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Premières STG

 

Année scolaire 2006-2007

EAF Épreuve anticipée de français 12 juin 2007

Révisions => voir cette page

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Liste officielle

Ballade du dernier amour

Les sujets du devoir commun :

Remarques à propos du devoir :
Les fables d'Ésope étaient écrites en prose et sans prétention littéraire.
Candide est un conte philosophique.
Voltaire s'y livre à un éloge paradoxal de la guerre.
La seconde partie de l'extrait était remarquable de réalisme.

Dissertation : Quelle influence la Fable Le Cousin et le Lion, d'Ésope peut-elle avoir sur notre comportement de tous les jours ?
Vous deviez réfléchir sur le genre de la fable -montrer qu'il constitue une forme d'argumentation, citer en exemple les fables que vous connaissez (Le chêne et le roseau) -évoquez peut-être également l'histoire de David et Goliath dans la Bible- et vous interroger sur l'efficacité de ce type d'argumentation pour convaincre ou persuader en donnant des exemples d'application dans la vie courante, en empruntant des exemples à l'Histoire, récente ou non, ou dans d'autres domaines (la biologie, les virus, les microbes qui nous mettent souvent à mal, le petit courant d'air qui provoque une angine, la pierre qui nous fait trébucher...) l'application, c'est bien entendu la prudence : "Prudence est mère de sûreté" dit la sagesse populaire.

Écriture d'invention :
versifié => vous deviez écrire en vers, c'est-à-dire avec des rimes.

Le commentaire :
Vous ne devez pas vous contenter de raconter le texte.
Notez qu'ici les animaux parlent, nous sommes dans la fable animalière.
Le registre qui pourrait être épique s'applique à des héros un peu ridicules, en particulier le côté fanfaron du cousin, nous parlerons donc plutôt de burlesque.
- pour la première partie, la provocation, remarquez que nous sommes dans le dialogue, au discours direct, le temps employé est le présent, et que cela peut suggérer une petite scène de théâtre, que le cousin se livre ici à une satire du Lion, remarquez qu'il y a une gradation dans les arguments, qui sont de plus en plus insupportables pour le Lion, qui ne répond pas, c'est encore le cousin qui prendra l'initiative du combat, comme dans la fable de La Fontaine (à remarquer que chez La Fontaine, c'est le Lion qui commence par insulter le moustique, sa punition n'en est que plus morale, alors que chez Ésope, le Lion semble innocent -sa supériorité apparente mise à part- et il en prend néanmoins "plein les gencives".)
Vous avez noté également l'opposition "moi-toi". La première supériorité du cousin est donc dans le langage dont il a ici la maîtrise, elle est aussi dans l'initiative de l'attaque.
Vous avez relevé justement le caractère rhétorique du discours du cousin qui n'attend aucune réponse du Lion, ce discours n'est qu'un préambule de l'attaque. Le cousin se bat contre le Lion, mais aussi symboliquement contre l'apparence.
- pour la seconde partie, le combat, nous sommes à présent dans la narration. Vous avez eu raison de relever le champ lexical du combat, mais vous deviez aussi remarquer l'abondance des verbes au passé simple, appliqué aux actions du cousin et les imparfaits final qui caractérisent le Lion, la durée et l'intensité de sa souffrance : "se sentant dévorer, il gémissait". Pourquoi les verbes, parce que ceux-ci expriment l'action, ici, le combat. A signaler le peu de part laissé à la description.

Correspondances
Question : Expliquez le titre
Axes : 1) image de la Nature
a) relevez le champ lexical de la Nature
b) une nature vivante et habitée (penser à la mythologie : les nymphes des forêts)
c) mystérieuse et amicale
2) les sensations
a) champ lexical en distinguant le toucher, l'ouîe, l'odorat
b) la douceur, l'innocence "doux comme les hautbois" "frais cpomme des chairs d'enfants"
c) la richesse, la corruption "corrompus, riches et triomphants"

Conclusion : les conséquences poétiques, Baudelaire à la charnière entre romantisme (Musset, Lamartine, Vigny et le symbolisme (Mallarmé), mais aussi annonciateur de Rimbaud : voir le sonnet des voyelles).

AMBRE1, subst. masc.
A. Ambre gris, ou absol. ambre.
1. Substance organique molle, de couleur généralement cendrée, au parfum musqué, provenant des excrétions du cachalot et que l'on rencontre flottant sur les mers ou rejetée sur les côtes de certaines régions tropicales. Grain d'ambre, odeur d'ambre, sentir l'ambre :
1. ... ajoutez à leurs bases les rivages des Moluques, (...) : figurez-vous leurs grèves ombragées de cocotiers, parsemées d'huîtres perlières et d'ambre gris; les madrépores de l'Océan Indien, les coraux de la Méditerranée, croissant, par un été perpétuel, à la hauteur des plus grands arbres, au sein des mers qui les baignent;
J.-H. BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 351.

En partic. Cette substance utilisée comme condiment, aromate ou reconstituant :
4. Il est bien que tout le monde sache que si l'ambre, considéré comme parfum, peut être nuisible aux profanes qui ont les nerfs délicats, pris intérieurement il est souverainement tonique et exhilarant; nos aïeux en faisaient grand usage dans leur cuisine, et ne s'en portaient pas plus mal. J'ai su que le maréchal de Richelieu, de glorieuse mémoire, mâchait habituellement des pastilles ambrées; ...
J.-A. BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût, 1825, p. 342.

2. Parfum suave, tenace, réputé riche, dégagé par l'ambre ou tiré de lui ... des parfums (...) riches (...) / Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens, qui chantent les transports de l'esprit et des sens. (Ch. BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal, Correspondances, 1857)

l'ambre le musc le benjoin l'encens
à noter que le benjoin et l'encens proviennent de plantes et l'ambre et le musc proviennent d'animaux

Les poèmes à forme fixe

Retenons l'originalité du poème L'Âme du vin, choisi et très bien lu par un de vos camarades, l'évocation du métier, du terroir, inhabituel chez Baudelaire, on pense à Francis Jammes , aux poèmes de Paul Fort.

