Le e-learning selon Patrice Mouton

Publié le par stéphane Wattier

Entre deux études de cas de formation à distance engageant mille apprenants  pour lesquels l'artillerie lourde est déployée, j'ai pris beaucoup de plaisir à regarder cette interview. Thierry klein de Speechi interroge Patrice Mouton, un professeur de l'Université de Rennes qui gère des formations en ligne depuis 7 ou 8 ans.

Je trouve exemplaire en particulier la préparation à l'agrégation d'économie-gestion.  Loin des grands discours à la mode,  M. Mouton nous raconte en toute simplicité son "épopée" Cette formation est née d'une nécessité : les centre de préparation à l'agrég se raréfiant, le présentiel était devenu tout simplement impossible. Ils ont commencé avec le strict minimum : quelques fichiers PDF et des enseignants qui ne connaissaient pas du tout le e-learning et qui se sont formés sur le tas, en faisant. Ils ont petit à petit intégré du multimédia avec des vidéos, des powerpoint sonorisés et des fichiers Flash. Depuis 2 ans, avec l'arrivée du haut débit, ils organisent une classe virtuelle par semaine parce qu'ils se sont aperçus que cela permettait un peu de socialisation et aussi une motivation supplémentaire (les travaux étant corrigés pendant cette séance synchrone, ils sont du coup mieux préparés et rendus dans les temps..) Et maintenant que ça tourne, ils vont passer progressivement au Web 2.0 et à ses outils plus collaboratifs comme le wiki.

Oui, ce que je trouve exemplaire c'est  parce que c'est du e-learning considéré avec une grande lucidité. Les avantages par rapport au présentiel (la possibilité de revoir les cours, la réutilisation des cours d'une année sur l'autre) comme les inconvénients (manque d'interactivité, la gêne que peuvent occasionner les contacts virtuels) y sont bien mesurés. Bref, un bon document à faire circuler comme introduction au e-learning... si l'on veut bien passer sur la mauvaise qualité de la vidéo (On pourrait conseiller à Thierry de suivre une petite formation chez Emob, non ?)

Via e-learning Bretagne. Merci à Isabelle.
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