Guide du routard
 
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Laos

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18/2/2003



En construction aussi

Mes carnets recopiés...

 

 

18/02/2003 : Eva est au Laos

Par hasard je rencontre à nouveau Eva dans la rue. Elle part ce soir. En gentleman, je l'accompagne et l'abandonne pour ( ?) la poste, son bus, mon hôtel, la vie…Dieu qu'elle est belle, Eva. Vingt cinq ans et l'aventure déjà dans le sang.

A l'aventure je la laisse dans un bus local, au terminal.

Et pour rien je photocopie mes notes qui ressemble à un parchemin. Un grand écriteau «La Poste» rappelle le passé colonial.

 

19/02/2003 :

9 heures Petit déjeuner – Allez, une soupe ……… ?. Troquet de rue, tables installées sur le trottoir. Avant de penser, camarade, à peine assis, on vous apporte le thé pour patienter. Choix entre poulet, …….. ? ou canard frit, nouilles ou bouillon que vous pouvez demander servis à part. Trois coupelles contiennent les piments, le sel et le citron. Un brave toutou s'assied là, l'œil circonflexe, tabienkekchosepourmoi.

Travail sur mes photos. La connexion ne m'autorise pas à modifier quoi que ce soit sur mon site. J'arrive tout juste à lire mes e mails. Il fait 32°C – Soleil assommant.

Flash back monk yesterday. Dans un temple, moine en orange.

"Are you happy" me lance-t-il .

Et la conversation s'engage. - Cigarette ? - Oui. - Il est jeune. Son père paysan a été tué à la guerre. Il est moine bouddhiste pour un an, peut-être deux. Nourri et logé il ne lui manque que l'argent de ses études. Socialement cette …? a un sens

Son professeur entre dans la conversation (  ? il ne fait pas d'études – son supérieur ? ) « Je ne comprends pas pourquoi les femmes divorcent dans votre pays. Chez nous elles ne sont pas égales. Elles ne seront jamais prêtre par exemple ». Les moines bouddhistes sont ouverts et curieux, modernes. On a échangé nos e mails. (cf. la photo)

Une enseignante française et son ami britannique lui donnent des crayons "pour les enfants pauvres".  "Je passe de meilleurs vacances que mes collègues au ski. Quel dépaysement que l'Asie du Sud et que je connais bien" précise-t-elle.

Et nous partons pour une série de photos avec nos jeunes amis bouddhistes.

( Jeff est Geoffroy en français )

Les plus belles représentations que j'ai pu voir sont dans le temple sacré de …..

Mais no photo. Bouddha assis, bouddha marchant (spécialité du Laos)

 

English Lao

 

Hello Ca traï di

Good bye see you ( Vientiane )

How are you Ca baï di

 

Suivent 3 adresses

 

Amie de 19 ans rencontrée et fiancée par ses parents à Alexis. Elle m'a offert son stylo. Sa mère m'a donné sa photo et son numéro de téléphone. Je lui ai offert un dessin. Elle et sa sœur m'ont accompagné sur le chemin de Lao Paka

Impossible de discuter, ces demoiselles ne parlent pas plus anglais que je cause laotien.

La vie est tellement riche de fruits et de diverses choses.

 

 

 

Exemples d'écriture laotienne .

 

Et sur le chemin, sahadiiii . En haut des pilotis d'une maison en bois un groupe d'amis discute à l'alcool de riz. J'accepte encore l'invitation. Ma fiancée et sa sœur se placent à gauche de la porte alors que j'ai déjà occupé une paillasse libre sur la droite. La communication reste tout aussi compliquée. Les femmes remplissent les verres d'un alcool de riz dans lequel baigne une racine non identifiée. Il faut secouer vigoureusement la bouteille qui prend une teinte jaune saumâtre et les verres sont emplis sur un centimètre au moins. Comme partout cul sec et cracher la fumée par le nez fait montre de virilité.

J'abrègerai les civilités après avoir goûté avec bonheur des grenouilles grillées servies avec du riz gluant et que l'on mange entièrement de la tête aux

pattes. Le riz doit être malaxé dans la main avant d'être avalé par boulettes.

 

 

20/02/2003 : Arrivée à Sao Paka

Une…….. ? dix touristes allemands . Et moi, et moi, et moi….Oui fuit même Eva, ma belle amie, pour un peu de tranquillité – Réveillé à 6 heures, je pars à sept après m'être enfilé une tasse de thé. Premier réveillé, premier levé, habillé, lavé, premier parti.

Forêt subtropicale, bambous, eucalyptus. Je croise des serpents ….? d'immenses

fourmis et du bruit dans les bosquets tropicaux. Le chemin bifurque vers des villages. Très loin, au ( du ? ) fond des maisons les premiers shadiii appuyés. Mais les enfants sont apeurés à mon approche. Regards furtifs et de travers, étonnés. Les parents prennent la main des plus petits, la secouent en essayant un hello. C'est alors que l'enfant se met à crier, provoquant ma fuite.

Ce soir, une fourmi traverse mon matelas sur lequel je viens d'écraser une araignée. Ce soir un moustique vient me taquiner. Un kéké appelle sa dulcinée .

Et pourquoi tous ces parents cherchent à placer leurs enfants ? Pour leur assurer un bon avenir, mais pour l'argent aussi, pour l'argent…La dot revient aux parents. Elle se discute, se négocie avec les parents. Ensuite il faut payer les autorités. Un mariage revient très cher m'explique un finlandais marié avec une laotienne. Et c'est dans le pays que l'on doit se marier absolument. Un mariage en dehors du pays n'a aucune valeur Tenez le vous pour dit.

Laos, pays des enfants au regard triste

Pays au million d'éléphants

 

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Dessin : traversée de la rivière en pirogue

 

Demain, pause photo CD à Vientiane et départ vers Luang Prabang malgré les conseils des ambassades allemande, française et américaine. Chacun tient sa version. Les deux touristes tués à vélo auraient été témoins d'un acte de banditisme contre un bus de locaux. Et il y a quatre ans c'est un français qui avait été victime à ce même endroit, sur la 13 d'un assassinat par vengeance.

Flash back ballade. Arrêt heureux à l'entrée d'une école, invité par des monks curieux.. Toujours pauvre anglais et c'est peu dire.

Rentrer. Travailler. Repartir. Oser

32°C et le ciel bleu depuis mon arrivée au Laos, c'est trop pour moi.

Rêveur baroudeur. Où est le bonheur !

Thé du Laos : thé fort, très fort.