L'âme du vin : à rapprocher de "Nuit rhénane" d'Apollinaire (Alcools)
"Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire"
usage ici de la catachrèse (métaphore passée dans l'usage courant comme "les bras du fauteuil), mais ausi correspondance sonore entre les deux événements : le verre qui se brise et le rire, avec une interprétation "au pied de la lettre" du terme "éclat".

Question : Comment Baudelaire s'y prend-il pour donner vie au vin ?
"Sous ma prison de verre " pensez au personnage d'Anselme, dans les Contes d'Hoffman (Le Vase d'or) celui-ci se trouve prisonnier dans une fiole de cristal.
Axes : 1) le vin parle et éprouve des sentiments (prosopopée) 2) le vin agit, désaltère le travailleur, donne la joie à la femme, la force à l'enfant et l'inspiration au poète.
Originalité : l'évocation de la pénibilité du travail du paysan viticulteur. On a quitté le monde des tableaux parisiens et l'évocation des îles paresseuses.
Conclusion : Bien que le vin s'adresse à l'homme en général, la conclusion nous incite à penser qu'il est surtout ici le compagnon du poète.

La fée verte La Lorelei

Six quatrains, en alexandrins, rimes croisées, alternance de rimes féminines et masculines (bouteilles, déshérité, vermeilles, fraternité-
flamme, cuisant, l'âme, malfaisant-
tombe, travaux, tombe, caveaux-
dimanches, palpitant, manches, content-
ravie, couleurs, la vie, lutteurs-
ambroisie, Semeur, poésie, fleur)

Qu'est-ce que l'ambroisie ? Substance à base de miel, d'une saveur et d'un parfum délicieux, servant de nourriture aux dieux de l'Olympe, et procurant l'immortalité à ceux qui en mangent. À cause du miel liquide qui entre dans sa composition, l'ambroisie est parfois comprise comme un breuvage :
d'une confusion semblable procède sans doute le sens de « liqueur parfumée » : ,,Liqueur faite avec de l'eau-de-vie, du vin blanc dans lequel ont macéré coriandre, clous de girofle et anis vert, auxquels on a ajouté un peu de teinture de musc, de l'eau et du sucre.``

Ici, Baudelaire utilise la prosopopée

Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles :
" Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité !

Le "Je" qui parle ici, ce n'est pas le poète, c'est l'âme du vin.
Prosopopée
Forme de personnifiation qui consiste à faire parler une personne vivante ou morte présente ou absente, un être inanimé, une entité, en exprimant ce que l'on croit qu'elle aurait dit en des circonstances précises.

Nous serons particulièrement sensibles à la valeur donnée ici au travail :
Je sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De
peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l'âme ;

mais aussi :
Car j'éprouve une joie immense quand je tombe
Dans le gosier d'
un homme usé par ses travaux,
Et sa chaude poitrine est une douce tombe
voir la thématique de la chaleur :

colline en flamme, soleil cuisant, chaude poitrine , cette chaleur représentant la vie, la force, la joie, la plénitude, le bonheur, ce qu'est censée nous apporter cette boisson "divine".


L'albatros : petite explication

Maud Fontenoy et "Sacha"
Depuis près d'un mois, Maud Fontenoy est seule. Seule face aux éléments. Du moins c'est ce que l'on pourrait penser. Un albatros fait les yeux doux à L'Oréal. Il le suit partout, par monts et par veaux. " Je passe bientôt près des Iles Tristan de Cunhas. C'est un lieu de nidification pour ces oiseaux. Et puis une tempête est annoncée bientôt. Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour moi mais Sacha (le nom donné au volatile) pourra chasser, pêcher et s'amuser dans les airs. Moi je tenterai simplement de tenir mon bateau à flot "

Question : Quelle image du poète se dégage de cette comparaison ?

Versification : ce n'est pas un sonnet, il est composé de quatre quatrains, en alexandrins.
- Des rimes croisées, alternativement féminines et masculines, (équipage, mers, voyage, amers- planches, honteux, blanches, eux- veule, laid, brûle-gueule ,volait-nuées, archer, huées, marcher)
les sons :

un tableau assez simple des consonnes

exercices de phonétique : prononciation des consonnes, entendez-vous bien ?

Voir les fricatives (f,v, z, s) et les liquides (l, r) dans le dernier vers du premier quatrain, (pouvant suggérer le glissement du bateau sur l'eau : harmonie imitative)
"Le navire glissant sur les gouffres( [z]) amers"

Axes : 1) Un être supérieur au-dessus de l'humanité, 2) Un être inadapté à la vie sociale.

deux champs lexicaux correspondants : 1) celui de la grandeur : l'azur, vaste, géant, prince, roi, grandes, tempête, mer, si beau...
2) celui de la misère : maladroit, honteux, piteusement, traîner, gauche, veule, laid, agace, boitant, infirme, huées, comique (c'est-à-dire ridicule)

Conclusion : l'orgueil du poète : roi, prince, une volonté de hauteur, mais aussi de légèreté, peut-être de paresse '"indolents" (voir "et des esclaves nus tout imprégnés d'odeurs qui me refraîchissaient le front avec des palmes" dans La Vie Antérieure"). Mais aussi sa souffrance, son inadaptation au monde, à la société ("l'équipage"), la cruauté de celle-ci vis-à-vis de celui qui communie trop bien avec elle ("la Nature est un temple" Correspondances)

L'Albatros : à rapprocher d'Élévation "Au dessus des étangs, au dessus des vallées
Des montagnes des bois, des nuages des mers,
Mon esprit tu te meus avec agilité..."


indolents compagnons de voyage : indolent signifie mou, paresseux, comprendre ici qu'ils n'ont aucune peine à suivre les bateaux (in-dolent signifie : qui ne souffre pas, étymologiquement)

les gouffres amers : la mer, profonde et salée (amère)

Voir aussi ce poème de Pierre de Marbeuf

"Ses ailes de géant l'empêchent de marcher => géant : l'orgueil du poète
"l'empêchent de marcher" image d'un poète inadapté à la société
en pensant ici que l'un des rôles de la poésie est un rôle d'intégration de l'exception au banal, le poète, par l'expression poétique, se distingue, mais s'intègre en même temps à la société.
(Sylvain Gabriel)

 

voir aussi ce très joli poème de Mallarmé : La Chair est triste hélas et j'ai lu tous les livres, nous montrant le poète désabusé, comme nous l'vons lu dans un autre poème choisi de Baudelaire : L'Ennemi "Voilà que j'ai touché l'automne des idées..."

