PRISE EN CHARGE DE LA DIARRHEE



  La maladie diarrhéique est une des principales causes de consultation et de décès chez les enfants de 0 à 5 ans. Les causes sont multiples et principalement dues à des infections virales, microbiennes, ou parasitaires.
L'attitude essentielle de l'agent de nutrition communautaire devant tout cas de diarrhée, est avant tout de PREVENIR LA DESHYDRATATION ET LA PERTE DE POIDS

Définition
Prise en charge de la diarrhée à domicile:

  1. Augmenter l'administration de liquide
  2. Augmenter l'alimentation de l'enfant pendant et après l’épisode diarrhéique pendant deux semaines
  3. Reconnaître les signes d'aggravation de la diarrhée
Prévention de la diarrhée
Nutrition des enfants malades


Définition
La diarrhée se définit comme une émission trop fréquente et trop rapide de selles liquides (environ plus de 3 selles par jour).
La diarrhée est une maladie qui exige des mesures immédiates, ON NE DOIT JAMAIS LA NEGLIGER.

Mais dans tous les cas, la mère sait reconnaître presque toujours elle-même une diarrhée.

Les causes
La diarrhée est essentiellement liée à une mauvaise pratique alimentaire, et au péril fécal.

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la prise en charge à domicile de la diarrhée
Elle est la clé dans la diminution des cas de décès par diarrhée.
LES 3 REGLES D'OR DE LA PRISE EN CHARGE A DOMICILE

  1. Augmenter l'administration de liquide
  2. Augmenter l'alimentation de l'enfant pendant et après l’épisode diarrhéique pendant deux semaines
  3. Reconnaître les signes d'aggravation de la diarrhée

Augmenter l'administration de liquide
D
onner davantage d'eau ou de solutions de réhydratation à l'enfant diarrhéique, à la demande et après chaque selle.

Solutions de Prévention de la déshydratation
 La solution salée sucrée (SSS)    Les solutions traditionnelles utilisées localement ont également leur importance
    Mettre
  • 8 morceaux de sucre
  • 1 capsule rase de sel fin
  • dans 1 litre d'eau propre
Bien mélanger et donner à l'enfant à boire cette solution dans un verre ou à la cuillère après chaque selle et à volonté
   On peut citer :
  • l'eau de riz (eau surnageant la cuisson du riz),
  • d'autres solutions connues de la localité (feuilles de goyavier, feuilles de manguier...)

Quelque soit la solution de réhydratation traditionnelle retenue, il faut la donner constamment et à volonté à l'enfant avec une pincée de sel, bien la conserver à l'abri des mouches, des poussières, etc.
La solution de réhydratation orale ne sera pas conservée au delà de 24 heures. On jettera toujours le liquide préparé la veille. Si l'enfant vomit 1 ou 2 fois, ce n'est pas une raison pour cesser de lui administrer la solution.

Augmenter l'alimentation de l'enfant pendant et après l’épisode diarrhéique pendant deux semaines
Les pertes dues à la diarrhée sont à la fois HYDRIQUES et NUTRITIVES.
Il faut COMPENSER ces pertes et le MANQUE D'APPETIT avant une détérioration de l’état nutritionnel de l'enfant.
La nourriture est nécessaire pour remplacer ce qui se perd pendant la diarrhée. Donner aussi beaucoup de fruits frais locaux (bananes, oranges, etc.).

Pour un enfant atteint de diarrhée et nourri au sein, sa mère doit continuer à l'allaiter.
Le lait maternel est sain, propre et nourrissant.
Il faut intercaler les tétées avec les prises de solutions de réhydratation orale.
Mais il faut toujours privilégier le lait maternel.
Si l'enfant diarrhéique est nourri avec du lait de vache, il faut diluer le lait avec un volume double d'eau.

Si l'enfant diarrhéique est nourri avec des aliments solides, on lui donnera de petits repas fréquents, de consistance molle, faciles à digérer, entre les prises de solutions de réhydratation orale.