Des trucs, des machins choses, machins truc très chouettes

Flashbalade du matin : Arrêt délicieux, savoureux. L'homme tresse une cage à coq. Les femmes tissent des nattes… Je regarde, j'écoute, je souris. En plein centre d'une non conversation celle qui a l'air le moins instruite « ça va bien Monsieur ». Elle sait dire canard, poule, merci, riz, bonjour. Surprise. L'homme me propose à fumer une de ces grosses pipes d'Indochine, tabac et remplie d'eau ; la fumée arrive brutalement…Non merci, je n'ai pas mangé – Un autre arrive parlant un français surprenant pour l'endroit. Monsieur a voyagé…Paris, Bruxelles, Amsterdam, études à Vichy. « J'aime pas le tabac » me dit-il «  je

 

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préfère boire » «  Je n'ai pas mangé Monsieur » Il m'emmène au haut des pilotis de sa maison. »Vous voulez du riz ? » J'ai droit à du riz gluant que je dois tremper dans une succulente confiture de tamarin, succulent, succulent… Entre la rhubarbe et any taste ? Entre la rhubarbe et le pain grillé c'est le goût de la confiture de tamarin, petites bananes sucrées malgré la saison. Il boit du thé mais ne m'en propose pas. Ancien petit reporter en français pour le Laos, il cultive ses terres. Des rizières mais ce n'est pas la saison, elles sont asséchées. Moi aussi j'ai soif l'ami. Un simple thé pour démarrer ce matin. Deux récoltes de riz par an ici comme au Vietnam. Une seule autour de Vientiane Ici il y a un canal qui arrose ses terres. Voilà du vrai, du fort, je pars me coucher.

Départ demain à Vientiane

 

21/02/2003 : Ventiane

Enfin j'ai déchargé mes premières photos du Laos sur C.D.. Il m'a fallu pour cela emplir ma carte d'instants sans retenue. Je devais terminer ma carte. Croyez le ou non ces moments ne furent pas gâchés. Oh bien sûr pour faire mes cent quarante photos de la journée, j'ai dû gâcher. Mais ce fut intéressant, j'ai dû oser aussi. Ce groupe d'enfants dans un monastère s'amuse devant mon objectif. Je prends. Des carrioles diverses et variées passent sous le dais de mon restaurant. Je prends. Deux balais traînent presque horizontalement au dessus de deux paniers, une blonde, une brune, (  ? ) en bambou. Je prends. La règle est de ne rien jeter et tout photographier. Prendre son temps pour canarder. Je prends.

Cent quarante photos en une journée démarrée à l'heure des bergers. Le résultat est édifiant. Non pas que ces clichés soient des chef d'œuvres d'instantané. Au contraire j'étais pressé. Ces photos parfois un peu floues, assez ratées finalement forment un film. Les carrioles passent, les enfants grimacent, les écolières circulent à bicyclette dans la poussière, les moines construisent un temple, des canards pendus ne regardent plus rien te regarde (  ? ) les canards accrochés par le cou.

Après le cinéma, la photo en instantanée Tellement plus vrai car on surprend et on se surprend.

 

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Mieux vaut penser à rien que de ne pas penser du tout. Trois fois rien c'est déjà trop. Mieux vaut pleurer de rien que de ne pas pleurer du tout.

Rien, c'est déjà beaucoup. Rien, c'est bien mieux que tout. Mieux vaut pleurer de rien que de rire de tout. Pour être à vous faut être à moi-tié fou Gainsbourg

 

en faisant tout de même attention à l'essentiel. Le sujet, le plan de fond, la lumière, la couleur, le cadrage, le sujet bien sûr. Filmer, c'est filmer n'importe quoi – Photographier n'importe quoi, c'est bien filmer. ( Je ne comprends pas )

 

Musée national du Laos

 

Ce musée a ceci d'intéressant qu'il est national et primitif – Primitif, pas pauvre. Primitif dans sa forme, sa présentation, ses traductions existant parfois en laotien

( mais on est au Laos ), parfois en français, rarement en anglais.

Musée fourre-tout, sans gardien où on peut chiper des fossiles datant de plusieurs milliers d'année, caresser des statuettes khmers inestimables, vérifier, la solidité d'arbres fossilisés, pétrifiés, sans age.. Les commentaires des photos sont savoureux. Les français sont présentés comme des affreux, les américains comme des barbares arrivant après la bagarre avec leurs armes chimiques. Gouvernement fantoche (puppet en anglais).Mais nous avons, français, reconstruit Vientiane…Finalement c'est ce que je ressens…Détesté ( durant) une période de l'histoire, le français est tout de même apprécié. En sortant du musée je cherche le pin, le clip, le truc, le machin à accrocher à mon vieux (déjà) chapeau. Bidule qui devra dire Laos. Aucun drapeau en clip, mais mieux, paraît-il, le symbole du moine Prabang - ça porte chance aux voyageurs de tous pays – c'est mieux que le drapeau du Laos m'assure la demoiselle qui, au passage, me demande d'où je viens. La jeune fille va ( en) devenir une au pair en Belgique, dans quinze jours pour un couple qu'elle connaît à peine. Mademoiselle n'est pas belle, un peu intéressée à devenir mon amie.

Mais je pars demain à Luang Prabang, tu peux m'écrire sur internet. Comme me

 

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l'a expliqué cette petite peste d'Eva en me faisant ses adieux »C'est bien de parler avec toute le mondeeux » C'est bien de se taire aussi. Bonsoir. Alexis.

 

Etant certainement plus sensible à la pitié qu'a l'envie ( la tentation ? )mon voyage ne m'a pas permis de rencontrer des prostituées. Tant mieux pour l'exposition au risque de )la maladie, tant pis pour l'envie. Et réciproquement !

Toujours une affluence étonnante sur mon site où je n'écris plus rien faute de connexion facile vers l'hébergeur.

Brel est-il belge ? Décidément

 

Le § qui suit est incompréhensible

 

Allez ! Depuis le début 10.000 photos….Je n'imaginais pas ça. Sur cette quantité un mille mérite attention. Sur ce mille un autre attire le regard (  ? )

Sur un cent trente valent l'attention. Mais pour moi évidemment elles forment ensemble un grand souvenir ; Toutes méritent ( quoi ? ) Toutes. Jamais je n'aurais pensé cela tant l'objectif était un attirail ( équipement ? ) Il reste cependant moins intéressant que le regard, l'écoute et l'attention.

Le 20/02 à 12h40 n'ai-je pas tenu à piler le riz avec cette femme et son enfant un quart d'heure durant. Pourquoi si longtemps ?

Flashback 18/02 :pepsi en offrande avec une paille 15h 36 !!!

Des rires en acoustique d'une chanson, c'est bon !

