Exemple d’atelier dans une école primaire pour le cycle 3 :
1) la salle :
disposition en ateliers | |
exemple d’atelier :
l’atelier "nombres"
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2) le choix des ateliers
Suivant l’objectif pédagogique de la séance ( géométrie, numérique, espace...), il est important d’avoir des ateliers qui fonctionnent en autonomie, et un où l’enseignant prévoit de rester plus particulièrement, sans pour autant oublier le passage dans les autres ateliers, ne serait-ce que pour valider certaines solutions.
Ce jour-là, l’atelier retenu par les enseignantes était : l’atelier « nombres ».
Trois autres ateliers étaient proposés :
- dominos, sudokus, immeubles,
- pyramides, cubes
- pentaminos et pavages, figures géométriques, reproduction et jeu de miroirs
3) le choix des jeux :
- Dans chacun des ateliers, plusieurs niveaux de jeu étaient proposés.
- Il y avait au moins autant de jeux que d’enfants ( une trentaine de jeux étaient à leur disposition pour une classe de 24 élèves )
4) les règles de fonctionnement :
La présentation aux élèves :
L’atelier « pyramides et cubes » |
l’enseignant explique brièvement et simplement le contenu de chaque atelier, et précise que chacun doit passer à tous les ateliers. | |
Les règles de fonctionnement :
a) chaque jeu se joue seul
b) chaque consigne doit être bien lue, et plusieurs fois si nécessaire avant d’appeler « au secours » !
c) dès qu’un jeu est terminé on lève la main pour que l’enseignant puisse venir valider la solution trouvée
d) il faut faire au moins trois jeux par atelier avant de changer d’atelier
e) les jeux sont disposés devant chaque chaise, ils ne bougent pas, et à la fin de chaque jeu, on remet les pièces dans la boîte associée.
5) Ce qui est ressorti de l’atelier « nombres » :
* Du côté du Français :
Face aux énoncés des jeux sur les nombres apparaissent des difficultés dues à la lecture/compréhension de consigne, et la maîtrise souvent approximative du vocabulaire associé aux opérations mathématiques ( au mot « différence », les élèves rétorquent « différent de » donc « pas pareil », ou alors ceux qui ont pris conscience qu’une opération était à faire, lui associe automatiquement l’addition ( confusion avec « somme » )
-> il est donc important d’expliciter ce vocabulaire pour faciliter la lecture/compréhension des consignes des jeux.
* du côté des Mathématiques :
- le « triangle des différence » est de loin celui qui pose le plus de difficultés : différence étant perçue comme soustraction, positionner 2 et 5 avec en-dessous 3 , leur paraît difficile ( car 2 - 5 ce n’est pas possible pour eux !)
- la « somme imposée » implique une vérification de la solution
- les jeux sur les sommes à trouver ( « 8 nombres et 3 alignements », « le triangle magique »... demande une aide de la part du professeur ( à part pour ceux qui ont de la chance... ou qui calculent très vite ...) pour expliquer ou trouver quelle somme est possible.
* ils ont dit :
- « je n’aime pas trop les mathématiques, alors je ne vais pas y arriver »
- « il faut essayer plusieurs fois sans s’arrêter et on y arrive ! »
- « c’est pas compliqué, il faut bien lire ! »
- « on le droit de compter sur les doigts ? »
- « on pourra garder les jeux ? »
6) prolongement possible et souhaité , par l’enseignant et les élèves eux-mêmes !
fabriquer soi-même les jeux !
« on peut prendre des bouchons de bouteille ! »