement chaud. Impossible de dormir, on est vite en sueur dans le compartiment.

7h : Tout le monde se lève, sauf moi qui viens de trouver le sommeil. Vassily me dit de descendre manger, je lui réponds que pour moi ça sera plus tard.

13h : Forcé et contraint par la radio que met la journée la provonitsa (une sorte d’hôtesse de l’air mais pour le train, avec le fantasme en moins) dans tout le wagon, je me réveille. Au menu : saucisson et fromage, comme hier et comme toujours. Avec thé quasi-obligatoire, auquel Vassily se me rajoute d’autorité du lait, « comme on fait à Tchita, pas comme à Moscou ».

15h : Vassily me demande si je fais du sport. Je sens que je tiens LA discussion intéressante du voyage et qu’il ne faut pas la manquer. Je réponds « du foot bien sûr », et histoire d’aller dans le sens du poil, je ne taris pas d’éloge sur Arshavin, le meneur de jeu russe. Mais ce ne sera pas pour cette fois. « Je ne m’intéresse pas au foot », dit Vassily. « Moi, j’aime les voitures ». Il me demande ce qu’on a comme voitures en France.

17h : impossible de se reposer car le bébé pleure.

19h30 : Mon niveau de russe est beaucoup trop limité pour suivre une discussion. Du coup, une fois sur deux je rigole, une fois sur deux je dis « da ». Parfois ça pose problème, par exemple quand j’ai compris a posteriori qu’Ania avait cru que j’allais rejoindre ma petite amie de 50 ans à Oulan-Oudé. En fait non.

21h : j’en arrive à la conclusion que pour passer de bons moments dans le transsibérien, il faut soit parler bien russe, auquel cas on peut échanger avec les gens et ça peut être très sympa. Soit il faut le faire à deux, parce que sinon le temps passe vraiment lentement.

23h : je consulte mon Lonely Planet pour savoir où je peux faire une pause, histoire de me reposer un peu. Ce sera cette charmante ville qu’est Omsk. En Sibérie.

Discussion

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  1. Comment ça se fait qu’il fasse trente degrés dans le transsibérien ? Quel type de chauffage ? Est ce toujours comme ça ?

    Posté par v soulé | 24 mars, 2009, 21:55
  2. Transsibérien, vassily, le bébé. Quelle aventure, découverte!!
    Mais tes papilles gustatives ne sont pas indifférents aux mets, tout en finesse.

    Posté par soule | 29 mars, 2009, 16:33
  3. Ben oui Arthur, quel type de chauffage ? Gaz, charbon ?
    Non moi j’aimerais savoir pourquoi il n’y a pas plus d’articles sur ce blog, je ne vois pas bien ce que tu peux avoir d’autre à faire….

    Posté par sandrine | 31 mars, 2009, 1:02
  4. Подтверждаю. Всё выше сказанное правда. Давайте обсудим этот вопрос. Здесь или в PM.

    Posté par Kolabsus | 9 novembre, 2009, 22:43