 

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Si aujourd'hui c'est. Allez…je compte

 

Série de chiffres

 

Pour s'écrire et s'épancher. Entre deux pour détruire l'espace de ne rien écrire, ne rien dire sans pencher… Penser, c'est pencher… Je penche, tu penches…

J'men fou pas mal, ça m'est égal, j'men fou. Il peut m'arriver n'importe koi…

T'men fou Un laotien finalement déjà c'est vieux, c'est sérieux. Peuple triste. Laos triste. Vietnam très nostalgique. Tous ces vieux. L'alcool de riz est un point commun désastreux. La pauvreté donne le sourire aux démUnis.

 

22/02/2003 :

« « « « « « « « « « « « « « « « « » » » » »

« « « « « « « « « « « « « « « « « 

« « « « « « « « « « « « « « « « « 

Superglue sur mon chapeau qui a subi les outrages des intempéries et du temps.

Café Laos pour les touristes. Parents désagréables, enfants impolis. Fait surprenant, dans un petit cybercafé, j'ai eu une bouffée d'oxygène d'accès à mon site.. Ce qui m'a permis de peser (poser ?) quelques photos.

Départ pour Vang Vieng. A la gare on m'explique que les bus VIP ne partent que le matin. Je tente l'aventure et monte dans un de ceux qui a été attaqué sur la route 13.

Vang Vieng puis Luang Prabang, certainement désertés des touristes depuis les récents actes de banditisme.

Soupe au déjeuner 7000 dengs

Internet à Ventiane 100 dengs/minute

Chambre à Vientiane 5 à 6 $ = 6000 dengs

Photocopie 100 dengs

Un plat 10000 dengs ( 1$ )

Change de 100$ 100 $ minimum avec la carte visa. Commission 2$

Bière Lao 10000 dengs – 7000 dengs parfois

Bus vers Vang Vieng 25000 dengs

Soupe du midi contenant pâtes, trois boulettes de porc, des herbes, un bouillon de poulet très aromatisé, des piments, jus de poisson et de seiche (très vinaigrée)

Ces poubelles rondes très élégantes finalement sont une donation du Canada. Les bus portent l'inscription

Japan –official development assistant.

Bus local vers Vang Vieng. J'en ai réchappé et suis arrivé à bon port. Deux dames m'indiquent un hôtel très bon marché ( huit $ ! ). Je piaute à trois $ un peu plus loin. Sac posé j'arpente la rue principale qui semble sans intérêt entre les nombreux guest houses on trouve des restaurants où hurle la télé sur les touristes attablés. Bière et fumée. Si l'homme est un puzzle il me manque certainement une pièce. Je pars ( m'engage ) dans une petite rue dans le noir. restaurant lao –7000 kips ( kip ou deng ? ? ) un nasi goreng, souvenir d'Indonésie. 7000 kips une beer lao. Les cafés internet ont poussé comme des gribi (champignons) kak gribi

 

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(- gribi – pas de s – pluriel de grib) C'était le père Alexandre en Russie.

Celui qui s'affiche comme le moins cher est à 300 kips la minute. Un autre moins commerçant est vraiment bon marché : 250 kips la minute, soit plus de deux fois les prix de Ventiane. Il paraît qu'en Allemagne on paie trois dollars de l'heure, trois euros, pardon.

100 kips = 600 kips/heure = 6 euros.

Le nasi goreng toujours copié, jamais égalé, restera une des meilleures surprises culinaires de mon voyage avec les grenouilles grillées et les soupes du Laos, les soupes vietnamiennes et cette soupe de Hoï Anh. Le steak d'……. du Pérou à Arequipa. Les ………. D'Equateur restent une curiosité très agréable. Les fruits de mer de Valdivia au Chili et la ? de l'île de Chiloé furent un délice. De Bolivie mes papilles ne m'ont laissé aucun souvenir agréable ou désagréable. Si, le piment et la soupe de Potosi furent succulents. D'Australie et de Nouvelle Zélande je ne retiens que les vins. De Russie le bortsch et un bon restaurant où j'ai mangé ce poisson ( la sevrouga ) en compagnie de mon pater familias. Malaisie ce fut le canard laqué et le poulet en filet servi dans un restaurant chinois de Panang. La Thaïlande – rien, je ne l'ai pas visitée finalement.

Reste la France, la meilleure cuisine au monde. Oui, car notre spécialité est le talent. Tout est cuisiné de mille façons. Les meilleurs cooks étrangers sont d'excellents spécialistes, alors que nos généralistes sont souvent spécialistes en tout. Si nous mangeons des cuisses de grenouille, nous avons oublié de les griller en entier, de manger du chien ou laper de la soupe chaude en plein été.

Fin de l'épisode culinaire.

Le Laos – Que d'enfants ! ! ! Donnez leur le droit de vote et le peuple élira Pikatchou, le roi du pokémon. Les laotiennes se distinguent par la beauté de leurs jupes longues. Je trouve cependant les vietnamiennes encore plus fines, infiniment gracieuses et jolies. Pour dire "au revoir" au Laos c'est charmant. Il suffit de dire "La Conne", « Cabaïdi » pour « bonjour », « Cap chaï laï laï » pour « merci beaucoup ».

 

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Série de dessins. Hommage à mes compagnons de voyage 22/02/2003

Fontainebleau – Tanzanie – Kenya – Kilimandjaro – Paris – Ile de la Réunion – Deauville – Russie – Venezuela – Equateur – Pérou – Bolivie – Chili – Nouvelle Zélande – Australie – Bali – Florès – Komodo - R ? – Kanawa – Java – Sumatra - Malaisie – Thaïlande – Vietnam - Laos…

 

Contenu permanent de mon sac banane que j'emporte jusque sous la douche. Sinon elle sera toujours en ceinture la nuit dans le train ou dans les dormitory

( dormitories ? )

 

appareil photo

stylo

crayon

couteau leatherman

trépied appareil

lexomil et stilnox !

sifflet

…… médaille

2 cartes smartmédia ( celles que je n'ai pas dans mon appareil )

masque cache-yeux Air France

ear plugs

mon passeport et quelques $

carte crédit périmée

carte visa

photos Alice, Marianne, papa, maman, Nathalie, et la mienne à 20 ans !

 

Les seuls à ne pas dire bonjour, ce sont les torses nus, les seuls à se promener torse nu, les seuls cranes rasés, les seuls tatoués…

 

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Dessin bus

 

23/02/2003

 

Ma journée de ce dimanche 23 février est finalement assez intéressante à racontera ; je devrais plus modestement écrire que je trouve un intérêt à la raconter.