 

Convaincre, persuader, délibérer

L'apologue La fable Le conte

Le conte philosophique L'utopie La contre_utopie

La parabole L'Essai L'ironie

Où l'on voit que les STT étaient devenues la meilleure section du lycée (résultats supérieurs à la moyenne académique et à la moyenne nationale) aux STG de faire leurs preuves à présent. Vous êtes capables de faire encore mieux.

Préparation aux épreuves anticipées de français : examen du 7 mai, consignes données pour la surveillance de l'épreuve

La Pléiade

Le pavot
pour voir les molécules chimiques télécharger chime

"Au poète impeccable
Maître et ami
Théophile Gautier
Je dédie
ces fleurs maladives"

syphilis

La Musique

voir Verlaine : "De la musique avant toute chose
Et pour cela préfère l'impair" (L'Art poétique)
- alternance d'alexandrins (pairs) et de pentasyllabes (5) impairs
(hétérométrie = vers de différentes longueurs)
notions à voir ou à revoir : prosodie
- évocation du mouvement des vagues (long, court, rapide, lent)
- sonnet (2 quatrains, deux tercets)
- champ lexical de la navigation
- thème du voyage
- comparaison La musique et la mer (rythme, voyage, évasion)
- comparaison poitrine bombée-toile (voile)
- métaphore filée : poète-navire
- "berce" (musique, mouvement de la mer, maman, bercer sa douleur, bateau=berceau)
- oppositions : Spleen et Idéal, idéal, puis spleen (désespoir) dans le poème, beau temps-mauvais temps.

 

 

Objet d'étude n°4 : La Poésie

"Expression esthétique du caractère unique d'un créateur"

telle pourrait être la définition de l'art.

Cette définition pourrait convenir à la poésie.
Sylvain Gabriel

 

"Nous ne reverrons plus ces fâcheuses années
Qui pour les plus heureux n’ont produit que des pleurs.
Toute sorte de biens comblera nos familles,
La moisson de nos champs lassera les faucilles,
Et les fruits passeront la promesse des fleurs"

Malherbe - 1605

Baudelaire : Les Fleurs du Mal

expliquer les titres des différentes parties des Fleurs du Mal.

1) "Au Lecteur" => penser à l'avertissement "Au lecteur" de Montaigne dans Les Essais
nous sommes ici dans une parodie de ce texte.
PARODIE, subst. fém.
A. Vieilli. Texte composé pour être chanté sur une musique connue. (Dict. XIXe et XXes.).
B. 1. Texte, ouvrage qui, à des fins satiriques ou comiques, imite en la tournant en ridicule, une partie ou la totalité d'une oeuvre sérieuse connue.

2) à propos de Spleen et idéal, la réponse à une question que nous nous sommes posée :
"En 1850, Baudelaire ressent les premiers symptômes de la syphilis…"

cela dans un très joli blog
quatre poèmes s'intitulent "Spleen" dans cette section.

 

pour l'explication du titre Les Fleurs du Mal, voir la dédicace à Théophile Gautier, dans laquelle il parle de fleurs maladives [évoquant par là peut-être sa propre maladie, et ce recueil pourrait alors presque faire figure de testament poétique, le thème de la mort n'étant pas très absent, voir aussi la biographie : "En proie à une lutte intérieure entre le « spleen »
(« bile noire » en anglais : l’angoisse) et « l’idéal » (le bien-être) il tente de se suicider en 1845."
]


les n° des pages renvoient à l'édition Librio.

Les titres de poèmes pardoxaux : Horreur sympathique (73), Le Mort joyeux (67)(oxymores)
Les titres énigmatiques : Une Gravure fantastique (67), Le Tonneau de la haine (68)

Une autre étude possible est celle des thèmes : les chats, le voyage, la mer, la mort, le spleen, l'idéal, le vin, la religion, la beauté, la femme, les parfums,

Vocabulaire :

TRISMÉGISTE, adj. et subst. masc.
I. Adj. [P. réf. à Hermès trismégiste, nom gr. du dieu égyptien Thot considéré comme l'inventeur de tous les arts, de toutes les sciences et comme l'aut. de nombreux écrits hermétiques]
Étymol. et Hist. 1. 1542 « très grand » « surnom d'Hermès » (FRANC. DE FOIX, Évêque d'Ayre, titre ds GDF. Compl.); 3. 1690 « caractère d'imprimerie » (FUR.). Empr. au b. lat. Trismegistus « trois fois très grand », « surnom de Mercure ».

sed non satiata=> mais non satisfaite
semper eadem => elle ne change pas (toujours la même)
Moesta et errabunda => triste et errante
Fraciscae me ae laudes=> l'éloge de Françoise (poème entièrement en latin)
De profundis clamavi (Des profondeurs je crie vers toi (mon Dieu))
Sisina : la Sisina est un personnage énigmatique dont on sait peu de choses ; c'était une amie de madame Sabatier qui s'appelait Elisa Nieri ou Neri ou Guerri, dont Baudelaire voulait
s'inspirer pour brosser, dans une nouvelle qui ne fut jamais écrite, le portrait d'une séduisanteaventurière;
Heautontimoroumenos (p.74)
Étymologiquement ' homme qui se punit lui-même ', c'est le héros de comédie de Térence (190-159 av. j.-c.) qui est le premier à souffrir d'une mesure disciplinaire dont il a frappé son fils. modèle d'un ' bourreau de soi-même

 

MÉTEMPSYCHOSE)subst. fém.

(Doctrine de la) transmigration des âmes. La métempsycose est peut-être vraie je crois quelquefois avoir vécu à différentes époques; en effet, j'en ai des souvenirs (FLAUB., Souv., 1841, p. 51). L'Inde et surtout le bouddhisme étaient connus à Alexandrie. On leur empruntait la métempsychose, la façon d'envisager la vie comme l'emprisonnement de l'âme dans un corps (RENAN, Égl. chrét., 1879, p. 149):
B. Au plur. Incarnations successives (d'une âme) après la mort. Ces fils existaient de fait ou virtuellement de toute éternité; ils sont venus, dans le cours de leurs métempsychoses, prendre place dans votre famille (P. LEROUX, Humanité, t. 2, 1840, p. 441):
2. Il me semble que quelque chose qui m'intéresse, qui m'est même personnel, s'est passé, avant que je ne fusse né, ici. Vraiment, si je croyais aux métempsycoses, je pourrais m'imaginer que j'ai été, dans les existences antérieures, moine...
HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p. 299.

