Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La Fille qui n'aimait pas ses seins

L'amant de Lady Chatterley : roman politique ?

 

Je ne vous aurais pas parlé de ma lecture de ce grand livre présumé de la littérature érotique mondiale : L’amant de Lady Chatterley, de DH Lawrence, si je n'avais été complètement mystifiée.

Car je ne trouve ni les scènes torrides ni le vocabulaire explicite outrageant annoncés.

Non, je lis surtout ce livre et le scandale qui l’a entouré comme une œuvre politique.  Ce qui ne m'étonne guère, tellement je me sens bien placée pour connaître la force de subversion de "l'érotisme".

 

Ce qui y est dépeint, c’est une passion entre une femme de la haute société, mariée à un nobliau impuissant suite à une blessure de guerre, et un fils de mineur, garde-chasse du mari de surcroît.

L’amant de la Lady était un homme de la classe ouvrière alors qu’elle appartenait à la bourgeoisie : c’est cela qui a choqué à l’époque et qui est aujourd’hui occulté sous couvert de sexualité torride, dont à vrai dire on ne trouve pas beaucoup de traces selon moi.

Pas plus d'ailleurs que le caractère "rustre" du protagoniste masculin qui a évincé un lord,

mais notamment par sa force de caractère, et son élévation d'esprit.  Il parle en patois ?  certes, mais c'est pour feindre appartenir à la classe d'où il vient, alors que cet homme est un bel exemple d'aculturation sociale à ses origines, comme il en existe tant depuis : innovation de notre siècle égalitaire, sous couvert de démocratie.

 

La fin du roman laisse songeur sur le « réalisme » du roman politique, car après tout, Lady Chatterley ne trahit pas l’amour qu’elle porte à l’intrus, père de son enfant, ce que sans nul doute elle aurait fait dans la vraie vie.

Bref, le roman présente également un petit côté «fleur bleue», l’amour plus fort que tout.

André Malraux de conclure sa préface : «Un mythe n’est pas objet de discussion».

Certes, l’éthique s’exprime par la fiction bien séparée du réel puisque ce livre a été immédiatement interdit de publication.  Son entrée dans le monde fut frappée d’opprobre et scandale.

 

Reste à comprendre pourquoi.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
<br /> Lu ci-avant :<br /> "Les traditions aliénantes, le poids du religieux, toutes ces contingences barrent ce qui mène au corps-langage, aux sensations et au plaisir."<br /> <br /> Aline, à un certain moment de sa vie, lorsque tout semble s'être calmé, apaisé, noyé dans les habitudes et la banalité du quotidien, n'est-il pas alors hautement préférable de ne plus réveiller,<br /> exciter, faire revivre et renaître une histoire endormie au plus profond de soi ?<br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br /> Belle question, à laquelle je n'ai évidemment pas de réponse -<br /> <br /> <br />
H
<br /> Evidemment, "L'Amant de lady Chatterley" n'a pas fait scandale en raison de son caractère érotique mais plutôt parce qu'il met en scène une double "trahison" de classe : classe sociale (on ne se<br /> mélange pas), classe sexuelle (si l'on peut parler ainsi) : les amours ancillaires, passent encore,mais les amours serviles, non. Scandale. C'est une vieille scie : ce qui est bon pour les mâles ne<br /> l'est pas pour les femelles. Peut-être y-a-t-il une raison à ça ? On ignore laquelle. En tous cas, une énigme demeure.Et le scandale perdure.<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> bonsoir ALINE<br /> orange est en maintenance - impossible d'ouvrir mes mails -<br /> à demain - bises Lady Marianne<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> bonjour ALINE<br /> bon samedi -<br /> bisous Lady Marianne<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> bonjour ALINE<br /> bon samedi -<br /> bisous Lady Marianne<br /> <br /> <br />
Répondre