Changement d'hôtel pour 10000 kips (un euro) supplémentaires, j'achète une vue fantastique sur les montagnes, sur la rivière, sur le marché et une salle de bain privative dont je me moque pas mal. Matinée à déambuler. Vang Vieng est assez grande finalement. Chaque maison semble comporter un restaurant, un hôtel, une boutique ou un barbier. Je continue à goûter les soupes en toute solitude. Seul touriste à commander ces délicieuses soupes chaudes en pleine canicule à midi, on me reconnaît dans le café en lisière du marché. Grand sourire, tous les épices arrivent sur une table et madame ajoute une coupelle pleine de menthe et de salade… Tu commences aux baguettes et termines avec une cuillère en métal fort désagréable.

Je me décide à traverser le Nam Seng, la rivière qui coule largement, très largement devant le balcon…. de mon nouvel hôtel. Raoul m'avait prévenu de cette curiosité. Tu payes 1000 kips la traversée, 2000 si tu es en vélo, 5000 si tu es en moto. On t'avertit sur le panneau….Si tu ne veux pas dormir de l'autre coté, faudra repayer. Sur le retour je verrai des touristes refuser leurs deux dixièmes d'euro et pousser vélo sur caillou dans une eau montant jusqu'aux cuisses…

Le pont, mal équilibré, mal balancé, ondulant jusqu'à l'autre coté, vaut pourtant bien ses kips tant à l'aller qu'au retour. Plaisir de traverser un pont, de regarder les enfants pêcher, les moto tracteurs presque nager jusqu'à l'autre rive… où je rejoins les montagnes en pain de sucre…Canicule, je l'ai dit. Infernale chaleur. Mon chapeau indonésien est presque inefficace. Sur la droite des panneaux indiquent l'emplacement de grottes, de caves où on peut même se baigner. Non merci. Mais je visite. Dime de 5000. Un guide muet car ne parlant pas anglais te tend une torche électrique. Le bon sens seulement te propose à l'entrée de laisser ton chapeau. Le …… rampe dans les galeries comme un serpent. Pour le suivre

 

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je me plie en dix huit ; me frotte et m'allonge sur des parois ruisselantes…Tout est sommaire, on ne voit rien sinon le regard sous la torche du gamin ….. des concrétions, des stalactites, arrive un dernier pont en bambou, une dernière échelle. Le petit me regarde… Fait un premier signe montrant une eau verdâtre en bas d'un escalier…Non merci. Tu transpires aussi, petit. Demi-tour. Visite sans intérêt.

Kap chaï eï aï merci en Vang Vieng

Kap chaï laï laï merci en Vientiane

merci en Louang Prabang ( 02/03/2003 )

 

Retour au guest house. Retour dans un cybercafé. Regard sur mes photos de Vientiane. Beau record, presque 900 !Mais elles sont nulles, ces photos… Nulles !!! Presque rien à garder. Mes clichés du lac sont ratés. Et celles d'aujourd'hui en partie grillées. Hormis un splendide coucher de soleil et un subtil drapé dessus des vélos à louer .

 

 

24/02/2003 : Lundi

De bon matin j'ai faim. A la soupe !

Tiens, un homme en jupe, un touriste ! Sinon rien à signaler - que des westeners en short court jaune, bleu, rouge, vert.

Tournée encore bien riche… A Vang Vieng il faut se baigner. Faut les voir ces tuc tuk ces ….. chargées de bouées comme de pizzas !

 

Flashback yesterday. Des enfants jouent au baby llard ou babillyard ou ba bille yad. Ils ont réinventé le billard éco.

 

De……empalés sur les toits… Essai ….. infructueux. Mais l'idée Mon fait son chemin. J'improvise un poème à l'intention de ma nouvelle dulcinée. Pour la journée je loue un vélo et part vers la grotte Thant Poukbour. La route est caillouteuse. Six kilomètres de bonheur. Ayant gardé en mémoire, et pour toujours je crois, les rochers de la baie d'Halong au Vietnam, on est frappé par la similitude de ces rochers ( de la route que tu suis ? )avec les îles de la célèbre baie. Je vais choquer en écrivant que pour moi ces paysages sont encore plus beau et extraordinaires. Emerveillement, émerveillement !… C'est épatant !

Démuni d'argent, d'appareil photo, de passeport et de tout car je pars me baigner sur l'autre rive de la rivière Nam Sang ( ? ). Je m'arrête souvent pour regarder et contempler. Juste mirer. Arêtes rocheuses en escalier, ciel bleu – quel bleu - , arbres verts – quel vert – montagnes azur, c'est justement superbe. Et jure de revenir le lendemain armé de mon appareil. La route sous le soleil et sur les cailloux est éprouvante…. Je passe l'embranchement vers la grotte et croise un taxi tracteur qui me conseille de rebrousser chemin. Qu'importe, on

 

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me signale un village Huang ( ;;) à deux kilomètres. J'y fonce… Sublime route. Le village est grand. J'estime à un millier la population. Comment communiquer, pas d'anglais ni de français. Des bonjours bien démonstratifs, sabadii appuyés… Les rires et les sourires des habitants. Quelques très exceptionnels hello. Ils ne voient pas de touristes ici. Une vieille tue un cochon assourdissant à coups appuyés de massue. Le pauvre animal est tenu par deux garçons. Les petits regardent leur future assiette. Un père tient un môme hurlant dans ses bras. Comme Raspoutine ou Jésus je m'approche, place l'index sur mes lèvres fermées et le calme. Le gamin médusé par le touriste en perd son braillement.

Retour vers l'embranchement. Dime à nouveau de deux mille puis cinq mille pour l'entrée à la grotte. Trois laotiens, un occidental (un belge) mangent là. Je suis invité malgré mon chapeau… Une invitation ne se refuse pas m'indique le belge. Je m'assieds sur une natte tendue sur l'herbe. Nouilles épicées, riz gluant et bananes…

On grimpe tous ensemble vers la grotte après s'être baigné dans un petit lac sympathique. La grotte abrite un superbe bouddha couché – superbe oui, pas grandiose ou clinquant mais magnifique. Belle lumière – Endroit magique ce jour là. Je redescends vers mon VTT. Le chemin descend lentement les six kilomètres retour.

Sur le pont une anglaise croisée la veille ….. les informations qu'on vient de lui donner. Aujourd'hui encore deux touristes détroussés, menacés au couteau. Deux allemands. Un autre s'est vu taillader le pneu sans pouvoir réagir. Madame est prof pour autiste tout autour du monde et a une vision de son pays tellement plus ouverte et intelligente que celle de ses compatriotes à la télé.