à lire : La dédicace (9), Au Lecteur (11),
Spleen et Idéal :
L'Albatros (15), Correspondances (16) L'Ennemi (21) La Vie Antérieure (22) (voir métempsychose) L'Homme et la mer (23) La Beauté (25) Parfum exotique (29)

 

Citations : "hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère !" (12 Au lecteur)
"Ses ailes de géant l'empêchent de marcher" (16 L'Albatros)

"envole-toi bien loin de ces miasmes morbides
Va te purifier dans l'air supérieur" (16 Élévation)
"Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage
Traversé ça et là par de brillants soleils ;" (nous sommes ici dans l'autobiographie)
"Ô douleur ! ô douleur ! le temps mange la vie" (21)(voir Chronos mangeant ses enfants)
"Et des esclaes nus, tout imprégnés d'odeurs,
Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes" (22)
"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" (23)
"Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre," (25)
"Quand les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein chaleureux," (29)

Le Sonnet Baudelairien :
20 La Muse vénale aaaa aaaa bbc ddc
20 Le Mauvais moine abab abab ccd eed
21 L'Ennemi abab cdcd eef gfg
21 Le Guignon abba cddc eef ggf
22 La Vie antérieure abba bccb dee dff
22 Bohémiens en voyage abba abba ccd eed
25 La Beauté abba cddc efe fgg

Donc à remarquer dès maintenant la variété d'organisation des rimes.

 

Le bac blanc de mars est corrigé.

Vos notes grâce à Triade

(demandez votre mot de passe)

Mots cachés

 

Objet d'étude 1 : La Poésie

 

Baudelaire

la servante au grand coeur

BAUDELAIRE et DAUMIER

un tout petit commentaire :

"à une passante" petit commentaire

"Harmonie du soir", sur Philagora

La lecture analytique

Les registres littéraires

Le Conte philosophique : Voltaire CANDIDE Chapitre III "La guerre entre les Abares et les Bulgares"

La guerre omniprésente : un spectacle entre l'ironie et le tragique


CANDIDE ou L'OPTIMISME de Voltaire

Pistes de correction pour le Bac Blanc de mars

Petit préambule non dénué d'importance : la première qualité d'une copie est sa lisibilité, il était de tradition autrefois de noter "0" une copie illisible. C'est plus rare maintenant, mais pensez que vous serez sanctionnés de toute manière. Il est anormal que vous rendiez un devoir dont l'écriture est peu soignée, pénible voire impossible à déchiffrer. Votre travail exprime sa qualité lorsque l'on a plaisir à le lire, pensez-y.
Question 1 : les difficultés => a) se souvenir, b) rattacher entre eux des bribes de souvenirs, c) se souvenir de l'ordre des événements, d) raconter lespremiers jours de sa vie, e) revivre des moments pénibles, f) se débarrasser des fausses informations sur son passé, g) ne pas trahir la vérité.
Question 2 : a) l'emploi du "je", b) auteur, narrateur, personnage confondus en une seule personne, c) il assure la véracité des faits :"rien d'inventé", d) l'évocation de la naissance ou de la petite enfance, l'auteur décline son identité,e) l'évocation de la famille, f) les titres : "Mémoires d'une jeune fille rangée", "Souvenirs pieux".

Devoir

4 d'entre vous ont choisi la dissertation.
21 l'écriture d'invention
41 le commentaire

La dissertation :

il n'était plus question des sources de l'autobiographie, mais des objectifs => se connaître soi-même. "Connais-toi toi même" est une injonction du philosophe grec Socrate.

Se connaître soi même c'est certainement en grande partie le but de Montaigne dans les Essais, même si l'auteur affirme : "je n'ai pas plus fait mon livre que mon livre ne m'a fait", démontrant que se connaître est impossible puisque nous sommes en permanente mutation.

Disons simplement qu'au delà de se connaître, de rassembler sa vie en un livre, de faire le bilan, l'auteur règle aussi ses comptes, avec lui même, mais également avec les autres (voir Cohen Ô vous frères humains..."), il dit ses amertumes et ses culpabilités (voir Cohen Le Livre de ma mère), ses amours, ses regrets (voir Les Regrets, de Du Bellay), mais aussi et encore, il s'adresse au public, il se fait connaître, il soigne sa mémoire, son image, il essaie de survivre, de laisser une trace de son passage dans la vie, sur la terre (voir Villon "Frères humains qui après nous vivez"), nous donne ses dernières volontés, nous livre son testament, se rédige un "tombeau" (ouvrage de poésie à la mémoire d'un défunt). Cela, sans mentir, c'est en tout cas ce qu'il promet (Cavanna : "C'est rien que du vrai", cela dit avec un peu d'ironie), afin que le lecteur y croie.

Vous deviez vous appuyer sur les textes du corpus, les textes étudiés en classe, vos lectures personnelles.

Le sujet d'invention :

Vous deviez distinguer nettement les deux parties, dans la première, vous établissez votre projet : motifs, intention, choix d'écriture (j'avoue que cet élément du sujet me laisse un peu perplexe). Cependant, parmi ces "choix d'écriture", le plus évident était certainement le pacte autobiographique, c'est-à-dire la promesse faite à vous même et au lecteur d'ête sincère et de faire le maximum d'efforts pour vous tenir près de "la vérité", même si celle-ci demeure très subjective dans la mesure où vous êtes le seul vrai témoin de vous même et partagé entre les souvenirs incertains des sentiments de l'époque que vous décrivez et les sentiments très présents du moment où vous écrivez.

Dans la seconde, et si on lit bien le sujet, c'est encore à l'intérieur de votre journal intime, vous commencez votre autobiographie, pas obligatoirement le début, puisqu'on vous dit "un épisode de votre vie".

N'oubliez pas que ce qui marque le journal intime, c'est la datation, chaque extrait doit faire mention de la date. Nous sommes dans le présent d'énonciation (avec le passé composé pour les événements racontés).

