A
la fin des années 1980, la communauté gabonaise du Languedoc-Roussillon
est l'une des plus nombreuses à l'extérieur du Gabon.
Elle compte en effet, un peu moins de trois cents âmes,
réparties dans toute la région, mais principalement à Montpellier
et dans ses environs. Toutefois, cette communauté qui
est relativement dynamique, puisqu'elle organise des
soirées à thème et participe à l'animation culturelle
de la ville par le biais du Collectif des Africains de
Montpellier (CAM), a du mal à se structurer. A l'origine
de cette situation, parfois ubuesque, les relents de
la guerre que se livrent à l'époque deux camps retranchés
qui prônent l'idée d'une association dans le droit fil
des idées de la JEG, d'une part ; une association libre
de toute marque politique, d'autre part. A la décharge
du second camp, le pays vit encore au rythme du monopartisme
triomphant et arrogant.
Les secousses telluriques du début des années
1990, dans le droit fil de la chute du mur de Berlin et de la conférence de la
Baule, ayant mis à mal la pensée partisane unique, les choses changent fondamentalement
avec l'arrivée en France des étudiants qui ont vécu les événements de janvier
1990 à Libreville.
Ainsi, profitant des mentalités devenues
plus conciliantes au sein de la communauté, un groupe d'anciens de l'UOB parmi
lesquels Joseph IBOUILI MAGANGA, Robert ANGOUE NDOUTOUME, Josué EVOUNA et Alain
REMPANOT MEPIA, décident de lancer une bonne fois pour toutes l'idée d'une association
des gabonais de Montpellier. Avec l'aide bienveillante des doyens de la communauté au
premier rang desquels, Jean NGOU, Daniel LOUNDOU MASSALA, Brandt KOMBILA, Alfred
NGUIA BANDA et Françoise BADJINE-BA-BOUKA, l'Association des Gabonais du Languedoc
Roussillon voit le jour lors d'une mémorable assemblée générale à la cité universitaire
de la Colombière, en 1992.
L'AGLR, une fois portée sur les fonds baptismaux,
se singularise par son approche résolument tournée vers la modernité en instituant
notamment une délégation académique, grande première dans les associations africaines
dans un Languedoc-Roussillon plutôt habitué aux seuls aspects culturels et sportifs.
Cette année-là, outre les premières journées
culturelles de l'AGLR, un tournoi de football est organisé par la communauté et
des échanges fréquents ont lieu avec les autres communautés parmi lesquels celles
de Lyon, de Grenoble, de Marseille et de Toulouse. En outre, un " Guide pratique
du lycéen et de l'étudiant gabonais en Languedoc Roussillon " voit le jour, des
conférences-débats sont régulièrement organisées et voient la participation des
gabonais de la capitale de l'Hérault inscrits en thèse.
En 1996-1997, sous l'impulsion d'Aristide
EBANG ESSONO, Rodrigue OSSI A-LÜMBANGOYE et Patrick MBOUROU, étudiants en droit,
un tutorat de soutien pédagogique est institué (cours d'appui, méthodologie et
exercices de préparation aux examens) en direction des jeunes gabonais et africains étudiants à Montpellier.
Cette première expérience fut un probant succès et fut renouvelée les années
suivantes.
De même, une troupe de ballets traditionnels
et modernes est créée, dont les principaux animateurs sont Sophie MBA, Bernadette
NTSAME NDONG, Annie, Reine et Eurydice MENDOU, Christian BOUKOUMBA " Pompidou " ou
encore Valery BABACKAS et bien d'autres encore dont la contribution active a
participé au succès des activités de l'AGLR et à la perennisation de cette dernière.
Notons enfin la participation plus qu'honorable
au tournoi "black stars" des communautés africaines de Montpellier qui verra
l'Azingo de Montpellier s'incliner en finale contre les Eléphants de Côte-d'Ivoire à l'issue
d'une finale haletante et d'un très bon niveau. A l'époque, les vedettes de l'AGLR
ont pour noms Josué EVOUNA, Jean-Fernand NGUEMA, Hughes MAGANGA, Laurent SIMA
II, Joël EKOUMA, etc. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts du Lez et
l'AGLR est toujours une association de rassemblement, certainement la plus active
des associations d'étudiants et stagiaires gabonais de France.
Le premier comité directeur élu était composé comme
suit :
Président : Joseph IBOUILI MAGANGA
Secrétaire Général : Robert ANGOUE NDOUTOUME
Trésorier : Nadine ROUX
Délégué aux relations extérieures : Alain REMPANOT MEPIA
Délégué à la communication : Hughes MAGANGA MA MOUKETOU
Délégué à la culture : Ghislain MBOUMBA
Déléguée aux affaires sociales et à la solidarité : Rachel NYINGONE
Délégué aux sports : Josué EVOUNA
Délégué aux affaires académiques : Serge-Maurice PAMBOU
Au contrôle de gestion:
Guy-Joseph LEMAMY