Rendez- vous avec le belge et ses trois laotiens. Resto comme il faut. Sympathico- intéressant cet ami italien né en Belgique ou ayant vécu…Il est bassoniste . Petit travaux de gardiennage et fond artiste. Il a droit à un an de voyage rémunéré au titre du chômage ou équivalent… Et voyage donc. Bassoniste car petit répertoire mais faible ……

Dans toutes les chambres d'hôtel à Veng Vieng les sols sont carrelés. Partout au Vietnam et au Laos les gens sont des maniaques de la propreté. Dans les magasins, les hôtels on se déchausse avant d'entrer messieurs-dames s'il vous plait.

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25/02/2003 : Veng Viang - Retour sur balade

Levé 6 heures – Breakfast 7 heures – Vélo loué à l'ouverture 8 heures. Une anglaise, certainement un peu excentrique, belle sur le retour, mais quand on est femme le retour est plus cruel que chez nous, les hommes. Elle a dû être très belle. Madame a soixante ans, je pense, ou cinquante cinq. Madame se prépare à partir à contre cœur en tour organisé car elle a peur de vivre l'aventure de ces deux allemands détroussés la veille. Je me tais et attends qu'elle s'invite. Puis me remerciera trois fois et viendra à mes conditions. A mon rythme car moi aussi j'aime circuler seul. Finalement elle ne sera pas un poids Prof passionnée des défis, marathonienne, habituée des courses 100 kilomètres ; la lady a tout de même fait me dit-elle il y a six ans Angleterre - Ecosse en courant. Cent kilomètres chaque journée. Je constate que milady est bien musclée et pas mal conservée. Son dernier défi est de voyager seule trois mois comme en Inde il y a vingt ans me confie-t-elle. Je ne lui ferai pas de cadeau mais elle suivra mon périple retour photos sur l'enchantement de la veille.

 

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Retour au village Naxom 2000 habitants où nous sommes arrêtés et vite invités dans la première maison. Les ( Des ) policiers me font signe de ne pas continuer.

Sanlith, un thaïlandais exilé ici depuis dix ans parle un peu anglais. “You can't enter this village, it's dangerous” - “ Why ? ” - “ The communists “ Et il me raconte à sa façon l'attaque de ce bus il y a deux semaines. Cependant les policiers échangent souvent des coups de feu avec les communistes vivant dans les montagnes, en haut, là où Sanlith pointe le doigt. C'est dangereux pour le touriste par ici. Pourquoi attaquent-ils les gens ? Pour l'argent ? Je ne sais pas. Oui pour l'argent …… Nous seront donc scotchés devant la cour de cette maison, assez vite entourés par une nuée de petits écoliers, certains bien habillés. Deux petites Alice viendront dans mes bras. C'est un nom français, n'est-ce pas ? Je ne contredis pas !

Finalement après avoir hésité devant ces policiers connus ici pour un peu trop aimer les cadeaux…J'ai finalement sorti mon appareil photo. Et sur le retour nous n'avons pas été sollicités, ni par des policiers, ni par des locaux pour sortir dollars ou je ne sais quoi.

Quelques mots….. appris de la bouche de Sanlith, quelques rires et la confiance est passée ( s'est installée ) Les petits nous regardent, elle et moi, comme si nous étions des singes. Un petit tire les poils blonds qui poussent sur mes bras. Un autre me regarde fixement dans les yeux. Départ en VTT vers le lac…

Retour vers le bouddha allongé auquel je me suis attaché. Sérénité. Calme. Pensée. Il regarde couché, drapé, la lumière de l'entrée, pour l'éternité. Chemin du retour, suivi par mon anglaise qui se plie à mes fréquents arrêts. « Are you a Photograph ? » Pas du tout, milady, j'aime la photo! Et devine qui je suis si le cœur t'en dit. Poussière et couleur rouge de ce chemin caillouteux. Une jeune ombrelle marche d'un pas décidé. La petite marche seule et chante…Elle chante une chanson de petite fille, de fillette sur la route pierreuse. Sublime. Je suis heureux, mais le ciel d'hier n'est pas là. Bleu azur, montagnes bleu-grises et mêmes les fleurs paraissent fanées . La photo, c'est l'instant du moment, pas celui du lendemain.

J'abandonne Mary l'intrépide devant le magasin de location de vélos et déguste un délicieux jus de canne à sucre. C'est dur de……… pour en extraire le jus. Mais j'ai participé enfin ! 1000 kips, le jus !

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Soirée internet- presque une habitude. Ma disquette est gravement contaminée par le virus HI infect B. Maladie incurable semble-t-il. Et internet trépasse toutes les cinq minutes au point qu'il faut relancer le serveur. Je négocie un moitié prix

 

26/02.2003 Vang Vieng

 

Nouilles sautées et thé comme premier repas de la journée. Sept heures. La ville est morte. Hormis le marché qui se secoue vers six heures. Sept heures quarante cinq. Les étudiantes circulent à bicyclette. Chemises blanches, jupes bleu- marines, queue de cheval tenue par un chouchou. Leurs vêtements se distinguent seulement par le motif de la frise au bas de leur jupe.

 

Andrea Grazzini grazzini_a@yahoo.fr

 

Neuf heures de trajet cahotique ( cahoteux ) de Veng Vieng vers Luang Prabang. A l'arrêt du bus sur le départ, je rencontre à nouveau Andrea, l'italien ayant vécu en Belgique. Il est accompagné de Nay et de ses deux autres amis laotiens avec lesquels j'ai dîné la veille. La petite Nay est amoureuse de ce belge… Elle part aussi, mais en minibus, pour Luang Prabang. Lui hésite à la rejoindre dans deux jours ou lui écrire une belle lettre pour lui expliquer que tout amour entre eux est impossible. Nay est mignonne. La veille elle s'était préparée, poudrée, maquillée comme une japonaise. Elle est apparue, blanche comme la lune » avec quinze minutes de retard. La pauvrette a sorti son plus beau tee shirt qui semblait avoir dix ans tellement il était délavé et donnait à la jeune fille sur l'ensemble une allure de vraie colombine. Sur son tee shirt on pouvait lire « je veux être ta shooting star – make a wish.«  Le lendemain pour le départ elle le portait encore avec ce même espoir. Andréa était vraiment embêté et partagé.

Va-t-il la rejoindre ? Je prends le minibus et Nay reste à la gare, à Luang Prabang avec son Andréa. ( mais ils partaient vers Luang Prabang d'après ce qui précède ?) Il me regarde, impuissant….. vers le ciel. Comme il me le disait, cela fait partie des imprévus du voyage.