L'autobiographie est un genre différent, vous pouviez choisir les temps du passé (imparfait, passé simple, plus-que-parfait), ou le présent de narration.

Là aussi, vous pouviez dater, mais d'une manière plus générale : "l'année de mes 20 ans, au mois de mai, un mercredi, je crois..."

Vous ne deviez pas confondre les deux genres : autobiographie (bilan de fin de vie) et journal intime (notes prises au jour le jour, le plus souvent chez les enfants et les adolescents)

En cela, le sujet n'était pas très cohérent : le journal intime et l'autobiographie ne se côtoient guère, ils sont aux deux extrêmes de la vie, le journal intime est de votre domaine à vous, élèves, l'autobiographie serait plutôt pour vos (vieux) correcteurs.

Le Commentaire

Introduisez l'auteur, le texte et les deux axes du parcours donnés par le sujet :

Le poème que nous envisageons de commenter, s'intitule "Chêne et Chien", il est de Raymond Queneau et a été publié en 1937. L'auteur avait alors 34 ans.

Nous allons explorer le texte selon le parcours suivant, tout d'abord, en nous demandant quelle image le poète donne ici de son entourage familial et social, ensuite quelle est la part des sentiments de l'enfant et celle des sentiments de l'adulte dans ce petit morceau d'autobiographie.

"Et lorsque j'eus atteint cet âge respectable", relevez ici l'ironie.

"grimpaient à l'échelle avec nulle vergogne, en montrant leurs jupons", il s'agit ici certainement du regard de l'enfant, "ému" par la présence des jeunes filles, plutôt que l'évocation du regard du père.

L'explication du titre :

De plus, le titre même de l'oeuvre, Chêne et chien , renvoie à l'étymologie du nom de l'auteur : la racine quen de Queneau renvoie aux mots normands quenne qui désigne le chêne, et quenet , qui désigne le chien. Mais Queneau tend à s'écarter de ce " je " autobiographique : il ne donne jamais son véritable nom, si ce n'est, comme on l'a vu, par étymologie, comme dans le dernier poème de la seconde partie : " Chêne et chien voilà mes deux noms, /étymologie délicate : ". L'identité entre l'auteur et le narrateur s'opère donc de manière codée.

voir la totalité de l'article sur "Chêne et Chien", de Queneau, présenté, non comme un poème autobiographique (c'est d'ailleurs une série de poèmes et non un seul), mais comme un "roman en vers"

prise en pitié de ses parents par l'adulte narrateur :

"ma pauvre mère", "sa fade besogne" (pour le père)

"à perpette", on peut penser ici que l'enfant emploie ce mot sans en compredre le sens, mais "à perpette" peut aussi signifier très très loin : il était parti à perpette, il habite à perpette les oies
à propos du hors texte : "dans une famille modeste", connaissez-vous beaucoup de familles modestes qui ont les moyens de mettre leur enfant en nourrice, qui possèdent une mercerie, des employées, et un piano ?
"ils trépignaient de joie" à cause de la naissance, notez le caractère enfantin de l'expression : ils trépignaient comme des enfants (mais l'enfant, c'était moi ! ).
Je conteste aussi l'idée d'enfance difficile et sans amour : Queneau ne nous dit pas ce qui se passait quand la journée de travail était terminée. Son père était occupé, mais il était présent, il n'était pas parti à l'usine toute la journée, ni en déplacement toute la semaine. Sa mère n'était pas occupée à faire des ménages ou des lessives. Ses parents n'étaient pas au chômage. Il n'était pas orphelin. Comparez déjà avec la chanson de François Béranger : "Tranche de vie".
"je n'eus jamais de soeur", signifie, me semble-t-il : "car mes parents en avaient assez avec moi", mais aussi, "ces trois filles ont un peu joué ce rôle de soeurs. Je savais ce que c'était qu'une fille (ce qu'il est important de savoir pour un garçon !)"
Attention à l'orthographe, en particulier quand vous recopiez des éléments du sujet ou du texte, nous avons du mal à comprendre ces erreurs.

Parmi les erreurs les plus courantes :

la confusion entre "é" et "er" pour les verbes, (derrière "de" et "à"=> infinitif, "l'heure de manger", "la salle à manger") derrière être ou avoir=> participe passé ("être" s'accorde avec le sujet, sauf pour les pronominaux ("pauvrette, l'ours t'a blessée"="a blessé toi")=> avec le COD, avoir avec le COD, s'il est avant le verbe ("Marinette, que l'ours a blessée")

"magasin" écrit avec un "z" (comme "magazine"), "langage" écrit avec un "u" (comme "langue").

Par contre si vous trouvez des erreur ou des fautes d'orthographe sur mon site, n'hésitez pas à me les signaler, personne n'est à l'abri d'une erreur.

Ne mettez pas de titres ni de sous-titres dans votre devoir (vous pouvez le faire dans votre brouillon), remplacez-les par des phrases d'introduction ou de transition : Penchons nous tout d'abord sur... voyons ensuite...

Les Fables

un outil indispensable : le dictionnaire

Oral : liste, questions possibles et axes proposés

Un exposé sur les Caprices, ce n'est pas parfait, mais il est calibré à 10 minutes, ce qui est déjà bien

FULIGINEUX, EUSE, adj.
A. [En parlant d'une flamme, de vapeurs] Qui est chargé de suie. Flamme fuligineuse. Les gardes des rajahs, éclairés par des torches fuligineuses (VERNE, Tour monde, 1873, p. 65) :

1. ... la condensation de la vapeur, qui graisse les rails en y fixant des matières fuligineuses provenant de la fumée, expose les locomotives à patiner...
HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, 1905, p. 754.

