DAWESAR, Abha, L'Agenda des plaisirs, Paris, éd. Eloïse d'Ormesson, 2011

Publié le par Manu Bouvy

Les bouquins d'Abha Dawesar sont toujours décalés. Ils mettent en scène des personnages qui vivent dans une bulle, en marge du monde réel, avec lequel les rapports sont toujours ambigüs.

 

"L'agenda des plaisirs" ne déroge pas à la règle.

 

Un autre élement est très présent dans l'univers d'Abha, la sexualité. Si ce n'est dans "L'Inde en héritage", on trouve toujours dans ses livres des aspects coquins très prononcés.

 

L'Agenda qu'elle nous propose est construit sur la même trame.

 

André, jeune analyste financier établi à New York, vit une relation torride avec Nathan, son patron, tout en meublant ses loisirs avec Sybil, l'épouse de Nathan, à l'insu l'un de l'autre. Lorsque ses deux amants réguliers ne peuvent le rencontrer, par exemple parce qu'ils passent la nuit ensemble, son lit accueille encore l'un ou l'autre partenaire, homme ou femme !

 

André vit cela sans se poser trop de questions, jusqu'au jour où, la sexualité débridée des protagonistes et quelques langues trop bien pendues mettent en péril l'équilibre de ce fragile édifice.

 

Craignant de tout perdre, y compris son emploi, André est contraint à mettre un peu d'ordre dans sa vie.

 

Apparue chez nous en 2007 avec "Babyji", Abha Dawesar avait pourtant déjà écrit, en 2000, un "Miniplanner", dont la traduction nous est seulement proposée aujourd'hui. Cet "Agenda" a donc été écrit alors que l'auteure n'avait que 26 ans.

 

On y découvre pourtant un écrivain mature qui, au travers d'une écriture légère et de situations à la Feydeau, s'interroge sur le rôle du couple dans la vie moderne. Abha ne déçoit pas, elle impressionne une nouvelle fois !

 


Publié dans littérature indienne

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