Et je prends donc ce minibus, neuf heures de route vers l'ancienne capitale. Tous les enfants ( au long ) du chemin saluent le convoi…La plupart agitent la main, certains pointent un index et lèvent le pouce pour rappeler les récents évènements. Un peu de psychose au début. Tour d'abord nous circulons en convoi. Trois minibus ( 10$ le trajet pour les touristes, la moitié – 50000 kips – pour les locaux et pour moi ) et le grand bus local à 45OOO kips. Par sécurité – ils ont peur de se faire descendre, c'est certain - les chauffeurs s'attendent. Quand l'un s'arrête, la caravane stoppe. Nous avons dû faire plusieurs haltes car le chemin tourbillonne et les asiatiques sont si fragiles. Ils vomissent sans arrêt. Les chauffeurs poussent le régime à fond et trimballent leurs passagers……sur les cotés. On change de fesse à chaque virage. C'est la montagne. Quand nous passons à proximité du lieu de l'attentat – il s'agit de la ville de Kasi – la femme du chauffeur assise sur le siège avant se retourne sans cesse jetant de brefs coups d'œil inquiets sur le reste du convoi derrière nous. Quant à notre conducteur il a préparé de nombreux paquets de cigarettes et des sachets contenant quelques clopes qu'il lance dés qu'il voit un militaire en faction . Assis en groupe à jouer aux cartes ou à boire, les fusils sur les genoux ou isolés, déambulant loin des villages, ils sont extraordinairement nombreux, preuve que le danger existe. Si pauvres qu'il faut les approvisionner en tabac.

 

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Parfois notre chef de caravane lance aussi une poignée de bonbons aux enfants. Et on entrevoit une ruée, une mêlée. Maisons au bord des routes à flanc de coteau, paillotes, cabanes sur pilotis aux murs de bambou tressé, cochons, porcelets et chèvres, chickens essayant de se faire écraser. Sans compter les enfants qu'on a frôlés, quelques chiens, un petit chat. On traverse les villages à grands fracas de klaxon sans ralentir ni obéir aux panneaux trente à l'heure. Quelque tension dans le bus mais arrivée sereine à bon port.

J'aurais pu terminer mon voyage ici – ou en traversant la rue à Saïgon – ou en basculant sur la canopée à Pedang – ou perdu dans les montagnes au Pérou – ou dans le métro ( lors ) d'une explosion ETA – ou d'une crise cardiaque car on vient de me refuser le droit seulement de voir mes enfants ( inexact ).C'est bon de savoir qu'on peut mourir tous les jours, et de dire aussi qu'on a déjà vécu.

Aujourd'hui n'a jamais été complet, hier fut parfois triste mais de pauvre mémoire toujours bon. ( ??? ) Merci à mon éducation. Merci à mes éducateurs, même si ce mot est affreux à prononcer, il est beau à penser. Alexis, tu peux mourir demain, tu auras bien vécu. Combien dans nos pays peuvent en dire autant dés quarante ans ? Je n'ai pas pris le temps de vivoter.

Internet

Plus fort qu'à Veng Vieng. Même prix 300 kips la minute. Un peu cher donc ! Mais plus fast.

Hier papa a réceptionné le didgeridoo, et aujourd'hui le parchemin »longévité », le papier de riz et les CD du Vietnam donc. Ses réactions sont intéressantes comparées à mes impressions. Il retient d'abord des enfants » en ombre chinoise » fugitivement photographiés en mauvaise qualité SQI, bon souvenir…Puis ces enfants qui dormaient dans une maternelle de Nha Trang au Vietnam.

E mail du boulot…Mes premiers clichés posés mais non publiés sur mon site sont accessibles aux pros d'internet. Tu as l'air heureux avec une superbe vietnamienne, Alexis, serais tu amoureux ? A bientôt.

Et je réponds en écho…Plus que ça, Alexandre, plus que ça…A bientôt. Alexis. C'est tout. Mais une rumeur ne naît-elle pas de quelques bruits ?

Enfin Mougie m'écrit. Il me parle et m'écrit comme un frère aîné ; ce qui es(t une grande marque d'amitié en Tunisie , mais rien ne me surprend chez lui. Invité mais pas présent encore fin mars à Paris, je lui glisse trois mots ( venant ) du Vietnam.

Moon tient désormais la place de la carte de son pays sur mon site ( ??)… Mon poème est prêt et soumis à mon père et à ma sœur. A défaut de le vivre, et pour la première fois, je vais mentir le fabuleux de mon voyage ( inventer le mensonge fabuleux de mon voyage).

Et je remplis le formulaire d'inscription très serré pour le Vipassna du 5 au 16 mars à Bangkok. Peut-être ai-je une chance de participer. Dix jours de retraite, le silence et la tête et le corps pour penser…L'épitome ( épitomé = abrégé d'un ouvrage d'histoire antique ) de mon voyage

Tenté par l'épargne, fatigué de bourlinguer, j'ai atterri dans un hôtel , guest house est le juste terme de cinquième zone ? Sale et mal ventilé, je le paye quatre $

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Chaque fois, chaque fois «  How long do you stay, »

Chaque fois, chaque fois «  I don't know. »

Guest house habitation dormitory Y HA hostel

«Where do you go? »Autre question classique inévitable. Taxis en tout genre et rabatteurs

Ma réponse a évolué

I go… Talang talang…Sight seeing…This Way…I don't know…Bidule guest house…Here…Walking…Un geste de la main…Et parfois un peu fatigué, je réponds simplement merci ou bonjour dans la langue du pays. J'avoue ne pas avoir toujours répondu. Mais au millième qui pense que l'on ne le connaît pas, la réaction est humaine lorsqu'il vous hèle de l'autre coté de la rue. I go…I go…??

Tuk tuk cyclopousse Tok tok taxi transport… etc…

 

 

27/02/2003 :

Desproges avait certainement raison quand il disait ne pas connaître de plus belle ville au monde que cette ancienne capitale royale du Laos. La ville est belle, magnifique même, classée au patrimoine historique comme on dit…Elle vibre ( ?) d'un charme presque irréel. Les moines circulent en bure orange, pépin noir saluant le soleil. Un homme tondu habillé d'orange sous un parapluie noir, c'est toujours magnifique. Beau comme le Laos. Et ne prononcez plus le s comme on le fait ici ou en anglais. C'est tellement plus joli.