B. 1. Noirâtre comme la suie. Enduit, ciel fuligineux; atmosphère, clarté, couleur, tache, teinte fuligineuse. Le frère d'Henriette, Charles II, a le teint brouillé (...) et fuligineux (MICHELET, Journal, 1839, p. 321). Une fresque très ancienne, à la fois sanguinolente et fuligineuse (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 79). Le très verdâtre, très fuligineux tableau (LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p. 40).
MÉD. [En parlant des lèvres, des gencives, des dents, de la langue] Qui présente un aspect noirâtre sous l'effet d'une affection grave, comme la fièvre typhoïde. Sa bouche fuligineuse lui faisait mâcher les mots (CAMUS, Peste, 1947, p. 1231).

proposition de correction du questionnaire 24Mo suite et cours 18Mo

Mise en rapport de deux textes : biographie et autobiographie

1) "Tranche de vie"

2) Biographie de François Béranger

a) le rapport à la vérité
Il fallait surtout voir dans le second texte la phrase suivante :
"qui est en fait une autobiographie romancée qui mêle des éléments biographiques du chanteur, de son père et de son grand-père"
"autobiographie romancée" signifie que pour le chanteur il ne s'agit pas de raconter sa vie de façon véridique, mais plutôt d'en faire une chanson capable de plaire.
De plus, François Béranger n'a pas utilisé sa seulement des détails de sa vie, mais également de celles de son père et de son grand-père.

Le second texte (la biographie) nous confirme cependant que François Béranger à réellement travaillé aux usines RENAULT, qu'il a passé 19 mois en Algérie à partir de septembre 1958 et qu'il a vécu mai 1968.

b) la mise en forme

 

 

Bac blanc écrit de décembre

Questions :
1)
Cette question était en deux parties. N'oubliez pas de répondre à la seconde !!!
La situation de communication : dévoiler ses sentiments, persuader l'autre qu'on est amoureux, le persuader de nous aimer, vérifier que l'autre vous aime.
Souligner qu'on joue essentiellement sur l'affectif (persuader), assez peu sur la raison (persuader).
Autre élément de la situation de communication :
Dans le texte A Silvia se fait passer pour Lisette, il y a donc quiproquo, erreur sur la personne.
QUIPROQUO, subst. masc.
Méprise, malentendu faisant prendre une personne, une chose pour une autre.
Dans le texte B, Perdican fait une fausse déclaration à Rosette. Nous sommes à nouveau dans le mensonge.
Dans le texte C le contrôleur demande à Isabelle de faire semblant de n'être pas là, afin d'oser lui déclarer sa flamme.
Ce sont donc trois situations fausses, dans lesquels on ne s'adresse pas à qui on semble s'adresser (Le discours de Perdican s'adresse à Camille, afin d'éveiller sa jalousie.)

Les titres : Le jeu de l'amour et du hasard, On ne badine pas avec l'amour, Intermezzo.

INTERMEZZO, subst. masc.
MUS. Partie, le plus souvent intercalaire, d'une œuvre musicale.
Aucun d'eux n'est explicite, si l'on retient l'idée de persuader, mais les trois évoquent quelque chose de superficiel (jeu, badine, intermezzo).
Le thème de l'amour est évoqué dans les deux premiers.
Donc, si on répond à la question : la situation de communication est "le jeu amoureux", dans ce cas les trois titres l'annoncent.
2)

Pour la question sur les registres, consulter cette page du site magister : ceux qui suivent "la volonté de persuader" les registres laudatif, polémique (ou satirique), injonctif, oratoire

Consultez également cette page sur les registres

Notons les réflexions de Jean JORDY, inspecteur général de l'Éducation nationale, à propos des registres :
"Les registres. Une lecture attentive du programme 2001 (seconde et
première) permettrait peut-être d’en recenser six : le comique, le tragique, le polémique,
l’épique, le lyrique, l’élégiaque. La recension dans les manuels situerait le nombre du côté
de la douzaine. Tout y devient registre, l’ironie et le réalisme, l’élégiaque – qui en est
bien un - et l’épidictique, le polémique et l’oratoire. Le champ d’extension des registres
s’avère quasi infini. L’examen de cette même notion sur quelques sites internet signalés
par un moteur de recherche à l’entrée « registres littéraires » fait osciller le nombre entre
13 et … 33 : à côté des « registres » communs à tous, on trouve entre autres et par ordre
alphabétique l’absurde, le badinage, la diatribe, la dérision, la fantaisie verbale, la
réfutation et le sublime."
et il propose sa propre liste :
"Le comique en revanche constitue bel et bien un registre : l’effet à produire est explicite, les thèmes (situations / fonction du langage) apparaissent aisés à recenser, les procédés bien
connus, le genre premier (la comédie) où il s’incarne s’avère facile à définir en seconde.
Le tragique, l’épique obéissent sans difficulté à ces critères de classification, ainsi que le
fantastique, le pathétique, le lyrique et l’élégiaque. Avons-nous besoin en classe de plus de sept registres, pléiade pertinente pour aider à définir les tonalités et les effets des textes littéraires ? On pourrait y ajouter le burlesque (le contre épique)."
Ainsi, nous aboutissons à une liste de 8 registres.
Revenons à la question :
 
A Sylvia conduit l'échange, c'est du registre pathétique dont il faut parler : "Vous m'aimez, mais votre amour n'est pas une chose bien sérieuse pour vous", "tout va vous ôter cet amour dont vous m'entretenez impitoyablement" "si je m'en ressouviens, comme j'en ai peur, s'il m'a frappée, quel secours aurai-je contre l'impression qu'il m'aura faite ? Qu'est-ce qui me dédommagera de votre perte ? ", "jugez donc de l'état où je resterais"
B Perdican conduit l'échange "toi seule au monde tu n'as rien oublié de nos beaux jours passés ;
toi seule tu te souviens de la vie qui n'est plus" (anaphore)
registre élégiaque
"Nous vois-tu tous les deux... Vois-tu tes beaux yeux près des miens" apostrophe
"Sais-tu ce que c'est que l'amour, Rosette" (question rhétorique) apostrophe
"Écoute ! le vent se tait" (personnification) apostrophe, injonction (impératif)
"la pluie du matin roule en perles sur les feuilles séchées que le soleil ranime" (accélération du rythme qui évoque le mouvement des gouttes d'eau) harmonie imitative
"Ô Rosette, Rosette ! sais-tu ce que c'est que l'amour ?" (Ô lyrique, emphase,répétitions)
Donc Perdican est lyrique d'une façon outrée dans la première partie, mais il emploie ensuite le registre polémique à l'adresse de Camille qui écoute, et même satirique, puisqu'il se moque.:
"On n'a pas flétri ta jeunesse ? On n'a pas infiltré dans ton sang vermeil les restes d'un sang affadi ? Tu ne veux pas te faire religieuse" et aussi : "Rosette, sais-tu ce que c'est que l'amour ?", question qui s'adresse visiblement à Camille comme un reproche.
Il use alors de métaphores hyperboliques, et d'ironie.
C le contrôleur conduit l'échange "et moi j'y suis, j'y suis seul" (emphase, répétition, implication du "je") registre lyrique
"ces meubles et ces objets qui m'ont fait tant de signes par la fenêtre ouverte" (personnification qui confine ici au ridicule)
"ce secrétaire qui représente pour moi l'essence du secret" (enthousiasme, image audacieuse, hyperbole)
"tu as mis tes enfants..." (le contrôleur s'adresse à un être absent et disparu Jean-Jacques ROUSSEAU) (apostrophe)

