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Courcelles sur Aujon

 

Courcelles-sur-Aujon, petit village de 41 habitants, fait partie de la commune de Saint-Loup depuis sa fusion en 1972. II en est distant de 800 mètres environ. Auparavant, c'était une commune à part entière, bien que n' ayant jamais eu ni école, ni église, ni commerce (sauf autrefois un café).

Corcella, Corcellae signifie en latin « petite ferme ». Courcelotte, son écart, est le siège d'une ancienne baronnie.

Un percuteur trouvé récemment près du Moulin Brûlé atteste d'une occupation de ce lieu dès le néolithique (6 000 ans AV-JC). Des tumuli renfermant plusieurs sépultures de l'âge du fer (750 ans AV-JC) ont été fouillés à proximité. Les romains s'installent au bord de l'Aujon. Des pièces et la voie romaine secondaire Saint-Loup — Beauchemin confirment cette présence.

Le premier château de Courcelles est une tour en bois, construite au 10e siècle, sur une motte féodale, au lieu-dit « Motte de Chevaux ». Trop facilement inflammable, il est remplacé par une bâtisse en pierre édifiée tout près de là, au lieudit « le Vieux Château ». En 1245, Simon de Châteauvillain fait construire, au bord de l'Aujon, un imposant château-fort entouré de larges et profonds fossés. Le puissant Baron de Courcelotte est aussi seigneur de Ternat et de Chameroy. Pendant des siècles, ce château est occupé par les seigneurs de Plaine, puis par la famille de Saulx, tous vassaux du seigneur d' Arc-en-Barrois. Le dernier propriétaire est, en 1789, le Duc de Penthièvre. La baronnie de Courcelotte fait partie de la Bourgogne. La Chapelle Sainte Anne est édifiée en 1660.

A la veille de la Révolution, une bourgeoisie composée de riches marchands vit à Courcelles, à proximité du château-fort, durant l'été. Les Bizot, maîtres-tanneurs à Langres, transforment le «moulin du bas» (à farine) en moulin à tan pour broyer les écorces de chêne ; Claude Petit , notaire royal, fermier du Duc de Penthièvre, est le premier maire de la commune pendant la Révolution ; sa petite-fille, Aspasie fonde, en 1836, le Couvent de Saint-Loup.

En 1860, Pierre Devignon, aumônier du Couvent de Saint-Loup, dirige à Courcelles un établissement agricole destiné à recevoir des « orphelines du choléra » de 1854 et 1856. Les fillettes, prises totalement en charge, reçoivent une éducation rude qui leur permet de devenir « bonnes de ferme ». Pendant la dernière guerre, les Hospices de Chaumont y ont été transférés provisoirement. Ces imposants bâtiments accueillent actuellement des classes d'initiation à la nature et à l'environnement, des colonies de vacances, et des stages de formation pour leurs moniteurs et directeurs. De nos jours, la démographie de ce petit village est à la hausse grâce à l'établissement récent de 5 jeunes ménages. De plus, un élevage de volailles, un atelier de menuiserie-ébénisterie, et une entreprise de rénovation du bâtiment rendent Courcelles confiant en son avenir !

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