Halte au Lao sandwich

19/8 Srisavangvong road

in front of what may

Luang Prabang

Où l'on fait les meilleurs pâtés de la ville, où l'on parle peut-être le meilleur français aussi. Madame me parle en ponctuant ses phrases de « comme ça » joliment relevé, remontant »comme çaaaa' comme le dirait un enfant. Le comme ça doit traduire une locution laotienne. Le reste est parfait…J'aime l'écouter parler. Un fruit tombe sur la bâche ( le store ? )couvrant la terrasse de sa maison classée. C'est un « jaune d'œuf » Vous aimez ce fruit qu'on ne trouve qu'au Laos ? « « C'est bon mais un peu farineux…….demandant pourquoi ici on ne change qu'un minimum de cent dollars ! Elle va chercher son neveu qui parle, est- ce possible un français encore plus impeccable ! ! ! Il faut dire qu'il a fait des études en France, est allé jusqu'à une maîtrise et commerce avec toutes les agences de France. Le malin m'explique que dans sa maison qu'il transforme en guest house, il commerce avec tout le monde. Il a envoyé des lingots d'or en Suisse, possède magasins, agences et tellement de choses qu'il sous-traite. Le rusé m'explique ce qu'on dit des peuples de l'ancienne Indochine (Vietnam, Laos ) + la Thaïlande

Le Laos, vous savez, est passif

La Thaïlande est rusée

Le Vietnam est agressif

Molavang est un malin. Mais sympathique ,et je pense, honnête.

 

Son adresse et schema nirvana- paradis monde – enfer

 

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Une hollandaise attrape la conversation en français comme une française. Une pointe d'accent entre le germain….. et le midi de la France (sucré). Elle a vécu en France et voyage le monde à la recherche d'elle-même. Diane a trouvé la réponse à ses questions et rentre dans trois mois .3 Chaque jour je rencontre une personne différente » me confie-t-elle. « Pourquoi ? » Parce que tu aimes les gens, Diane. Comme moi. C'est aussi simple que cela. Molavang reste sur la terrasse du café. »Vous êtes francophile » lui dis-je. « Non » me reprend-t-il »puisque je vis au Laos. «  Francophile, c'est aimer les français » Diane insiste »Je suis hollandaise et j'aime la France » « Je ne suis pas francophile » répond-t-il »j'aime cet homme là, tout en franchise » ( en toute franchise ? )

Merveilleuse intrusion dans un temple. J'enregistre( ?) surprise dans l'enceinte du vat xieng thong vat xieng thong. Des moines apprennent les love letters. Ou comment entrer en relation avec des étrangers. Un peu réticents au début, ils se laissent photographier en compagnie du livre.

Petit singe ressemblant à un lémurien attaché à un arbre. MiGNON. 10000 kips au marché.

J'habite boun gning guest house tout en bois 40000 kips

Suit l'adresse

Juste un beau cafard, presque indonésien, d'une bonne taille 3,5 cms, c'est suffisant.

Flash back

Délicieux hôtel à Vang Vieng, coincé entre le marché et la rivière. 40000 kips

Suit l'adresse

Ce matin je rencontre à nouveau la pimpante Maria qui a fait le chemin Vang Vieng – Luang Prabang en bus local. »We were lucky, you know. They have closed the track on the other side of the river where we went yesterday. »

L'aventure des deux allemandes de Vang Vieng a fermé, semble-t-il, l'accès à toutes les grottes.

Soirée à Veng Vieng. Veng Vieng plongée dans le noir. Spectacle étonnant que cette ville tranquille où les touristes mangent autour d'une chandelle. Contraints à abandonner l'écran télé pour une romantique soirée.

Vipassana à ne pas interpréter phonétiquement, mais dix jours tout de même (??)

 

28/02/2003

 

Banque – Laundry – Je recolle, encore mon chapeau. Petit déjeuner avec Diane qui a une souris dans sa chambre.

J'essaye de voir comment joindre le centre à Bangkok pour être prêt le cinq mars.

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Laundry 6000 kips facile. La plus chère à 10000, la plus bon marché à 6000 kips.

Levé avec 1300 kips, ma carte bleue et cinquante dollars. Direction la banque. Le plus curieux, c'est que l'absence d'électricité paralyse toutes les communications dans une ville tout de même importante. Téléphone, banque pour retirer de l'argent à partir de la carte bleue, internet, confirmation des vols. Et subitement le temps s'accélère. Je dois être à Bangkok le 5 mars, le 4 pour réserver Myanmar avant de m'enfermer pour le Vispassana. Pas d'électricité aujourd'hui jusqu'à 20 heures ; une banque me dit tout de même, revenez cet après midi. Demain c'est samedi, puis dimanche. Je dois réserver mon vol trois jours à l'avance !!! On me rend ma carte à la banque. La guichettière a essayé six fois sans résultat – Sorry, Sir – alors je compte, révise mon budjet, tente d'acheter mon ticket d'avion avec une carte défectueuse – You should call your bank – Ma carte est pourrie, usée par le voyage. Et pas de téléphone puisque pas d'électricité - Try again, Sir …- Et elle passe in extremis.

C'est donc l'heure des comptes

4 nuits d'hôtel 160000 kips Taxe aéroport 10$

4 jours repas 200000 kips

Tuk tuk aéroport 10000 kips

Laundry 6000 kips

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380000 kips

Internet 100000 kips

Accès temple 100000 kips

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580000 kips 70 $

 

De l'avis d'un laotien, avec trois cents dollars par mois on vit confortablement au Laos .

Je rencontre Diane en fin d'après-midi. Son estomac lui avait pesé et lui avait commandé de rester au lit, de ne pas prendre de petit déjeuner avec moi comme prévu.. Je pensais qu'elle était déjà partie pour le sud.. Mais la petite a peur suite aux évènements. Les jeunes filles sont moins téméraires que les garçons. Et elles ont sûrement raison. Diane aime les femmes. Tant pis pour les hommes. On visitera les jours proches grottes et caves ensemble, coincés dans un groupe à touristes. La chasseresse est sympathique ; six mois elle a fait le tour de l'Australie en…..Puis la Nouvelle Zélande. Elle aime la photo, la France et le voyage. Ca la rend tellement sympathique.

Et peu de temps après cette retrouvaille, Luang Prabang allume ( éclaire ? )son marché à la bougie. Etonnante cité. La lumière…..baisse, s'abaisse, faiblit, disparaît. Un car de français, je crois que c'est moi, crie dans le noir ( ??) « Happy birthday to you”…Etonnante ville à la nuit. Romantique.

Dommage, elle est lesbienne. Tellement charmante et sympathique.

La lumière réapparaît, mais pas dans mon district. Je rentre tout aussi…….. dans une rue large à la nuit noire…Un peu sinistre.

 

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Page opposée – dessin

 

Désastre du temps et du voyage. La couture de mon sac s'ouvre encore. La fermeture éclair de ma banane de sac cède aussi. Je la recouds ! Oui, je la bloque, l'enfile, la gêne dans son déraillement. Ecriture ce soir à la bougie.

 

01/03/2003 : Luang Prabang

Moustique in the bedroom. Grrr… Rencontre d'un français dans le même guest house. Agriculteur, victime d'une sciatique. Voyage suite à une assurance décès et au suicide de ses parents. « Ca fait un an que mon père est mort » On ne dit pas bon anniversaire dans ces cas-là.