"décevant Helvète" (périphrase désignant Rousseau)
"ce porte-liqueurs où l'eau de coing impatiente attend l'heure du dimanche qui la portera à ses lèvres" (personnification, accélération du rythme, période oratoire)
"Du vrai baccarat... Du vrai coing... Car tout est vrai chez elle" (anaphore, répétition, emphase, expressions laudatives)
"elle est dans notre département la seule pure. C'est notre Parsifal"
(hyperbole, même si le "dans notre département" rend cette sortie comique), nous sommes à présent dans le registre épique si nous prenons le discours au sérieux (ce qui vaut pour Isabelle), dans le registre burlesque pour le spectateur.
On notera l'accumulation d'expressions laudatives, et dans le site Magister, on parle de
registre laudatif bien que cette notion soit contestée par certains.

Correction du commentaire :
- voir l'article de wikipedia
Remarque : Rosette est la "soeur de lait de Camille", c'est-à-dire la fille de sa nourrice.
- l'erreur la plus fréquente : dans cette extrait => dans cet extrait
- n'utilisez pas le style télégraphique, faites des phrases entières.
- évitez le langage familier : "se fait embobiner"
- faites apparaître nettement votre plan = > en l'annonçant dant l'introduction : "Nous verrons tout d'abord.... ensuite..." => en le rappelant au début de chaque partie : "Débutons par..., Poursuivons avec...", en passant une ligne après l'introduction, à la fin de la première partie, à la fin de la seconde.
- respectez la proposition de plan figurant dans le sujet
- En ce qui concerne les destinataires des paroles de Perdican, il y a Camille, bien entendu, il y a Rosette, mais aussi implicitement les religieuses qui ont exercé leur mauvaise influence sur Camille, n'oubliez pas le public, celui-ci est concerné, cependant ce n'est pas Perdican qui destine ses paroles au public, mais l'auteur, Musset, qui dénonce le comportement amoureux des jeunes femmes de son époque ainsi que les mauvaises influences des idées religieuses sur celle-ci.
Il était assez juste et intéressant de remarquer que Perdican se livrait à une mise en scène.
- en ce qui concerne les statégies de Perdican :
la déclaration, déclarer son amour, la flatterie, l'éloge, les compliments, montrer qu'elle est un être unique, irremplaçable, lui faire des cadeaux, , l'éblouir par son lyrisme poétique, en utilisant l'hyperbole, les questions rhétoriques, le serment, l'invocation "Par la lumière du ciel..." , la faire jouer à Narcisse, avec son reflet dans l'eau, tout en jouant sur les métaphores et les symboles, lui faire des sacrifices, donner des gages d'amour : la bague de Camille, l'entourer de mystère : "Sais-tu ce que c'est que l'amour", en se présentant comme un initiateur, jouer d'humilité : "Tu veux bien de moi, n'est-ce pas ?", l'imploration : "donne-moi ton coeur", les expressions affectueuses : "chère enfant" et les gestes affectueux : "les bras enlacés dans les miens".
- n'oubliez pas de conclure => exemple :
Nous avons assisté ici à une situation de double énonciation comparable à la situation habituelle des spectateurs de théâtre : ceux-ci épient ce qui se passe sur scène et le discours qui s'y déroule nous est destiné par l'auteur. Ici, c'est le personnage principal (Perdican) qui destine son discours (la déclaration à Rosette) à un autre personnage qui épie (Camille).
D'où une perspective en abyme : le spectateur observe Camille qui observe Perdican.
N'oublions pas non plus de signaler que tout ce texte est sous le signe du mensonge amoureux. "On ne badine pas avec l'amour", signifie : "il ne faut pas plaisanter avec les sentiments", sinon, on peut détruire des êtres, on peut détruire Rosette par une fausse déclaration, on peut détruire Camille par la jalousie. Fausse déclaration, fausse rupture, tel était le thème.

Résumé de l'Acte III :
Perdican parvient à se saisir d'une lettre que Camille adresse à son amie religieuse. La jeune fille se flatte de "l'avoir réduit au désespoir". En proie à une rage froide, Perdican va s'efforcer de rendre Camille jalouse. Il va " faire la cour à Rosette devant Camille elle-même" . Il se fiance à Rosette. La jeune paysanne est fascinée par le fils du baron et croit en son bonheur. Mais Camille ne désarme pas. Elle fait venir son cousin après avoir caché la petite paysanne derrière un rideau. Après s'être échangé des reproches, les deux jeunes gens se laissent aller à leur passion et tombent dans les bras l'un de l'autre. Rosette qui a assisté à la scène meurt d'émotion. La conscience de leur faute les sépare à jamais. Camille quitte Perdican.
Un sens particulier du mot "essai" ("asag")
La fin’amor (ou amour parfaite) des troubadours ou des trouvères, assimile l’amour au désir. Or le désir s’éteint s’il est assouvi. Pour mener ce désir à son point le plus haut, le joi, et pour le faire durer, il faut repousser son accomplissement. L’obstacle étant nécessaire à la survie du désir, la fin’amor est toujours un amour adultère, calqué sur la relation féodale : la «dame» est suzeraine, l’amant son vassal. Cette hiérarchie rend la femme presque inaccessible, et oblige l’amant à se surpasser pour la mériter. L’amour des troubadours, fortement teinté de sensualité, n’est pas platonique ; mais il impose à l’amant toute une série d’épreuves qualifiantes, qui montreront sa capacité à maîtriser son désir, et qui le rendront digne de celle qu’il aime. L’épreuve ultime est l’asag («essai»), épreuve de chasteté qui impose à l’amant de passer une nuit «nu à nu» à côté de sa dame, sans la toucher. La dame récompense l’amant à proportion de ses prouesses, jusqu’au don final, le guerredon («récompense»). Le désir ainsi maîtrisé est source de vertu : seul celui qui aime peut être véritablement courtois.