Il faudra éviter les aliments trop sucrés ou trop salés.
Quand l'épisode de diarrhée est terminé, il faut continuer à donner davantage à manger à l'enfant, plus que la quantité habituellement consommée. Il s'agit de lui donner des repas supplémentaires pendant une semaine.

Reconnaître les signes d'aggravation de la diarrhée

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La prévention de la diarrhée
  Promouvoir une alimentation saine de l'enfant :  Améliorer l'environnement : Lutte contre le péril fécal
 une bonne alimentation conduit à une meilleure résistance de l'organisme aux maladies,
promouvoir l'allaitement maternel exclusif des enfants jusqu'à l'âge de 6 mois,
Préconiser une bonne conduite du sevrage, c'est à dire la période ou l'enfant commence à manger des aliments solides. Cette période ne doit débuter qu'à partir du 6ème mois de vie,
  • recommander l'utilisation de latrines propres et régulièrement entretenues
  • Observer une hygiène alimentaire stricte, avec des aliments frais, bien conservés, et des ustensiles propres.
  • disponibilité d'eau potable,
  • Utiliser un sceau et une corde propre pour le puisage de l'eau, éviter qu'ils ne soit en contact avec la terre.
  • Conserver l'eau dans des récipients propres couverts, et lavés régulièrement
  • Éviter le contact des mains avec l'eau dans le canaris ou le récipient de stockage.
  • Laver les mains de l'enfant régulièrement, en effet les enfants mettent souvent les doigts à la bouche et touche tout ce qui est parterre.
  • lavage des mains au savon ou à l'eau javellisée :
    • avant de donner à manger à l'enfant,
    • avant de préparer à manger à l'enfant,
    • après avoir nettoyé l'enfant,
    • après être allé soi-même dans les latrines.
élimination hygiénique systématique des selles des enfants dans la maison (enfouissement - ou jeter dans les latrines)
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LA NUTRITION DES ENFANTS MALADES

Si l’organisme ne peut couvrir ses besoins en énergie à l’aide des repas, il va commencer à dégrader ses réserves pour récupérer ce qui lui faut. C’est pourquoi les enfants maigrissent pendant la maladie.
Lorsqu’un enfant bien nourri tombe malade, il perd peu de poids et récupère vite. Lorsqu’un enfant malnutri est malade, il perd du poids et mettra longtemps pour récupérer. Mais tous les enfants récupèrent d’autant plus vite et perdent moins de poids lorsqu’on les aident à manger.

Comme l’enfant malade a peu d’appétit, il ne peut avaler qu’une petite quantité de nourriture; il faut le nourrir plus souvent, toutes les 2 ou 3 heures, ou plus souvent s’il accepte. Lui donner quelque chose qu’il aime, pas trop épicé ou salé, et qu’il pourra manger facilement (sous forme liquide : bouillie + lait + sucre, ou de la soupe ou de la purée de légumes, fruits écrasés, pain trempé dans du lait ou dans la sauce). Il vaut mieux diluer la préparation avec de la sauce ou du lait et ajouter un peu d’huile.

Si l’enfant est malade depuis plusieurs jours il faut varier la nourriture et y intégrer des fruits écrasés (papaye, mangue) ou des légumes (carottes, citrouilles, feuilles vert foncé) sources de vitamine A et C.
Lorsque l’enfant a la rougeole, l’apport en vitamine A est très important.
Lorsque l’enfant a le paludisme, il a besoin d’aliments riches en acide folique (légumes - feuilles, céréales, fruits, viande et foie, arachide)

Il ne faut pas forcer l’enfant à manger, il risque de vomir, il faut l’encourager et prendre du temps pour cela. Si l’enfant a de la fièvre, lui proposer à manger quand sa fièvre est plus basse, après avoir pris les médicaments ou le matin, lorsque l’enfant est éveillé.
De même, il faut le laver pour qu’il se sente bien, l’installer confortablement, le faire manger en jouant et en même temps que les autres enfants.

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programme élargie de vaccination Santé  surveillance nutritionnelle