Et je pars vers le cybercafé fermé cause non-électricité. Diane, la jolie lesbienne ne s'est pas réveillée et sera encore sincèrement désolée. J'écris, je dessine, je lis…Peu de temps avant Vipassana. Balade en haut du mont Phoussi »le gros tas de riz comme ils l'appellent. Assis parmi les cigales tridulentes ( ? stridulantes )

Sous un tamarinier où sont perchés deux monks safran… Il pleut des fruits acides. Conversation piquante. L'anglaise de Vang Vieng passe par là et rejoint la conversation. Descente à droite, elle en face. (Les cigales ils les attrapent et les mangent ; ils les gluent sur des appâts collants.

La …… du tamarin, retirer la peau et griller, ça fait un excellent starter )

Je redescends donc…A travers un marché. Coiffeur. Presque scalpé pour 12000 kips. Retour au guest house. On célèbre, c'est quoi ? Un baptême. Bien sûr, on

 

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Page opposée dessin

 

Page suivante  : baptême Laos. Cordelette au poignet du bébé, cordelette au poignet du papa. La maman je ne sais pas.

 

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Suite(page 22) m'invite. Mon Dieu, ils boivent combien de bières. Si tu refuses leur lao beer, tu es impoli. Avant de m'échapper je les ai salués, photographiés, enregistrés. Et on me pousse à danser sur un air rose d'un orchestre local très entraînant. J'accepte…Hommes d'un coté, femmes en face. Trémoussent des hanches gentiment jouent quelque chose avec les mains. Personne ne sait danser ici. Et ça boit, hommes ou femmes indistinctement. Le baptisé est presque un nouveau né, baptisé, est-ce la traduction de cette boum, de cette fête. Sous le chapiteau (le dais ?) j'imite - les hommes me placent devant toutes les femmes non mariées, veuves ou divorcées…Je m'enfuis, ils boivent trop au Laos.

Retour au marché. Ma vieille Marie, ma vieille anglaise me cherchait. Son père est décédé. Décidément quelle journée. ( A un stand de tir) on crève des ballons pour l'amuser. Elle gagne des gâteaux. Trois sur trois, j'ai droit à des œufs en bocaux.

Marie se rapatrie sur Bangkok-London. Alexis reprend la direction du guest house. Ouf !

 

 

02/03/2003 : Luang Prabang

attention, voir plus bas le même thème traité

 

Veille du départ. Retour. Vers Bangkok aussi. Levé aux coqs à 5 heures50 pétantes. Dans la rue trente minutes plus tard j'assiste au spectacle de l'offrande du riz gluant par les habitants de Luang Prabang. On est forcément plus ému par ces femmes agenouillées dans la rue, levant leurs paniers de riz au ( vers le ) ciel sur une prière, puis remplir de quelques poignées les paniers des moines agglutinés(rires) non, en procession. Le défilé est sérieux, paisible mais sérieux. Les jeunes suivent les vieux sans un mot, sans même un bonjour, sans un sabadÿ ce qui est rare ici. Parfum d'Indonésie.

Les touristes au Laos français, hollandais, japonais, espagnols, allemands.

Au Vietnam français surtout

En Thaïlande de tout

Notez à présent les pays d'Indochine que vous avez visités

Vietnam 8/10

Laos 9/10, mais je ne connais que les grandes villes

Thaïlande 6/10, mais je ne connais que Bangkok

Les gens de la rue sont très gentils ici, ils vous disent tous bonjour. Bonjour, ça se dit « tuk tuk waterfalllll… »

Balade 50000 kips sur le Mekong. Triste vue ; Balade. L'électricité est revenue normalement. En fait elle vient de……….Des travaux l'avait interrompue plus de deux jours.

Sécurité Laos 9/10 hormis le tronçon qui mène à la plaine des jarres

Vietnam 7/10

Pérou 5/10

Indonésie Bali 9/10

Java 7/10

Sumatra 8/10

Florès 9/10

Nouvelle Zélande 8/10 du fait des autres touristes

et Australie

Bolivie 8/10 La Paz !

Equateur 9/10

Chili 9/10

 

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Ca y est, j'écrase un cafard, taille d'une boite d'allumettes. Diane avait une souris et un lézard immense sous son lit. Vive les animaux. Je vais jurer de ne pas d'animaux pendant dix jours. Je me venge aujourd'hui. Papa applaudit à mon choix de Vispassana. La puce m'encourage. J'ai une famille moderne enfin. La fermeture éclair de mon sac banane cède à nouveau. Je vais devoir assurer le remplacement du tout à regret.

Pour 60000 kips plus mes œufs gagnés à la kermesse, je me fais recoudre slip et pantalon acheté très bon marché à Hoï au Vietnam.

…… Très bon bouquin. Je suis surpris par

Pierre Signac - L'affreux joujou - roman biblio noire 10 fers

Belle plume. Bon polar. Bon verbe. Invention de mots. Références croisées. Intrigue. Suspense léger

Mes doigts étaient froids, comme gourds. Il pleuvine. Les rues du centre ville sont pratiquement désertes, balayées par un petit vent qui vous jette comme des crachats glacés au visage.

Tay je suis monté à nouveau sur le mont Phone. Ce que je pensais est arrivé. Une cinquantaine de tee short avaient pris position attendant le sunset.. Eux seuls méritaient le portrait. J'en ai pris une flopée et laissé ( tant ils cachaient la vérité ??) la horde postée pour le coucher.

D'une certaine façon mes vacances se terminent demain. Je rentre précipitamment, zappant un peu l'intéressant pour l'introspection encore plus intéressante.

Sue m'écrit moitié spanish, moitié english avoir fait un rêve me concernant, moi et ma famille. Elle espère que je vais bien. S'est réveillée en pleurant secouée en pleine nuit comme jamais. Vu mauvais cauchemar.

 

Retour sur mes photos

 

Deux pages (24) consacrées à leur description

 

Page 24

 

Vispassana j-3 Je suis……..J'infirme. On me réponds : "Dear Alexis"

Sue m'écrit aujourd'hui, papa m'écrit, puce m'écrit. Ce seront dix jours sans nouvelles. Sans nouvelles, sans photos, sans caméra, sans enregistrer, sans musique, sans parler, essayer de penser soi- même, sans café ni alcool, sans marcher, sans exercice, sans…..,sans regarder. Dix jours enfermé ? Sans talisman ni médicament. Ca vaut tous les séminaires L'Oréal.

 

03/03/2003 : Luang Prabang - Départ vers Bangkok