Objet d'étude 2 Le biographique, biographie et autobiographie

nous verrons donc le rôle de l'autobiographique, ses rôles :

- raconter, pour s'en libérer, les traumatismes de l'enfance

- éclairer ainsi et justifier ses choix dans la vie

- envisager et préparer sa disparition.

En ce qui concerne le biographique, je prévois cette année l'étude de "Ô vous frères humains", d'Albert Cohen
à prévoir comme lecture complémentaire :
Terre des hommes, de Saint-Exupéry.

voir L'Atelier d'Albert COHEN

voir aussi l'association "à vous frères humains" qui rendait hommage à l'auteur en 2005

voir en particulier le petit film du festival d'automne

Le site de Myriam Champigny Cohen la fille d'Albert Cohen

Le livre de B. par Myriam Champigny Cohen
la fille d'Albert Cohen, et aussi
Le livre de mon père suivi de Les lettres de ma mère
Rappelons qu'Albert COHEN est l'auteur du Livre de ma mère
Leçons de l'oral blanc :

un exemple d'exposé un peu court
- évitez le terme "axes" qui défrise certains
- n'ayez pas l'air trop décontracté
- ne mâchez pas de chewing gum
- n'ayez pas de téléphone portable
- ayez une montre
- ne commentez pas vos erreurs ("putain, je suis nul")
- ne soulignez pas vos manques : ("je l'ai pas lu, ça me prenait la tête")
- ne commentez pas les ambiances de cours ("c'était le bazar, le prof était jamais là")
- présentez-vous avec les
œuvres complètes en les ayant lues jusqu'au bout, en étant capable de les résumer et de nommer les personnages.
- en aucun cas vous ne pouvez changer ni contester le choix du texte s'il est sur votre liste (la grimace n'est pas souhatable non plus)
- pour
Les Caprices de Marianne : C
œlio => prononcez "Célio", et écrivez "CŒLIO"

Les épreuves orales : voir le bulletin officiel

Calendrier des épreuves écrites du Baccalauréat général et technologique 2007

Mardi 12 juin 14 h - 18 h pour votre écrit de l'épreuve anticipée de Français.

Au hasard des entretiens : Charles JULIET

opinions sur "Lambeaux", du même auteur

La moindre question ou difficulté ?

En réponse à vos questions :

Tu dois amener un stylo et du papier. L'examinateur te donne ta question et le texte (à la fin de l'année, c'est toi qui apporteras les textes).. Tu prépares 30 mns. Tu introduis l'auteur, la pièce, le passage. Tu lis . (lecture expressive). Tu rappelles la question. Tu désignes deux axes pour la traiter. Tu traites les deux axes (en n'oubliant pas de citer fréquemment le texte). Tu annonces ta conclusion : Pour conclure : Tu rappelles la question, les deux axes en faisant une synthèse. Tu réponds à la question. Tu trouves une phrase percutante pour terminer. Tu peux amener aussi le texte complet de Montserrat. (Qui peut te servir à introduire et expliquer le texte.) Tu ne dois avoir ni notes personnelles sur toi ni dans ton livre. Pas de portable, mais une montre.

Fiche conseil pour l 'oral du bac de Français

Le Bêtisier

Pour l'entretien, revoyez le manuel, les synthèses sur vos quatre objets d'étude.
Ayez présents à la mémoire la liste des objets d'étude les titres et les noms des auteurs des textes présentés.
Présentez-vous, non seulement avec les textes, mais avec chacune des oeuvres complètes : Montserrat, Ô vous frères humains, Les Fables, Les Fleurs du Mal.
Pour les questions d'écrit, en principe deux, répondez-y avant le devoir, elles sont censées vous-y préparer, certains éléments pourront donc être repris et développés dans le devoir. Conformez-vous à la forme fixée (une demi page à une page), n'oubliez pas de citer les textes (souvent au nombre de trois). Ne faites pas trop court, mais gardez des forces et de l'énergie pour le devoir qui est noté sur 14, alors que les questions ne sont notées que sur 6. Cependant ne passez pas trop vite sur les questions, soyez attentifs, souvent elles viennent compenser la note du devoir.
Pour le commentaire de texte à l'écrit, vous pouvez utiliser le même schéma que pour l'exposé oral, simplement, les deux axes vous serons proposés, en même temps que la question, par le sujet.
Lisez donc attentivement le sujet. Et relisez le plusieurs fois en cours de rédaction.
Pour l'écrit d'invention, rappelez-vous que le groupement de textes (corpus) est là en principe pour vous aider et pour vous guider. Respectez bien la forme proposée par le sujet : lettre personnelle, lettre à un journal, article de presse, autobiographie, journal intime, dialogue...
Pour la dissertation, appuyez vous sur les textes du corpus pour donner des exemples, vous pouvez aussi faire référence aux textes, auteurs et oeuvres étudiés en classe, et à vos lectures personnelles. Vous devez montrer que vous avez travaillé.
Utilisez pour le devoir écrit les quatre heures qui vous sont données.
Évitez des textes trop denses, aérez en passant une ligne après l'introduction, à la fin de la première partie, à la fin de la seconde, divisez chaque partie en plusieurs paragraphes.
Soignez l'écriture pour qu'elle soit facile à déchiffrer, distinguez le "a" du "o", le "n" du "u", mettez les points sur les 'i". Ne négligez pas les accents et les majuscules. Relisez votre copie.

 

En avant pour l'année scolaire 2006-2007
Sujet EAF 2005
Convaincre, persuader et délibérer.
Sujet EAF 2006
Poésie
Sujet EAF 2003
Poésie
Sujet EAF 2004
biographique

Pouvons nous parier pour le théâtre à l'écrit cette année ?

Je propose donc de le traiter en premier lieu, puis le biographique, puis l'argumentation, enfin la poésie.

Lexique des termes littéraires

exercice portant sur les figures de style

Déroulement de l'épreuve orale anticipée de français

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